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Lutte contre le paludisme au Burkina : Le contrôle de la qualité des produits en débat

Publié le lundi 10 janvier 2022 à 17h00min

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Lutte contre le paludisme au Burkina : Le contrôle de la qualité des produits en débat

Contrôler et surveiller la qualité des produits pharmaceutiques dans la lutte contre le paludisme, c’est l’objectif que s’est fixé l’Agence nationale de régulation pharmaceutique (ANRP) et le Laboratoire national de santé publique (LNSP). De juillet à décembre, les deux structures avaient initié une enquête de surveillance post-marketing des produits de santé basés sur les risques des médicaments antipaludiques. Ce lundi 10 janvier 2022, à Ouagadougou, ces deux structures, engagées dans la lutte contre le paludisme, organisent un atelier de restitution sur l’étude afin de diffuser les résultats obtenus.

Pour veiller à la qualité des produits pharmaceutiques délivrés pour les soins du paludisme, l’Agence nationale de régulation pharmaceutique (ANRP) et le Laboratoire national de santé publique (LNSP) se sont engagés à prendre le taureau par les cornes. En organisant cette enquête sur la surveillance post-marketing basée sur les risques, ces deux structures en croisade contre le paludisme, s’activent à garantir la sécurité publique. Il s’agit, pour elles, de démêler l’écheveau dans un marché souvent fournisseur de produits inadaptés.

Selon la directrice générale de l’ANRP, Aminata Nacoulma, dans le cadre de cet exercice, il s’est agi de sélectionner les antipaludiques qui sont les plus à risques de falsification ou de qualité inférieure afin d’étudier leur efficacité. « Nous avons fait un plan d’échantillonnage qui a couvert huit régions du pays et nous avons visité plus de 300 sites où se trouvent des médicaments. Nous avons fait par la suite des prélèvements de plus de 300 produits antipaludiques qui ont été analysés au Laboratoire national de santé publique. Il ressort que ces produits qui ont été sélectionnés sont aux normes », a-t-elle confié, ajoutant que ces résultats permettront aux populations de se rassurer sur la qualité des produits qu’elles utilisent pour se soigner.

La directrice générale de l’ANRP, Aminata Nacoulma, a exprimé sa satisfaction au regard des résultats de l’enquête

Même satisfaction partagé par le secrétaire général du ministère de la Santé. Dr Lionel Wilfrid Ouédraogo, a salué l’engagement des acteurs de l’enquête et leurs partenaires, soulignant que la recherche des qualités des produits est une préoccupation majeure de son département. « Cette étude permettra d’assurer une qualité des produits que nous mettons sur le marché pour les populations qui les utilisent pour se soigner contre les différentes maladies ». Puis, poursuit-il, « nous nous sommes intéressés aux antipaludiques parce que ce sont les plus utilisés », a-t-il expliqué, tout en saluant la contribution de l’USAID pour son accompagnement dans la réalisation de cet exercice. Pour lui, les résultats produits par l’étude ne souffrent d’aucun doute. « Ce sont des résultats probants qui vont pouvoir orienter l’ensemble de ces acteurs afin d’assurer une qualité des produits sur le marché », a-t-il laissé entendre. Cela, arbore-t-il, va permettre d’interpeller les éléments sur le terrain pour qu’ils puissent savoir ce qu’il faut faire pour attirer la qualité post-marketing qui va de la conservation, au stockage en passant par les conditions de délivrance de ces produits.

Le secrétaire général du ministère de la Santé, Lionel Wilfrid Ouédraogo, a salué l’engagement des partenaires

La directrice générale de l’Agence américaine pour le développement international (USAID) au Burkina, Ramatoulaye Dioume, a laissé entendre que la lutte contre le paludisme est une question de sécurité publique et que c’est pour cette raison que son organisation s’est engagée à appuyer l’initiative. « Assurer la qualité des produits disponibles auprès des populations, c’est dans cet objectif que nous avons accompagné l’initiative » a-t-elle confié, ajoutant que cela permet d’identifier les produits falsifiés, ce qui participe à la consolidation d’une sécurité publique.

La directrice générale de l’USAID au Burkina, Ramatoulaye Dioume, a réitéré l’accompagnement de son organisation

Les objectifs de cette initiative

Les objectifs de cette enquête sont, entre autres, d’augmenter l’offre de produits médicaux essentiels de qualité garantie d’importance pour la santé publique ; d’améliorer la gouvernance des systèmes d’assurance qualité des produits médicaux ; d’améliorer les systèmes réglementaires nationaux et régionaux pour assurer la qualité des produits médicaux dans les secteurs publics et privés et d’augmenter les ressources financières pour l’assurance qualité des produits médicaux ; de faire progresser un programme mondial d’apprentissage et de fonctionnement en matière d’assurance qualité des produits médicaux.

Serge Ika Ki (stagiaire)
Lefaso.net

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