Bobo-Dioulasso : Des agents de santé formés à titre privé plaident pour la « valorisation de leurs diplômes »
Les membres du comité national des agents de santé à titre privé des Hauts-Bassins ont battu le pavé, ce jeudi 17 février 2022 à Bobo-Dioulasso. Ces professionnels de santé qui sont issus de différentes écoles, disent être écartés des concours directs et des concours sur mesures nouvelles des agents de santé. C’est pourquoi, à travers cette manifestation, ils demandent la valorisation de leurs diplômes.
Ils sont environ 15 000 professionnels de santé formés à titre privé qui sont au chômage à ce jour, et qui n’auront peut-être jamais la chance de faire valoir leurs diplômes. Cette situation est consécutive à un décret présidentiel en date du 29 octobre 2021. Ce décret informait ainsi l’opinion publique et particulièrement les agents de santé formés à titre privé, « qu’il ne sera plus procédé aux recrutements sur mesures nouvelles, ni sur concours directs des agents de santé ». Il s’agit des infirmier(e)s diplômés d’Etat (IDE), les sages-femmes d’Etat (SFE), les agents itinérants de santé (AIS) et les garçons et filles de salles (GFS).
- Des agents de santé formés à titre privé plaident pour la valorisation de leurs diplômes
Pourtant dans les années antérieures, tous les agents à titre privé avaient la possibilité de participer à un test d’intégration, afin d’intégrer la fonction publique. Selon les manifestants, ce décret présidentiel écarte les agents de santé formés à titre privé de ce test d’intégration. « Au terme de notre formation, on espérait pouvoir faire le test d’intégration. On a été surpris par un décret présidentiel qui disait qu’on ne pouvait plus postuler aux tests d’intégration. On a eu à faire des plaidoyers sur le plan national et régional et on n’a pas eu gain de cause. Nos parents ont usé de leurs fonds pour payer notre formation et à la fin il n’y a pas de suite. On nous interdit d’ouvrir des cabinets de soins également. Qu’est-ce que nous allons devenir ? », S’interroge le porte-parole des manifestants, Lassane Lendabo.
- Le porte-parole des manifestants, Lassane Lendabo
Les manifestants demandent l’indulgence des nouvelles autorités du pays
C’est dans l’optique de plaider auprès des autorités du Burkina Faso, que ces agents de santé formés à titre privé, venant de divers horizons, ont décidé de s’organiser au sein d’un comité pour interpeller le gouvernement par rapport à leur situation. A en croire le porte-parole des manifestants, Lassane Lendabo, après la mise en place du comité, ses membres ont adopté le plaidoyer comme méthodologie de travail. « Nous avons demandé des audiences auprès des autorités politiques, religieuses et coutumières ; tenu également un point de presse pour nous faire entendre. Malheureusement nous n’avons pas eu de réponses favorables », a-t-il déploré.
- Les manifestants entendent poursuivre leur plaidoyer auprès des autorités du pays
Au regard de ce parcours qui n’a pas été fructueux, le comité a ainsi décidé d’organiser cette marche pacifique pour se faire « voir et entendre ». A travers cette marche, ils lancent un plaidoyer auprès des nouvelles autorités du pays pour la reconnaissance de leurs diplômes et la prise de mesures leur permettant de continuer d’avoir accès aux emplois de la fonction publique. Il a par ailleurs rappelé qu’à l’issu du recrutement des agents de santé sur mesures nouvelles session 2020, il ressort environ 6 700 AIS, 6 111 IDE, 2 243 SFE/ME et 811 GFS qui chôment sans le moindre espoir d’être intégrés dans la fonction publique sur la base de leurs diplômes. « En général, il y a environ 15 865 agents de santé formés à titre privé qui n’ont plus le droit de passer le test d’intégration », a-t-il lancé. Avant de poursuivre : « Ce n’est pas la force que nous faisons. C’est un cri de cœur que nous lançons ».
Réunis à la place Tiéfo Amoro, les marcheurs avaient pour objectif de rallier le gouvernorat, afin de remettre leurs doléances au gouverneur de la région des Hauts-Bassins. Ce dernier n’aura pas le temps de les recevoir car dit-il, ne pas être informé de la marche. Ainsi, ils ont poursuivi leur marche jusqu’à la bourse du travail pour un sit-in. Toutefois, ils affichent leur détermination à poursuivre toujours jusqu’à avoir gain de cause.
Romuald Dofini
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 17 février 2022 à 18:08, par HUG En réponse à : Bobo-Dioulasso : Des agents de santé formés à titre privé plaident pour la « valorisation de leurs diplômes »
Vous avez raison.On me Prut pas jouer l avenir des gens de la sorte..Au moins les ministres sont partis mais lleur SG doivent nous explquer cette forfaiture.Comment un Etat à travers son ministre delivre des diplomes aux gens et du coup exiger une formation supplementaire dans un seul institut privé de la place pour obtenir le mee diplome que certains ont acquis en 3 ans pour d autres et 2 ans pour d autres ? On parlera du rehaussement du niveau de recrutement et du RIME.Mais ces arguments ne resistent pas ux analyses..CCComment a travers un simple decret on decide de brimer des gens injustement.La loi est elle retroactive ? Ah, le.pouvoir du mpp un pouvoir où des gens decidaient selon leur humeur.
Le 18 février 2022 à 09:26, par samspade En réponse à : Bobo-Dioulasso : Des agents de santé formés à titre privé plaident pour la « valorisation de leurs diplômes »
l’avenir du burkina se joue avec ceux qui passent par les concours directs accessibles aux fils du paysan. ceux qui sont formés à titre privé en payant leur scolarité doivent savoir pourquoi ils ont opté pour cette formation. je me demande pourquoi la fonction publique continue avec ce recrutement au lieu d’augmenter simplement le nombre de recrutement qui correspond au commun des burkinabè. de toute façon, l’Etat ne peut pas embaucher tout le monde.
Le 18 février 2022 à 15:05, par jan jan En réponse à : Bobo-Dioulasso : Des agents de santé formés à titre privé plaident pour la « valorisation de leurs diplômes »
@Samspade, très bien répondu, c’est pure vérité, souvent le niveau de ces gens formés par le privé laisse à désirer, la santé il ne faut pas jouer avec.
Le 22 août 2022 à 11:38, par DOLLY En réponse à : Bobo-Dioulasso : Des agents de santé formés à titre privé plaident pour la « valorisation de leurs diplômes »
Ceux qui pensent que les personnes qui sont formés à titre privé ne sont pas compétent ne savent pas ce qu’ils disent d’ailleurs même ils connaissent rien en santé. Dans le cas contraire ceux ou celles qui sont formés à titre privé dans les différents établissements privés sont mieux outillé que les Public surtout ceux ou celles qui sont issus du concours direct ilss enffichent pas mal de leur stage,des absents chronique, pas de respect aux patients et des personnes âgées. Un élève de santé a titre privé boss comme un âne,car après l’obtention de son diplôme il y a un test d’intégration qu’il faut subir.
Les stagiaires de la deuxième année IDE ont encadré des titulaires nouvellement affecté dans les différentes centre de santé. Pourquoi ?parce que ses titulaire stagiaires ont brimé leur stage quand ils étaient a l’école.
D’ailleurs pourquoi vous fouillé les centres de santé publique pour aller vous faire soigner dans les Privé ? Et pourtant la majorité des agents de santé sont issus d’une école privée dont vous dénigrer.
Une chose est clair nous ne sommes pas né le même jour et non plus de même catégorie.si vos parents n’ont pas les moyens pour vous inscrire dans ses écoles ne nous envouloir pas. Si l’état n’avait pas autorisé ou être en convention avec ses privé leur création n’aurait vu le jour.
Alors si vous n’avez rien à dire fermer votre bec.
2. Le 17 février 2022 à 23:01, par Lom-Lom En réponse à : Bobo-Dioulasso : Des agents de santé formés à titre privé plaident pour la « valorisation de leurs diplômes »
Quand on a des analyses aussi plates, on s’en sortira jamais. Ces SG en place peuvent faire quoi ? Avançons au lieu de vouloir faire croire que Mr Damiba n’a pas été nommé par un le Pr Roch Marc ChristianKABORE.
3. Le 18 février 2022 à 04:40, par La joie En réponse à : Bobo-Dioulasso : Des agents de santé formés à titre privé plaident pour la « valorisation de leurs diplômes »
Monsieur HUG maintenant c’est a nous parents qui avons payer nos enfants,épouses ,frères et sœurs, notre tour de nous faire entendre parceque je suis régulièrement vos commentaires et j’ai l’impression que nous somme dans la même situation.jencroix bien que leurs crie de cœur sera entendu.
4. Le 18 février 2022 à 07:41, par Basnam En réponse à : Bobo-Dioulasso : Des agents de santé formés à titre privé plaident pour la « valorisation de leurs diplômes »
Jeunes frères et sœurs ayez des ambitions. Libérez votre génie créateur et faites autre chose. Il y a plein d’autres choses à faire que de forcer pour la fonction publique qui on sait ne pourra jamais absorber tout le monde. Quitter de cette vision que faire l’école c’est le ticket de la fonction publique.
5. Le 18 février 2022 à 07:44, par De Balzac En réponse à : Bobo-Dioulasso : Des agents de santé formés à titre privé plaident pour la « valorisation de leurs diplômes »
Il faut de la pression et au besoin une action en justice pour annuler ce texte inique s’il en existe. Si l’État savait que le recrutement niveau BEPC + 3ans de formation des personnels de santé était en extinction pourquoi même les ENSP publiques ont accepté de prendre l’argent des inscrits, les former et à la fin dire on ne veut pas de vos diplômes
6. Le 18 février 2022 à 09:31, par Time Will Tell En réponse à : Bobo-Dioulasso : Des agents de santé formés à titre privé plaident pour la « valorisation de leurs diplômes »
Mais il faut reconnaitre que l’objectif des titres privées c’est de mettre du personnel qualifiés au profit des formations sanitaires privées (cliniques, cabinets médicaux...)
Notons aussi que cette crise est différentes de celles de ouaga qui est liée à la nature du diplôme octroyé.
7. Le 18 février 2022 à 10:42, par Y.K En réponse à : Bobo-Dioulasso : Des agents de santé formés à titre privé plaident pour la « valorisation de leurs diplômes »
Laissons au moins à ces gens la possibilité de postuler. Si c’est par crainte de leur niveau de formation, ils ne seront pas admis !!!!!!! l’état devait prendre le décret de fermeture de ces unités de formation privée au lieu de jeter les formés en pâture après leur sortie. C’est assez délicat. C’est plutôt le cas des écoles privées de santé qu’il faut revoir au lieu de sanctionner les formés. Ici, le mal n’est pas attaqué à la racine et c’est bien la bêtise de certains ministres MPP avec la bénédiction de RMCK. Il fallait permettre à ceux-là déjà engagés ou ayant fini leur formation de participer au test d’intégration car la loi n’est pas rétroactive. Par la suite, ceux-là qui continueront à se faire formés en privé assumeront. Sinon pour un élève ayant fini sa formation ou en cours de formation, ce décret un coup de massue mème pour les parents. Messieurs les nouvelles autorités analysez mieux les choses que le MPP. SVP
8. Le 18 février 2022 à 13:35, par De Balzac En réponse à : Bobo-Dioulasso : Des agents de santé formés à titre privé plaident pour la « valorisation de leurs diplômes »
Du mensonge de certains gelés du pouvoir MPP. L’ex-DG de L’ENSP avait promis des licences aux promotions sorties en 2021 et postérieures sans aucun accord avec une université publique pour les associer à la formation de ces personnels afin de leur délivrer ces fameuses licences qui sont des diplômes académiques. Simplement une vue de l’esprit et par pure propagande politicienne du Dr Paré. A la fin rien que du mensonge. C’est le même mensonge et l’irresponsabilité de ces mêmes politiciens qui ont jeté des milliers de personnes formées à titre privé dans le désarroi. Ce ne sont pas des écoles privées de santé seulement qui formaient des personnels de santé niveau BEPC + 3ans. L’ENSP, bien que publique et censée savoir que les sortants n’allaient pas être acceptés à candiditer pour les tests d’intégration, a accepté leur inscription en son sein pour se faire de l’argent sur le dos des pauvres élèves et de leurs parents. Et pourquoi la fonction publique prend-t-elle ces mesures tout en sachant que l’État est le principal responsable et garant de la validité des diplômes. Les bénéficiaires de la formation ne doivent pas être responsables de l’insouciance ou de l’inconscience de certains illuminés. Au niveau de l’enseignement primaire le même problème s’était posé mais on n’a pas empêché ceux qui ont fait la formation d’une année, alors que d’autres en avaient fait deux ans, de postuler et d’être recrutés par la fonction publique. C’est le même Etat, alors pourquoi deux poids, deux mesures.
9. Le 18 février 2022 à 14:13, par HUG En réponse à : Bobo-Dioulasso : Des agents de santé formés à titre privé plaident pour la « valorisation de leurs diplômes »
Internaute samspade lisez bien les commentaires avant d intervenir.Nulle part HUG ne parle d integrer ces agents dans la fonction publique.On parle du manque de serieux du mpp.On ne pas delivrer des diplomes signés par la main d un ministre et vouloir ne pas le reconnaitre.Nulle part au monde cela n est jamais arrivé.C est de cela qu il s agit..Pire ce pouvoir n avait pas le courage de le dire.. On parle de repartir a l ecole pour encore faire 9 mois et 2 ans pour ceux ayant le bac et le bepc pour le meme diplome.Quand meme ?Et il faut aller s inscrire cher dan un seul et unique institut dont on ignore qui est le fondateur.Suivez mon regard .Quan meme ? Pire ceux qui n ont pas le bac et le bepc ne peuvent pas s inscrire.Ah bas.On parlera de RIME mais la loi n est jamais retroactive .Comment un simple decret peut il brimer des millers de personnes.Non et non.certains doivent rendre compte
10. Le 18 février 2022 à 16:51, par katobala En réponse à : Bobo-Dioulasso : Des agents de santé formés à titre privé plaident pour la « valorisation de leurs diplômes »
chers frères y a la place au BF pour tout le monde, le secteur de la santé n’est pas saturé c’est juste des textes courageux pour assainir le domaine qui manquent, mais vous vous trompez d’adversaire l’état ne peux pas employer tout le monde c’est un fait têtu, n’oubliez pas qu’Il n’ y a pas que des infirmiers qui sont formés dans le privé mais l’état peut obliger les structures cliniques privées qui poussent comme des champignons, (juste pour beaucoup à dépouiller les gens avec des services de basses qualités), à employer des personnels qualifiés comme vous, et interdire les infirmiers des hôpitaux publics a prendre des gardes dans les cliniques privées la nuit et dormir à l’hôpital public le matin.. excellente soirée je passais
11. Le 18 février 2022 à 18:53, par HUG En réponse à : Bobo-Dioulasso : Des agents de santé formés à titre privé plaident pour la « valorisation de leurs diplômes »
Internaute Jan Jan quand on ne connait pas on demande.tu parles de niveau.je t informe qu’ il y a un examen national ou il y a eu un jury qui a déclaré admis ces 15800 agents de santé. Vous n êtes pas obligé d intervenir si vous ne maîtrisez pas les dossiers.