Placée sous le thème « Des-Espoirs », la 10e édition du Festival international de danse de Ouagadougou (FIDO) vise à valoriser la danse contemporaine, plus particulièrement les valeurs de l’Afrique en la matière. Des explications de la directrice artistique, le thème choisi peut s’apprécier sous deux angles. En premier, il veut dire « désespoir », pour exprimer les difficultés actuelles du Burkina Faso. Aussi, le thème peut être lu comme « des espoirs », pour se donner l’espérance d’une résilience totale et le courage de relever les défis.

Le présidium.

Le festival se veut donc un important moment d’échanges pour les artistes, avec des stages et des master-classes, des workshops-conférences, des lectures-démonstrations, des projections de films, ainsi que des expositions. Le FIDO contribue ainsi à dynamiser la circulation de la création, en constituant un espace de diffusion, au service de l’essor des créations africaines sur les scènes mondiales. Il offre un cadre pour nouer des partenariats entre les acteurs du développement culturel en Afrique et hors du continent, permettant de développer un axe supplémentaire de coopération culturelle et artistique.

Enfin, il est un instrument au service du développement durable de l’Afrique dans le secteur de la culture, en donnant lieu à la création d’emplois artistiques, techniques et dérivés. Cette édition connaîtra la participation d’une trentaine de compagnies de divers pays comme la Côte d’Ivoire, le Togo, le Bénin, la France et bien d’autres.

Vue partielle de l’assistance.

Une des particularités du FIDO 2022, c’est qu’il ne sera coiffé que par des femmes. Elles sont onze au total, venant de divers horizons, et sont toutes des actrices et chorégraphes de renom. Il s’agit de Germaine Acogny, Elsa Welliaston, Fifi Tamsir Niane, Ngoné Fall, Bintou Diallo, Syhem Belkhodja, Katina Genero, Elise Mballa, Christiane Emanuel, Gabi Saranouffi et Mamela Nyamza. Le festival va se dérouler à l’Institut français et au Grin des arts vivants, du 22 au 29 janvier 2022.

En plus des prestations des compagnies de danse contemporaine et de danse traditionnelle au cours des sept soirées, il est prévu des concerts musicaux live tous les soirs au siège du FIDO (Grin des arts vivants) avec quinze groupes de musiciens et chanteurs professionnels du Burkina Faso ; l’organisation de quatre master-classes assurées par les chorégraphes invités, au profit de tous les danseurs professionnels et amateurs fréquentant le festival ; l’organisation de quatre plateaux-découverte pour permettre aux jeunes danseurs de se produire et de se faire connaître du public du FIDO ; l’organisation d’une représentation à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO) au profit des détenus ; l’organisation d’une matinée d’échanges, de partage et d’improvisation chorégraphique dénommée « danse et palabre » ; l’organisation d’une matinée d’échanges et de projection suivie de la diffusion d’un spectacle jeune public au Grin des arts vivants, et enfin l’organisation d’une journée de salubrité et de partage avec la population du quartier Cissin de Ouagadougou.

Inocent H. Alloukoutoui (Stagiaire)
Lefaso.net