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Prestation de serment du président du Faso : Un centre-ville bouclé, des citoyens qui espèrent le retour de la sécurité…

Publié le mercredi 16 février 2022 à 23h39min

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Prestation de serment du président du Faso : Un centre-ville bouclé, des citoyens qui espèrent le retour de la sécurité…

Le coup d’Etat du 24 janvier 2022 qui a provoqué la chute du régime de l’ex président Roch Marc Christian Kaboré a porté à la tête du pays, le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba. Ce mercredi 16 février 2022, a eu lieu la cérémonie de son investiture dans l’enceinte du Conseil constitutionnel. La préparation de cette cérémonie se ressentait aux encablures du Conseil constitutionnel avec le barrage de certaines routes. Ambiance.

Le centre-ville de Ouagadougou aux environs de 9h était animé comme à l’accoutumée. Il y avait beaucoup de circulation. Les commerçants ambulants étaient déjà en activité le long de la voie.

En face de l’entrée du lycée Marien Ngouabi, la circulation était plus dense que d’habitude. Les forces de l’ordre avaient barré la voie qui menait à la place de la nation. Non loin de cette place, au Conseil constitutionnel, se tenait l’investiture du lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba. Ce qui expliquait que le périmètre soit bouclé. Les forces de l’ordre règlementaient du même coup la circulation pour éviter des accidents et permettre à tout un chacun de rouler en toute tranquillité. Tout le monde ou presque, était contraint d’emprunter « les six mètres ».

Côté Sud, le constat était le même. Les forces de l’ordre règlementaient toujours la circulation dont la densité rendait difficile l’accès à certaines concessions. Certains riverains observaient la scène résignés. C’est le cas de Edouard Ouédraogo, un retraité de l’ONEA. « Comme la police est là pour règlementer la circulation, il n’y a pas de problème. D’habitude ce sont les volontaires de la sécurité qui se débrouillent pour gérer la circulation et ce n’est pas toujours simple. A l’avenir, si une telle situation se présente, il faut juste déployer la police, comme c’est le cas aujourd’hui, pour règlementer la circulation », conseille-t-il.

Edouard Ouédraogo

Pour des passants obligés de faire le détour pour arriver à destination, il faut changer d’itinéraire. « Moi je suis à Toudbweogo. Je vais rendre visite à la grande famille et normalement je dois passer par là. Mais nul n’est au-dessus de la loi. Puisque ce sont les autorités qui en ont décidé ainsi, il faut respecter cela. Je pense que ce n’est pas grave. Vu qu’il y a un prochain tournant pour aller où je veux, je vais juste l’emprunter », explique Assane Ouédraogo, un homme d’affaires.

Il a souhaité par ailleurs que cette investiture ne soit pas vaine et que le nouveau président prenne à bras le corps le problème du terrorisme. « Il faut faire en sorte que nos parents qui sont des déplacés internes puissent retourner dans leurs localités. C’est la sécurité que nous voulons d’abord. S’il y a la sécurité et la paix, le reste viendra avec le temps », a-t-il conclu.

Aux environs 11h20, à la place de la nation, les forces de l’ordre avaient déjà levé le camp et la circulation avait repris son cours normal.

Erwan Compaoré
Stagiaire
Lefaso.net

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