OUAGADOUGOU, 16 décembre 2021 – Grâce à l’appui financier du Central Emergency Response Fund (CERF), l’OIM Burkina Faso va fournir de l’assistance en santé mentale et soutien psychosocial (SMSPS) dans les situations d’urgences au profit de 11,625 déplacés internes et 3 875 membres des communautés hôtes. Cet appui va concerner les trois régions du Burkina Faso particulièrement affectées par la violence armée et les déplacements, à savoir le Centre-Nord (Sanmatenga et Namentenga), le Sahel (Yagha et l’Oudalan), et l’Est (Gourma, Tapoa).

Depuis 2015, l’insécurité reste croissante au Burkina Faso et les déplacements qui en résultent limite l’accès

la population aux services sociaux de base dont l’accès équitable et durable aux soins de santé. Le SP/CONASUR fait état de 1 481 701 personnes déplacées internes présentes dans 274 communes d’accueil répertoriées au Burkina Faso à la date du 31 octobre 2021, un chiffre en constante augmentation depuis le début de la crise.

A cette crise humanitaire est venue s’ajouter à la pandémie de Covid-19 et les problèmes structurels d’un ensemble de fournisseurs de services de base du Burkina Faso, dont la santé. Les besoins des populations affectées en termes de santé mentale et de soutien psychosocial (SMSPS) sont augmentés de manière exponentielle en raison des chocs répétitifs dans les régions impactées par la crise sécuritaire, et notamment par les violences et les pertes en vie humaine et matériel causées par les groupes armés non étatiques.

"Apporter en urgence une assistance en santé mentale et soutien psychosocial au profit des personnes déplacées internes et aux communautés hôtes renforce leur résilience et favorise la cohésion sociale", a affirmé la Représentante, Cheffe de la Mission de l’OIM au Burkina Faso, Aissatou Guissé Kaspar. Et d’ajouter : « Les impacts psychologiques du conflit affectent de manière étendue et profonde les personnes déplacées. Les traumatismes souvent subis dans leurs localités d’origine sont exacerbées par une situation de stress au quotidien marqué par la pauvreté, le manque de ressources et l’isolement social. Il s’avère donc nécessaire de traiter ces traumatismes pour surmonter les obstacles psychologiques et faciliter leur intégration. Grâce au financement du CERF, l’OIM compte fournir des services de santé mentale et de soutien psychosocial (SMSPS) dans les situations d’urgence, aux communautés touchées par la crise sécuritaire. »

Le bulletin du Cluster Santé de l’équipe humanitaire pays (HCT) au Burkina Faso du 31 octobre 2021 rapporte un cumul de 3 205 incidents sécuritaires1 (contre 1 462 en mai 20212), dont la majorité est dirigée contre les populations civiles localisées notamment dans les trois régions ciblées par l’OIM. L’insécurité a affecté plus

Source : https://www.humanitarianresponse.info/sites/www.humanitarianresponse.info/files/documents/files/bulletin_sector iel_octobre_2021.pdf

Source : https://www.humanitarianresponse.info/sites/www.humanitarianresponse.info/files/documents/files/bulletin_sector iel_mai2021.pdf

de 395 formations sanitaires, dont 89 (soit 24.4%) ont dû fermer dans les six (06) régions les plus touchées privant plus de 858 224 personnes d’accès aux soins3. A cela s’ajoutent les 268 formations sanitaires qui ont accueilli les personnes déplacées internes dans leurs aires respectives de santé.

Pour pallier ces carences, l’OIM Burkina Faso, appuyé par ses partenaires de mise en œuvre, l’Eveil Club de Développement (ECLUD) et la Croix-Rouge du Burkina Faso (CRBF), a mis en place une double stratégie d’offre des services Santé Mentale et Soutien Psychosocial (SMSPS) à base communautaire en situation d’urgence par le biais d’un appui à des équipes mobiles ainsi que d’un renforcement des structures sanitaires et des capacités dans les formations sanitaires ciblées, à travers son partenaire la Direction de la prévention et du contrôle des maladies non transmissibles (DPCM).

D’ici mi-janvier 2022, 10 équipes mobiles composées de (02) deux à (04) quatre membres selon les zones d’intervention, dont la moitié sont des femmes, ayant leur capacité renforcée en matière de santé mentale et soutien psychosocial (SMSPS) seront déployés dans les communes ciblées par le projet, touchées par l’insécurité, à savoir Sanmatenga et Namentenga (région du Centre-Nord), Yagha et Oudalan (région du Sahel) ainsi que Gourma et Tapoa (région de l’Est), afin de mener et organiser des activités à base communautaire en SMSPS avec l’inclusion et dans les communautés affectées.

Ces équipes mobiles seront soutenues par 500 agents de santé à base communautaires (ASBCs) qui bénéficieront d’un appui en formation de santé mentale et soutien psychosocial, y compris en matière de premiers secours psychologiques, d’identification et de référencement des personnes dans le besoin vers les vers les formations sanitaires renforcées.

Par ces activités financées par le Fonds central d’intervention d’urgence (FCIU), 11 625 déplacés internes et 3 875 membres des communautés hôtes bénéficieront directement d’une réponse efficace et durable à leurs besoins urgents en santé mentale et soutien psychosocial au sein des communautés ciblées.

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Installées dans plus de 145 pays, les Bureaux de l’OIM apportent une assistance et une protection à tous les migrants les plus vulnérables, que leurs déplacements soient transfrontaliers ou internes à un même pays.

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