Affaire des 12 véhicules de l’Information : A César ce qui est à César !
- Lors de la remise des clés au ministre de l’Information
La veille du début de la campagne pour l’élection présidentielle, nous avons accueilli très favorablement la remise de 12 véhicules de reportage au ministère de l’Information pour la Radio, la Télévision et Sidwaya par le ministère des Finances via le parc automobile de l’Etat.
Mesure saluée à sa juste valeur par le premier responsable du ministère de l’information devant la caméra, les photos, les micros et diffusée dans la presse immédiatement après. Reporters du Faso s’était réjoui aussi de l’arrivée de ces véhicules qui vont améliorer les conditions de travail des journalistes de ces organes bénéficiaires.
Nous avons malheureusement été surpris d’apprendre que juste après le scrutin, les responsables des organes de presse bénéficiaires de cette logistique ont été sommés de remettre les véhicules au parc automobile de l’Etat.
Une décision que nous n’avons pas comprise et sur laquelle nous continuons à nous poser des questions : Qui a donné l’ordre de retirer les véhicules ? A qui vont-ils les donner ? Si ces véhicules ont été achetés pour le ministère de l’Information comme ça été dit lors de la remise, alors il s’agit d’un détournement, d’une force faite à tout un ministère, à un corps. Faite par qui ? La question est toute posée.
De quel droit un ministre ou un directeur peut retirer du matériel d’un ministère ? Reporters du Faso lance un appel au chef du gouvernement pour que la faute soit réparée. Si l’ensemble des acteurs politiques dans leur majorité a salué le travail abattu par les journalistes au cour de la campagne et le jour du scrutin, c’est en partie grâce au renforcement de leur parc automobile.
Ce n’est pas avec des tapis roulants que nous ferons ce miracle, les reportages ne se limitent pas à la seule période des élections. Comment faire comprendre à un demandeur de reportage après cette réception avec trompettes et tambours des 12 véhicules que par manque de véhicules, son événement ne sera pas couvert ?
Le ministère de l’Information ne doit pas servir de prête nom pour permettre à des gens dits puissants d’orner leur parc automobile et pendant ce temps, des journalistes vont en reportage dans des guimbardes, s’ils ne restent pas en cour de route à cause de panne mécanique. Des sacrifices pour parler ou écrire sur des événements animés par ces mêmes puissants de notre république.
Le Président de Reporters du Faso
Ouézen Louis OULON
Vos commentaires
1. Le 24 novembre 2005 à 08:30 En réponse à : > Affaire des 12 véhicules de l’Information : A César ce qui est à César !
Cela est vrai. Ou bien ces véhicules n’avaient pas été achetés pour le ministère de l’Information, auquel cas on comprendrait leur retour, ou bien c’est pour ce ministère qu’ils ont été acquis et doivent y rester. Il y a des ministères qui ont leur parc autos plein et changent les véhicules à volonté, pendant que d’autres se brûlent les méninges à se demander comment avoir un seul véhicule fonctionnel pour leurs activités au service de la nation toute entière. Vous avez l’avantage de pouvoir alerter tout le monde, alors n’hésitez pas car c’est de votre bon droit.
2. Le 24 novembre 2005 à 23:12 En réponse à : > Affaire des 12 véhicules de l’Information : A César ce qui est à César !
Demandez et demandez encore, criez et criez ils finiront par avoir honte ; ce n’est pas seulement l’argent qui est souvent détourné de sa destination mais aussi des moyens de travail. C’est vraiment une sortie de campagne vraiment inattendue. La presse mérite aussi un de ces avions de campagne pour faire son travail ; chers puissants de la république.