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Enseignement supérieur : L’Université privée Notre-Dame d’Afrique veut contribuer au développement du capital humain

Publié le dimanche 13 février 2022 à 16h29min

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Enseignement supérieur : L’Université privée Notre-Dame d’Afrique veut contribuer au développement du capital humain

Fonctionnelle depuis octobre 2021, l’Université privée Notre-Dame d’Afrique (UNDA) a ouvert officiellement ses portes le samedi 12 février 2022, sous la présidence de son éminence le cardinal Philippe Ouédraogo, archevêque métropolitain de Ouagadougou. La devise de cette université naissante est « Foi-culture-développement ».

Si la présence de l’Eglise est fortement marquée au niveau des cycles préscolaire, primaire et secondaire, elle ne l’est pas encore au niveau supérieur. Fidèle à son charisme, l’Institut séculier des filles de Notre-Dame de l’inculturation a investi le lieu où se construit l’avenir de l’Afrique : l’université, lieu non seulement de transmission culturelle mais surtout de création culturelle.

S’appuyant sur un personnel administratif et pédagogique compétent et engagé et sur une équipe managériale, l’Université privée Notre-Dame d’Afrique (UNDA), initialement prévue pour être érigée au Bénin, se donne comme mission de contribuer au développement du capital humain et social par une offre de formation de qualité au plan scientifique, technologique et éthique.

L’amphi théatre a refusé du monde lors de la cérémonie

Elle s’inscrit dans une vision panafricaine qui est de soutenir l’espérance des jeunes africains en formant une génération de visionnaires et d’entrepreneurs capables d’œuvrer pour la croissance et la transformation du continent en développant un nouveau type de leadership mobilisant compétence et éthique, conformément à l’enseignement social de l’Eglise.

Située au cœur du Jardin des arts et cultures de Boulbi, cette dernière-née du paysage des établissements privés d’enseignement supérieur a accueilli sa première promotion d’étudiants en octobre 2021, avec un effectif de 20 personnes.
De l’avis du recteur Pr Lucien Bonou, ces derniers ont fait le bon choix. « Vous êtes les premiers d’une belle aventure qui commence ici ; mais rassurez-vous, vous n’êtes certainement pas des cobayes car l’institution à laquelle vous appartenez désormais s’inscrit dans le prolongement d’une longue tradition : celle de l’éducation catholique de laquelle elle tire son inspiration et dans laquelle elle s’enracine avec pour but essentiel le développement intégral de l’homme et j’ajouterai ici de l’homme africain », assure-t-il.

Les officiels

Pour l’année académique 2021-2022, l’offre de formation de l’UNDA porte sur trois filières que sont : l’école de la culture, des arts et métiers qui forme à une licence et un master en génie civil option BTP ; l’école de développement régionale qui prépare à une licence de développement régional et une licence en gestion des entreprises ; l’école de gouvernance et éthique avec un master en administration et gouvernance des institutions. Ces écoles portent respectivement les noms des missionnaires Mgr Joanny Thévénoud, Père Antonio César Fernandez et Cardinal Paul Zoungrana.
Les frais de scolarité à l’UNDA se situent dans une fourchette allant de 450 000 à 1 600 000 F CFA, et les frais d’inscription sont fixés à 50 000 F CFA. A ce propos, la présidente du conseil de direction, la révérende sœur Catherine Gbedolo, estime que l’argent ne doit pas être un frein pour se former.

L’argent ne doit pas être un frein pour se former à l’UNDA

« Si vous n’avez pas les moyens pour vous inscrire dans une université catholique, il y a toujours une solution. L’UNDA a ouvert ses portes pour donner un enseignement de qualité à tous, pauvres comme riches. L’argent ne doit pas être un frein pour profiter de ce cadre d’excellence que nous offrons. Les parents d’élèves peuvent venir suivant leurs conditions. Nous verrons ce que nous pourrons faire », a déclaré la sœur religieuse.

Cette université, dans sa démarche pédagogique, veut se démarquer des autres en apportant une touche d’innovation. En plus des bourses, elle propose du travail aux étudiants pour financer leurs études. « Dans les pays développés, les étudiants travaillent tout en se formant à l’université. En revanche, dans les pays pauvres, nous n’avons pas les moyens mais on se consacre cinq ans, six ans rien qu’aux études. On veut changer cet esprit », a fait remarquer sœur Gbedolo.

Le Cardinal Philippe Ouédraogo a salué l’initiative

Le cardinal Philippe Ouédraogo a, dans son allocution, souhaité que l’UNDA soit le creuset de formations non seulement de compétences, mais aussi d’artisans et d’ouvriers intègres et disponibles pour le développement harmonieux et intégral de tout homme. Par ailleurs, il s’est réjoui du choix de nom qui, selon lui, est le signe de la volonté des Filles de Notre Dame de l’inculturation de travailler dans l’archidiocèse de Ouagadougou en profonde communion avec toutes les congrégations et institutions universitaires catholiques qui les ont précédées dans ce champ de la mission éducative de l’Eglise.

Lors de cette solennité, le cardinal a imploré la bénédiction du Tout-Puissant sur le personnel de cette institution. Il a, en outre, fait une mention particulière au Pr Magloire Somé qui a conduit avec abnégation le comité de pilotage. « Au regard des filières que nous avons créées, des spécialistes qui ont été mobilisés pour conduire l’université, nous restons convaincus que c’est une université qui se met dans une perspective de compétition pour l’excellence. Ceux qui viendrons à l’UNDA ne le regretteront pas, parce qu’ils seront compétitifs sur le marché de l’emploi », a, pour sa part, déclaré le Pr Somé.

Les fidèles lors de la messe

Parlant de l’employabilité des étudiants, trois sociétés ont été créées pour les accompagner. Il s’agit notamment de la société de production et de commercialisation des produits locaux, la société d’études et conseils, et la société de construction et de gestion immobilière. Les premières générations de diplômés de l’UNDA pourraient être engagées dans ces sociétés.

La création de l’UNDA est en soi un défi à relever : le défi d’une Afrique tournée vers son émergence. Afin de relever ce défi, le délégué des étudiants, Yassia Kébré, a exhorté ses camarades à plus de responsabilité afin que la formation qui sera dispensée soit adaptée aux besoins de la société dans laquelle ils vont s’insérer sur le plan socio-professionnel. Il a, dans son propos, rappelé la tâche de l’aîné d’une fratrie, celui à qui on demande le plus, car il est celui qui ouvre la voie aux autres.

Quand il réussit, soutient-il, il oblige ses cadets à faire au moins autant que lui.
Avant la cérémonie d’ouverture, l’archevêque métropolitain de Ouagadougou, entouré des fidèles chrétiens, a rendu grâce à Dieu pour ses nombreuses grâces, à travers une messe.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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