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Burkina/Lutte contre la dégradation des terres : Cinq millions d’hectares à récupérer d’ici à 2030

Publié le vendredi 21 janvier 2022 à 18h16min

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Burkina/Lutte contre la dégradation des terres : Cinq millions d’hectares à récupérer d’ici à 2030

Récupérer cinq millions d’hectares de terres dégradées d’ici à 2030 au Burkina Faso, c’est le but visé par la Coalition nationale de gestion durable des terres (CNGDT). Ladite coalition a été mise en place ce vendredi 21 janvier 2022 à Ouagadougou avec des objectifs bien définis pour venir à bout de ce phénomène dans le pays.

Selon le rapport national sur la neutralité en matière de dégradation des terres (NTD), 19% des sols, soit 51 600 Km2, sont potentiellement dégradées et le pays voit disparaître chaque année pratiquement 470 000 hectares de terres. Pour faire face à cette problématique, les acteurs de la gestion durable des terres ont jugé utile de fédérer leurs efforts afin d’obtenir des résultats significatifs dans les années à venir.

Cela a été acté par la signature de conventions entre les différentes structures formant la coalition. Un symbole de l’adhésion à la feuille de route qui sera le chemin directeur des objectifs visés. S’appuyant alors sur les données précitées, un plan d’action et une stratégie seront élaborés dans le sens de la gestion durable des terres au Burkina Faso.

La convention de la Coalition signée par ses membres

« Pour être plus efficaces dans la lutte contre la dégradation des terres, nous avons compris qu’il était indispensable de nous organiser pour trouver des solutions idoines à ce fléau. Mais aussi pour attirer l’attention des autorités sur la question qui doit être une priorité », a indiqué Dr Amadou Sidibé, secrétaire permanent de la Coordination des politiques sectorielles agricoles.
Il vaut mieux selon lui, prévenir avant que le désastre ne se produise. Le Burkina Faso est en effet, l’un des pays les plus touchés par le changement climatique, alors que les terres dans leur ensemble (terres agricoles, pâturages, forêts, marécages) représentent jusqu’à 2/3 de la richesse nationale. Ces terres qui assurent 85 % de l’emploi en zones rurales, fournissent 70 % de l’énergie (bois de chauffage et charbon).

« Il vaut mieux prévenir avant que le désastre ne se produise », a interpelé Amadou Sidibé, secrétaire permanent de la Coordination des politiques sectorielles agricoles

Cet état de fait doit constituer une alerte pour les autorités afin d’écarter tout risque d’insécurité alimentaire si rien n’est fait. « Nous avons pris l’engagement devant la communauté internationale de récupérer d’ici à 2030, cinq millions d’hectares de terres dégradées et, avec la contribution de l’ensemble des acteurs, nous espérons y arriver », a mentionné Somanegré Nana, secrétaire permanent du Conseil national pour le développement durable.

« Nous avons pris l’engagement devant la communauté internationale de récupérer d’ici à 2030 », a signifié Somanegré Nana, secrétaire permanent du Conseil national pour le développement durable

L’occasion a également été saisie pour lancer les activités de la coalition avec pour objectifs spécifiques de notamment susciter l’adhésion des autorités administratives et politiques à la CNGDT ainsi que leur accompagnement. Idem pour les partenaires techniques et financiers.

La coalition mise en place se compose de cinq principales structures. Ce sont le Secrétariat permanent de la Coordination des politiques sectorielles agricoles (SP/CPSA), celui du Conseil national pour le développement durable (SP/CNDD), celui des Organisations non gouvernementales (SPONG), la Chambre nationale d’agriculture et la Confédération paysanne du Faso.

Hamed NANEMA
Lefaso.net

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