Le Programme d’appui à la compétitivité de l’Afrique de l’Ouest-volet Burkina Faso (PACAO-BF) est financé par l’Union européenne avec la contribution financière de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso qui assure sa mise en œuvre. Ce programme conçu selon l’approche chaîne de valeur, cible trois filières que sont les huileries et dérivés du coton, la filière miel et dérivés et les services du solaire.

A travers ce programme, il s’agit de contribuer à la transformation structurelle de l’économie par la production de biens et services compétitifs à plus haute valeur ajoutée pour assurer la croissance, la création d’emplois qualifiés et durables ainsi que l’augmentation des exportations et des revenus.

Le représentant des huileries recevant l’emballage

Le matériel acquis par le PACAO-BF au profit du Secrétariat technique de l’apiculture et des unités de production d’huile et de miel s’inscrit donc en droite ligne de cet objectif visé par le programme.

Il s’agit de 5 500 emballages alimentaires neufs d’huile (bidon de 20 litres) subventionnés à 80% et produits au Burkina Faso, dont bénéficieront huit huileries membres de la Grappe huileries de Bobo-Dioulasso et du Groupement des huileries du Burkina -GIE), ainsi que de quatre kits de détermination de la teneur en vitamine A dans l’huile, subventionnés à 50%.

Les membres de l’Interprofession miel bénéficieront quant à eux de 219 500 emballages de miel (pots en plastique et pots en verre) subventionnés à 80%, importés du Ghana et de la France. Le Secrétariat technique de l’apiculture reçoit, lui un serveur et une base de données subventionnés à 100%. L’ensemble de ce matériel et emballages a coûté 94 698 596 F CFA.

Le représentant de l’Interprofession miel recevant officiellement les emballages

« C’est une immense fierté, une immense joie que nous ressentons ce matin en recevant ces équipements, d’autant plus qu’au niveau du secrétariat technique de l’apiculture, ça va nous permettre de gérer de manière plus efficace les acteurs sur le terrain. Mais au-delà, les acteurs mêmes sur le terrain devraient rentrer dans une dynamique de production qualitative répondant aux normes exigées par le pays et par les autres nations pour ainsi pouvoir mieux écouler leurs productions et avoir une meilleure plus-value », a indiqué Dasmané Traoré, secrétaire technique de l’apiculture par intérim.

Abdoulaye Ouédraogo, chargé de programme secteur privé à la délégation de l’Union européenne a souligné que l’emballage joue un rôle important dans l’attractivité d’un produit. Pour booster la compétitivité de leurs produits, les huileries et les mielleries devraient donc miser également sur des emballages de qualité.

Dasmané Traoré, secrétaire technique de l’apiculture par intérim remercie l’Union européenne pour le matériel reçu

Un point de vue partagé par Saydou Namanégué, chef du projet PACAO-BF. « Au niveau des bidons d’huile, il y a beaucoup d’usines qui prennent d’anciens bidons qu’ils lavent et reconditionnent l’huile. Si le lavage n’est pas bien fait, ce sont des huiles contaminées qu’on va revendre aux populations. Voilà pourquoi on les incite à prendre de nouveaux emballages.

Et même quand les emballages sont vieux, ce n’est pas attractifs à l’exportation. Pour le miel, les emballages ne sont pas produits au Burkina Faso comme ceux de l’huile. C’est de la France et du Ghana qu’on les importe. Donc l’acquisition de ces emballages est bénéfiques pour les entreprises », a laissé entendre le chef du projet.

Une vue partielle des emballages

Le PACAO-BF arrive à échéance en 2023. Mais d’ores et déjà les acteurs des filières bénéficiaires du PACAO-BF plaident auprès de l’Union européenne pour que l’accompagnement se poursuive. « Nous profitons encore de l’occasion pour dire merci à l’Union européenne pour cet accompagnement. Nous leur disons également de ne pas s’arrêter en bon chemin, le projet fini en 2023 et si nous avons la possibilité qu’elle accompagne davantage les acteurs que ce soit de la filière huile, solaire ou apicole, ce sera un atout pour le pays et pour les acteurs », a conclu M. Dasmané Traoré.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net