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Accidents de la route au Burkina : 956 personnes décédées entre janvier et novembre 2021, selon le directeur général de l’ONASER

Publié le dimanche 26 décembre 2021 à 23h00min

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Accidents de la route au Burkina : 956 personnes décédées entre janvier et novembre 2021, selon le directeur général de l’ONASER

La sécurité routière est l’affaire de tous les Burkinabè, selon le premier responsable de l’Office national de sécurité routière (ONASER). Si l’institution d’Adama Kouraogo fait des efforts pour réduire les accidents liés à la circulation sur les routes du Burkina, force est de constater que de nombreux Burkinabè ne sont pas engagés dans cette démarche. En cette fin d’année, nous avons rencontré le directeur général de l’ONASER pour parler de l’état de la sécurité routière au Burkina et des solutions pour réduire davantage les accidents de la route.

Le Burkina Faso rencontre d’énormes défis sécuritaires. En plus de l’hydre terroriste qui frappe le pays des hommes intègres, l’insécurité routière fait aussi des ravages. Les chiffres au titre de l’année 2021 montrent que la situation n’est pas reluisante, selon M. Kouraogo : « Durant l’année 2021, nous avons enregistré, de janvier au 30 novembre, 18 529 cas d’accidents, 956 personnes tuées et 11 331 blessés ».

Selon le directeur général de l’ONASER, 80% des accidents de la route sont causés par l’homme. « Nous constatons qu’il y a des défaillances techniques et que l’état des routes y est pour quelque chose. Mais en grande partie, l’homme est responsable à 80%. La plupart des victimes sont jeunes », dépeint Adama kouraogo. Parlant de la circulation dans la ville de Ouagadougou, le directeur général de l’ONASER la qualifie de « conflictuelle ».

La sécurité routière, l’affaire de tous

Malgré la persistance des accidents, M. Kouraogo pense que les actions de sa structure sont visibles. « D’abord, nous avons consolidé l’ancrage institutionnel de l’ONASER. Ensuite, nous avons fait de la sécurité routière, une affaire de tous. C’est pourquoi, nous avons créé des clubs de sécurité routière dans les établissements scolaires. Nous associons aussi les leaders d’opinion, les leaders religieux pour que tous les Burkinabè aient les mêmes informations en la matière », glisse-t-il.

Le patron de l’ONASER ajoute aussi que sa structure a donné des formations aux acteurs de la sécurité routière et aux journalistes. L’ONASER participe aux tours cyclistes du Faso pour sensibiliser. Le contrôle des comportements à risque a aussi été fait. En clair, la démarche de l’ONASER consiste à impliquer tous les Burkinabè dans la sécurité routière.

L’incivisme entrave les actions de l’ONASER

La sécurité routière demande des moyens, et la difficulté principale de l’institution est d’abord financière, selon son directeur. Il affirme que l’argent affecté à l’institution est insuffisant. « Pour une démographie galopante et un parc automobile qui augmente, les financements devraient être revus à la hausse. Pour une institution qui œuvre pour le bien-être social des populations, la somme allouée annuellement ne permet pas de prendre en compte tous les aspects, ce qui ne facilite pas notre champ d’action », constate Adama Kouraogo.

Il pense aussi que le comportement de certains Burkinabè ne facilite pas le travail de l’ONASER. Il en veut pour preuves le non-respect de l’autorité de l’Etat et le refus catégorique de porter le casque.

Selon Adama Kouraogo, pour que l’ONASER réussisse sa mission, il faut une relecture de ses textes, la création d’un fonds de financement de la sécurité routière et l’accentuation du contrôle routier. Le directeur général termine ses propos en souhaitant aux Burkinabè ses vœux de bonne année. Il les invite par ailleurs, en ces fêtes de fin d’année, à plus de prudence sur la route.

Gérard BEOGO

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