Le Burkina Faso, le Ghana et la Guinée sont les trois pays de l’Afrique de l’Ouest qui ont bénéficié du projet d’Appui à la gouvernance et la croissance économique durable en zones extractives (AGGEDE). Un projet mis en œuvre par l’Entraide universitaire mondiale du Canada (EUMC) et le Centre d’études et de coopération internationale (CECI), avec l’appui financier d’affaires mondiales Canada (AMC).

Ainsi, le projet AGGEDE a été mis en œuvre pour six années (2016-2022) et visait à accompagner les femmes et les jeunes de leurs zones d’intervention pour saisir les opportunités d’affaires permettant l’amélioration de leurs conditions de vie.
Au niveau du Burkina Faso, ce sont les provinces de Tuy et des Balés couvrant sept communes (Houndé, Béréba, Bekuy, Boni, Bagassi, Koumbia et Pompoi) et deux villages de la commune de Boromo (Koho et Ouahabou) qui ont été les zones bénéficiaires dudit projet.

Vue des acteurs impliqués dans la mise en œuvre du projet AGGEDE

Durant les six années de mise en œuvre du projet, plusieurs activités ont été menées au profit des populations locales, principalement les femmes et les jeunes pour leur autonomisation économique. Mais avant la fin du projet annoncée ce 31 mars 2022, le comité consultatif national a tenu sa 3e session extraordinaire qui marque officiellement la fin afin de réunir les différents acteurs autour des points des activités menées sur le terrain.

A l’ouverture des travaux de la session, la directrice pays de l’Entraide universitaire mondiale Canada, Fatimata Lankoandé, a rappelé les conditions dans lesquelles, le comité consultatif national (CCN) a été initié. Selon elle, dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet, il a été souhaité la mise en place d’une structure inclusive aux compétences nationales et locales en lien avec les thématiques du projet.
C’est ainsi que le CCN a été suggéré avec pour rôle de fournir les orientations générales pour assurer, entre autres, l’alignement des actions du projet avec les objectifs de chaque pays d’intervention et faciliter la collaboration efficiente et efficace avec les partenaires pour une mise en œuvre réussie.

Fatimata Lankoandé, directrice pays de l’Entraide universitaire mondiale Canada

Cela a été chose faite et tout au long des six années de vie, rappelle-t-elle, « vous avez fait montre d’un engagement fort dans l’accompagnement du projet AGGEDE. C’est pourquoi, au nom des bureaux pays de l’EUMC et du CECI, je rends hommage à chaque CCN pour son engagement qui a contribué à l’atteinte des résultats escomptés », lance la directrice à l’endroit à l’assistance. Tout en leur faisant savoir qu’ils doivent être fiers des résultats engrangés et des fruits de leurs contributions respectives.

Des résultats probants qui ont impacté la vie des populations locales

La présidente du CCN et présidente de la cérémonie, Priscille Zongo, a elle-aussi félicité les différents acteurs présents pour les résultats probants qu’ils ont permis d’engranger. Vos contributions, précise la présidente, ont participé au développement de ces zones impactées par l’exploitation minière. Et pour elle, au cours de ce présent comité, ils pourront mieux s’approprier les résultats et apporter leurs contributions à travers les orientations et des points de vue pertinents pour une prise en compte dans le rapport final du projet.

Priscille Zongo, présidente du comité consultatif national et présidente de la cérémonie d’ouverture de la dernière session du projet AGGEDE

En termes de résultats, plusieurs activités de renforcement de capacités, de création d’entreprises et de capacité de mobilisation d’épargne, ainsi que de financement ont été, entre autres, mises en œuvre au profit des femmes et des jeunes. La mise en œuvre de toutes ces activités s’est basée, selon le coordonnateur terrain du projet AGGEDE, Soumaïla Sankara, sur le renforcement des connaissances des communautés à travers des formations et des sensibilisations au profit des principales cibles que sont les femmes et les jeunes.

Soumaïla Sankara, coordonnateur terrain du projet AGGEDE

Au cours de ce projet, ajoute-t-il, l’accent a été également mis sur la finance communautaire qui a permis notamment de former 114 groupes de leaders communautaires et le suivi-accompagnement de 107 groupes. A ces activités s’ajoutent aussi la sensibilisation des leaders communautaires sur le fond minier de développement local et des ateliers nationaux et régionaux sur le transfert des responsabilités pour la pérennisation des résultats engrangés à hauteur de plus 90% en termes de réalisation physique.

Yvette Zongo
Lefaso.net