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Jeune "minier" assassiné à Nonsin : Encore sous le choc, des riverains témoignent

Publié le mercredi 16 février 2022 à 17h38min

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Jeune

Le grand banditisme semble gagner du terrain dans la capitale burkinabé en plus du terrorisme que vit le pays depuis 2014. En effet, dans la matinée du lundi 14 février, jour de la Saint Valentin, les riverains de Nonsin, un quartier de la capitale, ont découvert un cadavre dans le coffre d’un véhicule de modèle "Highlander nouveau" au bord du terrain de l’hippodrome. Alertée, la police est venue procéder au constat et à l’enlèvement du corps.

Ce mercredi 16 février 2022 les riverains du quartier Nonsin sont encore sous le choc de la découverte du corps de Wendwaoga Salif Sawadogo dit le « Lion du Nord ». « Sans être un expert du crime, ça ressemble vraiment à un règlement de comptes. Sinon tuer quelqu’un et le mettre dans le coffre de son véhicule et rouler venir le stationner sans rien prendre est vraiment bizarre », nous raconte un des riverains.

A l’entendre, c’est le samedi 12 février 2022 aux environs de 22 h que le véhicule est venu se garer au bord du terrain de l’hippodrome. Et comme c’est un espace public et que les véhicules y stationnent fréquemment les nuits soit pour des rendez-vous ou pour autre chose, les gens n’y ont pas prêté attention.

Salif Sawadogo, victime d’assassinat

Le lendemain dimanche 13, le même véhicule était toujours stationné durant toute la journée poursuit notre interlocuteur. « Là, nous avons cru que la voiture était en panne et que l’intéressé l’avait abandonné pour aller chercher un garagiste pour la réparer. C’est finalement le lundi matin, c’est-à-dire le troisième jour que nous nous sommes rendu compte que c’était un cadavre qui se trouvait dans le coffre de la voiture à cause de l’odeur qui attirait les mouches. Nous avons alors constaté que la voiture était criblée de balles. Au moins trois impacts. Alertée, la police scientifique est venue faire le constat et procédé à l’enlèvement du corps en putréfaction », se souvient le riverain.

« C’est dans les coulisses que nous avons appris que c’était un travailleur minier qui habitait le quartier Rimkiéta et que sa femme venait juste de mettre au monde un enfant », nous dit un autre témoin. A en croire ce dernier, qui cite une source proche du défunt, il aurait reçu un coup de fil le samedi 12 février aux environs de 19h et aurait informé sa femme qu’il sortait pour voir des amis.

Mais avant cette rencontre, il a été à la soirée anniversaire du Lions club. Malheureusement, ce fût un aller sans retour puisqu’il ne reverra plus jamais sa famille qui avait durant le week-end lancé un avis de disparition abondamment relayé par les réseaux sociaux.
Pour boucler notre reportage, nous y avons fait un tour au commissariat de police de Sig-Noghin à Tampouy, ou un agent de police nous a laconiquement signifié que l’enquête est en cours.

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