Cette opération qui s’est faite en collaboration avec les forces de l’ordre, s’inscrit dans le cadre de la mesure interdisant l’importation de produits aviaires en provenance des pays infectés par la grippe aviaire comme le Ghana. Dans l’optique d’éviter tout risque de contagion, ces poussins ont d’abord été étouffés dans des sachets plastiques.

« Le Ghana étant un pays endémique pour la grippe aviaire, fait que tout produit aviaire en provenance de ce pays vers le Burkina Faso est systématiquement saisi », a déclaré Dr Adama Maïga, directeur général des services vétérinaires du Burkina.

Les poussins étouffés avant l’enfouissement dans le cadre de lutte contre la grippe aviaire

La recherche du gain facile est à l’origine de ces pratiques illicites condamnées par les autorités, selon Dr Maïga. Pour lui, les auteurs de ce trafic qui nuit à l’économie du Burkina Faso doivent être arrêtés. Mais cela ne suffira pas. Car il faudra que ces derniers payent les dommages et intérêts engendrés, a-t-il estimé.
« Du fait de la rupture des poussins sur le marché, des gens ont trouvé d’autres voies pour les faire entrer dans le pays pour se faire rapidement de l’argent. Alors qu’ils détruisent l’élevage du Burkina Faso », explique Dr Maïga.

Dr Adama Maïga, directeur général des services vétérinaires du Burkina

En vue de prévenir le mal, les acteurs de la santé animale et la ligue des consommateurs interpellent la vigilance des citoyens. Ils les exhortent à dénoncer toute pratique de ce genre qui viendrait à être constatée dans les quartiers.
Cela, afin de prendre toutes les dispositions idoines pour contenir la maladie au Burkina Faso. Pour l’instant, le propriétaire des volailles saisies est recherché et paiera toutes les dépenses relatives à l’élimination de celles-ci.

Hamed NANEMA
Crédits photos : Bonaventure PARÉ

Lefaso.net