À en croire l’impétrant, le choix de ce thème a été motivé par le constat que la question de l’abstinence sexuelle demeure un véritable problème, qui jusque-là, ne trouve aucune perspective. « Il est important qu’on considère la problématique de façon générale car dans le domaine de la santé de la reproduction, il y a beaucoup de choses qui se disent et qui se font. Au niveau de la jeunesse il y a des contributions, des critiques mais souvent pas de proposition », a expliqué Dieudonné Tindano.

Dans le cadre de ce mémoire, Dieudonné Tindano a réalisé une enquête auprès de 369 personnes réparties dans 8 communes du Burkina Faso. Il ressort que 78% des personnes enquêtées pensent que la sexualité prénuptiale est un problème.

les membres de la famille de l’étudiant

Toujours dans la même logique, l’impétrant a fait savoir que par rapport au message sur l’abstinence sexuelle, les populations sont parfois réfractaires. Et d’ajouter qu’entre « le message qui est communiqué et la pratique, il y a des écarts de comportement… Nous avons cherché à savoir d’où venait le problème, d’où notre choix d’étudier les processus de communication pour voir s’il y a des difficultés à ce niveau »

De ce fait, l’étudiant est parvenu à des résultats qui montrent qu’il y a des failles à plusieurs niveaux mais que l’abstinence sexuelle des jeunes avant le mariage est bien possible et contribue efficacement à la lutte contre les IST, le VIH et les grossesses non désirées.

Il a donc suggéré à l’UGBB de renforcer le partenariat avec les structures agissant dans le domaine de la santé sexuelle et de la reproduction des jeunes, de mener un plaidoyer auprès des églises. Et de renforcer le pont entre foi et science pour une exploration mutuelle au profit de tous.

L’impétrant durant la délibération

En conclusion l’impétrant affirme que ce travail pourra aider davantage au niveau de l’UGBB mais aussi au niveau de l’église de façon générale pour aider les jeunes. Selon Yenpabou Dieudonné Tindano la problématique des grossesses non désirées est souvent abordée. Mais la grossesse est un élément visible d’une action invisible qui a été posée. Et c’est pourquoi il pense qu’au lieu « de s’attaquer seulement aux grossesses, il faut s’attaquer au problème car on ne tombe pas enceinte en buvant de l’eau. »

Après avoir félicité l’étudiant pour le choix du sujet considéré pertinent et d’actualité, les membres du jury, composé du Dr Tahirou Bangré, du Dr Aïcha Tamboura et du Dr Alizéta Ouoba ont jugé le document recevable, lui valant la note de 15/20 et la mention Bien.

Nado Ariane Paré
Lefaso.net