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Burkina Faso : La FESCI-BF exige la suppression de la plateforme Campus Faso

Publié le jeudi 3 mars 2022 à 22h25min

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Burkina Faso : La FESCI-BF exige la suppression de la plateforme Campus Faso

La Fédération estudiantine et scolaire pour l’intégrité au Burkina Faso (FESCI-BF) a tenu ce jeudi 3 mars 2022, une conférence de presse à l’université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou. Cette conférence de presse intervient dans un contexte de « dégradation continue des conditions de vie et d’études des étudiants burkinabè ». Au nombre des sujets évoqués par les étudiants, il y a les questions de la plateforme numérique Campus Faso ainsi que le Fonds national de l’éducation et la recherche (FONER).

La plateforme Campus Faso qui a été créée en 2018 dans le but d’alléger les conditions d’accès aux universités publiques a plutôt produit l’effet inverse en rendant plus « complexes les conditions d’études et de vie des étudiants », selon les dires du secrétaire général adjoint de la FESCI-BF, Noël Togo. Pire encore, poursuit-il, cette plateforme « au lieu de faciliter l’accès aux œuvres sociales à l’étudiant ne fait que constituer un véritable frein à leur accès ».

Au nombre des services qui ont été impactés par cette plateforme décriée par les étudiants, on a en premier lieu les difficultés d’inscription qu’elle a occasionnées. Selon Noël Togo, « des centaines d’étudiants burkinabè n’ont pas vu aboutir leur processus d’orientations » du fait des différents dysfonctionnements observés dans la plateforme. Il rajoute qu’en cette année académique 2021-2022, les mêmes erreurs ont empêché « plus de 500 étudiants burkinabè de se faire orienter dans nos universités ».

Noël Togo, secrétaire général adjoint de la FESCI-BF

Aussi, la restauration des étudiants aurait aussi pris un coup à cause de cette plateforme. Selon Augustin Pallo, secrétaire générale de la FESCIBF, bon nombre d’étudiants n’arrivent pas à se restaurer à cause des dysfonctionnements de la plateforme. « Quand ils arrivent au restaurant pour manger, on leur dit qu’il y a un problème de connexion. Un étudiant peut recharger son compte séance tenante à hauteur de 2 000 francs CFA et quand il part pour se restaurer, on lui dit que le compte est insuffisant. Où sont donc passés les 2 000 francs ? », se demande-t-il.

Augustin Pallo, secrétaire général de la FESCI-BF

En plus des difficultés rencontrées avec la plateforme, les étudiants constatent aussi des dysfonctionnements au niveau du prêt FONER qui leur est alloué. Selon eux « la révision des arrêtés 062 et 063 du FONER n’est pas une bonne décision. En rehaussant le remboursement du prêt à 7%, les autorités attestent qu’elles veulent chasser les étudiants de l’université ». Ils en veulent pour preuve la quatrième tranche du FONER qui a connu des dysfonctionnement avec un corollaire de « 1 962 dossiers recalés pour faute de ressources financières » ainsi que 5 563 étudiants qui « ont vu leurs dossiers rejetés pour des justificatifs non valables. »

quelques journalistes présents dans la salle

Au regard de tous ces dysfonctionnements, la FESCI-BF exige la suspension de Campus Faso ; le retrait du processus de digitalisions des restaurants universitaires ; le payement dans un bref délai des 5 563 dossiers rejetés par le FONER et ceux mis en attente pour insuffisance de ressources financières ; l’arrêt immédiat des « nouvelles reformes anti-étudiantes » sur le FONER et le CIOSPB faites par le secrétaire général du ministère en charge de l’enseignement supérieur le 10 décembre 2021 ; l’ouverture immédiate d’une session extraordinaire pour les étudiants qui n’ont pas postulé pour l’année écoulée.

Au vu de toutes ces difficultés, la FESCI-BF exhorte les autorités à se pencher en conséquence sur les difficultés auxquelles les étudiants sont confrontés. Aussi, invite t-elle les étudiants à rester mobilisés et motivés jusqu’à la satisfaction de leurs « justes et légitimes revendications ».

Abdou Rachid Sow
Ika Serge Ki (Stagiaires)
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 3 mars 2022 à 16:11, par INTEGRITE En réponse à : Burkina Faso : La FESCI-BF exige la suppression de la plateforme Campus Faso

    AH, on verra qui sera le garçon fort....les nouvelles autorités ou la FESCI-BF.
    Au lieu d’ utiliser la politesse et courtoisie, vous "EXIGEZ."..
    Ce n’ est plus le régime tolérant dit mouta mouta heinnnnnn.

  • Le 3 mars 2022 à 16:21, par Revalc En réponse à : Burkina Faso : La FESCI-BF exige la suppression de la plateforme Campus Faso

    Si la plateforme a des difficultés demandez plutôt que l’Université les corrige tout simplement, sinon la suppression n’est pas la meilleure décision . Vous préférez reprendre les rangs interminables pour déposer vos dossiers d’orientation ? Vous vous êtes déjà inscrit et vos petits frères ?
    Faisons des propositions constructives et non qui vont nous ramener des années en arrière.
    Il faut aussi que Campus faso puisse trouver une solution pour gerer les cas d’erreur en attendant de pouvoir corriger la plateforme, sinon faire une année blanche à cause de ça c’est pas fameux.

  • Le 3 mars 2022 à 16:27, par wedmous En réponse à : Burkina Faso : La FESCI-BF exige la suppression de la plateforme Campus Faso

    Mes chers enfants étudiants,

    C’est bon d’être étudiant au Burkina Faso. Lorsqu’on exige la suppression d’une solution, il est bon que l’on propose une autre à sa place. Sinon objectivement comment on peut gérer toutes ces questions avec votre nombre sans se doter d’outils innovants tels la digitalisation. Soyez indulgents et faites des propositions pour l’amélioration de ces outils et non pas leur suppression car ça ne sera pas une solution durable pour vous

  • Le 3 mars 2022 à 16:41, par Dah En réponse à : Burkina Faso : La FESCI-BF exige la suppression de la plateforme Campus Faso

    Merci cher membres de la FESCI-BF pour votre compréhension, votre compassion et votre intégrité envers nous. Ensemble nous plaidons pour un meilleur avenir Aux étudiants et pour la formation des intellectuels dans nos universités.

  • Le 3 mars 2022 à 17:00, par Kouda En réponse à : Burkina Faso : La FESCI-BF exige la suppression de la plateforme Campus Faso

    Mes chers étudiants de la FESCI-BF, concentrez-vous sur vos études pour les finir le plus rapidement possible et bien, et entrer dans la vie professionnelle. Vous contestez, contestez et contestez. Demandez la suspension de la plateforme Campus Faso est illusoire et dilatoire. Demandez la correction des dysfonctionnements observés, oui.
    Chacun crie à tue-tête, je sais utiliser les TICs et quand l’Etat fait l’effort d’aller à la digitalisation (avec beaucoup d’insuffisances), on est contre.
    Vous êtes contre le système LMD. Vous êtes contre tout.
    Le retard dans les études n’a pas été causé par le LMD. Il l’a peut être accentué.

  • Le 3 mars 2022 à 19:53, par Elvis de Casablanca En réponse à : Burkina Faso : La FESCI-BF exige la suppression de la plateforme Campus Faso

    Bonsoir chers petits frères étudiants ;
    Allons directement au but.
    Sachez qu’aucune classe sociale au Burkina n’a son Ministre pour le moment ;
    Ce n’est pas non plus une raison de ne pas réclamer ses droits mais remplissez aussi vos devoirs ; Je souhaite que vous ayez la clairvoyance et le discernement dans vos luttes.

    Au vu de ce que vous avez dit lors de votre conférence, je pense que pour le cas des 1962 dossiers recalés pour faute de ressources financières une solution peut être trouver si les autorités mettent de l’argent à la disposition du FONER.

    Cette situation doit être réparée et de façon urgente ; Si la raison du rejet des 1962 dossiers c’est par manque d’argent, alors cela veut dire que si on met des fonds à leur disposition ces étudiants doivent être payés ; c’est leur droit jusqu’à preuve du contraire.

    Maintenant pour les 5563 dossiers recalés pour des motifs divers, je pense que si un étudiant estime qu’on a recalé son dossier à tort, il peut demander à ce qu’on lui prouve qu’effectivement son dossier ne rempli pas les conditions au vu des conditions édictées.

    Etes-vous sûrs qu’il n’ya pas des gens qui ne remplissent pas certaines conditions pour que leurs dossiers soient recalés ?

    Etes-vous sûrs qu’il n’ya pas des cas de falsification de dossiers, vu que c’est des fichiers électroniques des pièces demandées qu’il faut fournir sur la plateforme ?

    Moi personnellement, je suis fermement et résolument contre qu’on prenne les yeux fermés tous les 5563 dossiers recalés ;

    Ce que je propose c’est la tenue ou l’ouverture d’une session spéciale dont vous évoquez pour que ceux-ci reprennent leurs inscriptions ; Sur ce point l’Etat ne doit pas tergiverser et doit être ferme et catégorie. Relever le niveau du débat et en grandeur de réflexion.

    Celui ou celle qui remplit les conditions ou les critères au vu du communiqué du FONER verra son dossier accepté ; par contre celui ou celle qui ne remplit pas les conditions, on doit évidemment recaler son dossier et il faut être honnête envers soi-même et les autres.

    On ne doit pas s’amuser avec l’argent de l’Etat. Vous ne devez même pas essayer de défendre l’indéfendable ; Peut être que certains étudiants ont quitté le campus depuis des années et ont mis leurs vielles attestations d’inscription datant de 3 ans ou 4 ans, voir plus ; ainsi que de vieux relevés de notes datant de la même période.
    Celui qui est dans cette situation, on doit recaler purement son dossier ;
    Vous n’avez pas souligné les cas des dossiers recalés pour des motifs de falsification de dossiers et vous voulez que l’Etat paie tous les 5563 étudiants ?

    Je crois qu’il faut être réaliste et honnête. Ne defender pas certains de vos camarades qui sont malhonnêtes même si c’est des étudiants.

    Pour le cas de la plateforme qui permet les orientations, elle reste comme toute application informatique à parfaire avec le temps et au plus vite.
    En réalité, tout le monde ne peut avoir son choix d’université et de filière ; c’est connu de tous dans les universités publiques du Burkina avec les faibles capacités d’accueil ou manque d’infrastructures (amphithéâtres, salles de TP, Bibliothèques, etc..) pour le moment en tout cas.

    Demandez aux anciens du campus ;

    Je propose un diagnostic de ce qui n’a pas marché avec cette application et voir ce qu’on peut faire pour l’améliorer ; on n’a pas mieux pour le moment que cette application ; surtout avec des milliers d’étudiants à orientés nouvellement ou à faire les réinscriptions.

    Pour le cas de la restauration je n’ai pas idées magiques ; mais je pense qu’on pouvait trouver une solution palliative, c’est-à-dire revenir à la vieille méthode des tickets de RU (Restaurant Universitaire). Chacun paie sa souche de 10 tickets et mange au RU tranquillement en entendant que le problème de connexion soit résolu.

    Voyez votre avenir d’abord mais ne vous focaliser pas sur le FONER. Le ‘’F’’ a une fin même pour ceux qui font le plus long cycle tel que la médecine.

    Soyez comme les étudiants des pays anglophones s’il vous plait ; c’est vous l’avenir du pays ; chaque génération avec son temps. Parmi vous certains seront des décideurs du pays demain ; c’est une évidence évidente et naturelle.

    Le plus important c’est le rattrapage du retard et la fin des chevauchements des années académiques dans certaines universités ; C’est une volonté politique, des universitaires et des autres partenaires (étudiants, personnels, parents d’étudiants, etc.)
    Bon courage à tous, surtout aux nouvelles autorités du pays.

    QUE DIEU BENISSE LE BURKINA FASO.

  • Le 4 mars 2022 à 07:39, par idi En réponse à : Burkina Faso : La FESCI-BF exige la suppression de la plateforme Campus Faso

    Améliorer oui, mais supprimer carrément ? je ne comprends pas !

  • Le 4 mars 2022 à 08:22, par James En réponse à : Burkina Faso : La FESCI-BF exige la suppression de la plateforme Campus Faso

    SALUT !

    Je pense que vous devez négocier pour une parfaite amélioration des réformes en cours. Affirmer que vous pouvez recharger au 2.000 F et vous retrouvez à un solde insuffisant suite aux défauts de la connexion, je pense que le problème ne se trouve pas à quelques part avec les gestionnaires mais avec les interessés eux mème. Vous etes servi sans la connexion et lorsque celle ci est disponible, la régulation va se faire automatiquement. C’est la mème avec les réseaux de téléphonie mobile, si on vous prete des unités vous serez systématiquement coupé à la première recharge avant toute utisation de vos unités.
    Si on vous refusait un plat pour faute de connexion, toutes les oreilles ne pourront pas supporter vos caprices.

  • Le 5 mars 2022 à 10:34, par Peter En réponse à : Burkina Faso : La FESCI-BF exige la suppression de la plateforme Campus Faso

    🙋🏾‍♂️🙋🏾‍♂️ j’espère que vous avez déjà la bonne solution pour remplacer celle-ci. Sinon il faudrait restaurer et bien gérer cette dernière au lieu de supprimer ! Tout, ça change, ça s’améliore !!
    Bon vent à vous !!!

  • Le 6 mars 2022 à 11:02, par Princesse de Christ En réponse à : Burkina Faso : La FESCI-BF exige la suppression de la plateforme Campus Faso

    Non personnellement je ne suis pas contre l’initiative de la suppression du plateforme. Depuis 2018 jusqu’en 2021 combien étudiants en dû laisser les études vu le faite qu’ils ont pas été orienté ? Et depuis ce temps les étudiants demande une amélioration, mais rien. Si l’innovation va a l’en contre de nos intérêts, a quoi sert il ? Burkinabè ou étrangers, soyons honnêtes

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