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Disparition accrue des enfants au Burkina : Educ Pattern et Kafyka lancent « MIFOM » en riposte

Publié le mercredi 9 mars 2022 à 21h05min

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Disparition accrue des enfants au Burkina : Educ Pattern et Kafyka lancent « MIFOM » en riposte

L’association Educ Pattern, en tandem avec son partenaire technique Kafyka, a procédé ce mercredi 9 mars 2022 à Ouagadougou, au lancement officiel de la phase pilote du projet MIFOM, une plateforme de lutte contre les disparitions en hausse au Burkina Faso.

Depuis un bout de temps, le quotidien des Burkinabè est troublé par le phénomène d’enlèvement et de disparitions répétés d’enfants. Pour le seul mois de février 2022, la police nationale a recensé une dizaine d’enfants disparus. Ce qui est inquiétant quand on sait que tous les cas ne sont pas médiatisés. C’est fort de ce constat que l’association Educ Pattern, en partenariat avec le groupe Kafyka, a mis en place le projet MIFOM. 

MIFOM en langue mooré qui signifie "je te connais" vise à entraîner une baisse considérable des cas d’abus et de disparitions d’enfants enregistrés et à crédibiliser et rendre accessible l’information véhiculée par le grand public.

Le présidium

En outre, « la plateforme permettra de dénoncer des abus de tout genre, de rechercher de manière rapide et efficace en toute fiabilité de personnes disparues ou recherchées par les forces de l’ordre ; de constituer un répertoire de personnes disparues et recherchées ; de faire usage de messagerie instantanée de manière anonyme ; d’établir, développer et maintenir une relation entre les lignes d’assistance aux enfants dans le monde et d’être une tribune d’échange entre les utilisateurs », a expliqué le vice-président de l’association Educ Pattern, Simplice Yaméogo.

Et pour y parvenir, plusieurs entités seront impliquées à savoir la gendarmerie, les forces de défenses et de sécurité, l’action sociale, les hôpitaux etc. Bientôt déployé au Burkina Faso, le projet intégrera par la suite d’autres pays de la sous-région.

Le vice-président de l’association Educ Pattern, Simplice Yaméogo

Selon le directeur général du groupe Kafyka, Brice Kaboré, en charge du volet technique « le projet MIFOM, est composé d’une plateforme web et d’une application mobile accessible au grand public qui vise à répertorier tous les enfants disparus et recherchés. Plusieurs pays peuvent être concernés par les recherches et par les répertoires. Aussi, il est prévu dans l’application une répartition des enfants recherchés par pays. De ce fait, les répertoires seront interconnectés pour permettre une vérification à l’intérieur d’un pays donné ou entre différents pays afin de faciliter les échanges d’informations. En d’autres termes, MIFOM peut être considéré comme un répertoire géant d’enfants ou de personnes portés disparus » ; a-il-expliqué.

le Directeur général du groupe Kafyka, Brice Kaboré

Et d’ajouter que l’avantage est que pour une personne qui a perdu son enfant, si elle se connecte rapidement à l’application ou à la plateforme, elle pourra retrouver facilement la personne recherchée. Il suffira juste de renseigner le nom de cette personne ou par la reconnaissance faciale, et grâce à la photo de l’enfant, la personne recherchée pourra directement être reconnue.

Étant présentement à la phase pilote du projet, M. Simplice Yaméogo en a profité pour lancer un appel à contributions aussi bien sur le plan technique que financier, « car il y a beaucoup à faire et je pense que la cause est assez noble », a-t-il plaidé.

Nado Ariane Paré
Lefaso.net

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