Accidents de la route au Burkina : 956 personnes décédées entre janvier et novembre 2021, selon le directeur général de l’ONASER
La sécurité routière est l’affaire de tous les Burkinabè, selon le premier responsable de l’Office national de sécurité routière (ONASER). Si l’institution d’Adama Kouraogo fait des efforts pour réduire les accidents liés à la circulation sur les routes du Burkina, force est de constater que de nombreux Burkinabè ne sont pas engagés dans cette démarche. En cette fin d’année, nous avons rencontré le directeur général de l’ONASER pour parler de l’état de la sécurité routière au Burkina et des solutions pour réduire davantage les accidents de la route.
Le Burkina Faso rencontre d’énormes défis sécuritaires. En plus de l’hydre terroriste qui frappe le pays des hommes intègres, l’insécurité routière fait aussi des ravages. Les chiffres au titre de l’année 2021 montrent que la situation n’est pas reluisante, selon M. Kouraogo : « Durant l’année 2021, nous avons enregistré, de janvier au 30 novembre, 18 529 cas d’accidents, 956 personnes tuées et 11 331 blessés ».
Selon le directeur général de l’ONASER, 80% des accidents de la route sont causés par l’homme. « Nous constatons qu’il y a des défaillances techniques et que l’état des routes y est pour quelque chose. Mais en grande partie, l’homme est responsable à 80%. La plupart des victimes sont jeunes », dépeint Adama kouraogo. Parlant de la circulation dans la ville de Ouagadougou, le directeur général de l’ONASER la qualifie de « conflictuelle ».
La sécurité routière, l’affaire de tous
Malgré la persistance des accidents, M. Kouraogo pense que les actions de sa structure sont visibles. « D’abord, nous avons consolidé l’ancrage institutionnel de l’ONASER. Ensuite, nous avons fait de la sécurité routière, une affaire de tous. C’est pourquoi, nous avons créé des clubs de sécurité routière dans les établissements scolaires. Nous associons aussi les leaders d’opinion, les leaders religieux pour que tous les Burkinabè aient les mêmes informations en la matière », glisse-t-il.
Le patron de l’ONASER ajoute aussi que sa structure a donné des formations aux acteurs de la sécurité routière et aux journalistes. L’ONASER participe aux tours cyclistes du Faso pour sensibiliser. Le contrôle des comportements à risque a aussi été fait. En clair, la démarche de l’ONASER consiste à impliquer tous les Burkinabè dans la sécurité routière.
L’incivisme entrave les actions de l’ONASER
La sécurité routière demande des moyens, et la difficulté principale de l’institution est d’abord financière, selon son directeur. Il affirme que l’argent affecté à l’institution est insuffisant. « Pour une démographie galopante et un parc automobile qui augmente, les financements devraient être revus à la hausse. Pour une institution qui œuvre pour le bien-être social des populations, la somme allouée annuellement ne permet pas de prendre en compte tous les aspects, ce qui ne facilite pas notre champ d’action », constate Adama Kouraogo.
Il pense aussi que le comportement de certains Burkinabè ne facilite pas le travail de l’ONASER. Il en veut pour preuves le non-respect de l’autorité de l’Etat et le refus catégorique de porter le casque.
Selon Adama Kouraogo, pour que l’ONASER réussisse sa mission, il faut une relecture de ses textes, la création d’un fonds de financement de la sécurité routière et l’accentuation du contrôle routier. Le directeur général termine ses propos en souhaitant aux Burkinabè ses vœux de bonne année. Il les invite par ailleurs, en ces fêtes de fin d’année, à plus de prudence sur la route.
Gérard BEOGO
Vos commentaires
1. Le 26 décembre 2021 à 18:20, par Aol En réponse à : Accidents de la route au Burkina : 956 personnes décédées entre janvier et novembre 2021, selon le directeur général de l’ONASER
Les accidents de la route 2021 tuent plus que le Covid en presque deux ans de cette histoire.
Le 27 décembre 2021 à 13:03, par Sidpawalemde Sebgo En réponse à : Accidents de la route au Burkina : 956 personnes décédées entre janvier et novembre 2021, selon le directeur général de l’ONASER
Exact !
Sur la base des chiffres donnés ici, et comparativement à ceux du covid-19 pour la même période, un burkinabè a 5 fois plus de chances de mourir d’un accident de la route que du coronavirus.
Cependant, on ne voit pas le même matraquage publicitaire à la radio et à la télé sur les règles de la circulation ou de prudence sur les routes.
Pourquoi ? Parce que nos "priorités" sont en fait celles des autres et non les nôtres. Le réveil risque d’être douloureux...
2. Le 26 décembre 2021 à 21:43, par Titi En réponse à : Accidents de la route au Burkina : 956 personnes décédées entre janvier et novembre 2021, selon le directeur général de l’ONASER
956 ? Alors là, je suis bouche bée car c’est trop.
Quelque chose ne fonctionne pas quelque part.
956 familles endeuillée .
Tirez sur la sonnette d’alarme sans crier gard
3. Le 27 décembre 2021 à 03:26, par Ahmed En réponse à : Accidents de la route au Burkina : 956 personnes décédées entre janvier et novembre 2021, selon le directeur général de l’ONASER
Notre Président veut manger des omelettes sans casser les œufs. Son excellence veut gouverner sans faire mal. On ne peut faire l’unanimité. C’est pourquoi vous n’avez pas été élu à 100% des votants. Faire plomber les motos a 50 a l’heure. Que le port du casque soit obligatoire. Au besoin les subventionner pour protéger votre peuple
4. Le 27 décembre 2021 à 07:44, par kwiliga En réponse à : Accidents de la route au Burkina : 956 personnes décédées entre janvier et novembre 2021, selon le directeur général de l’ONASER
Si l’ONASER connait des problèmes de financement, cela ne semble pas être le cas de ses personnels.
Depuis qu’il a intégré l’ONASER, le mari de ma cousine ne cesse de s’enrichir. 4X4 récent, scooter pour madame, il à même ouvert sa cave,...
Quand l’opération "mains propres" sera effective, peut-être cette structure réussira-t-elle à s’auto-financer...?
5. Le 27 décembre 2021 à 11:05, par opinion En réponse à : Accidents de la route au Burkina : 956 personnes décédées entre janvier et novembre 2021, selon le directeur général de l’ONASER
La boîte n’a pas de ressources mais les agents de la boîte sont immensément riches
6. Le 27 décembre 2021 à 15:52, par Tokouma En réponse à : Accidents de la route au Burkina : 956 personnes décédées entre janvier et novembre 2021, selon le directeur général de l’ONASER
J’ai constaté que bon nombre de personnes qui intervenaient sagement sur ce réseau ou dans les émissions inter actives à la télé ou à la radio et même dans les journaux, ont arrêté de le faire. Et une de ces TRÈS SAGES personnes m’a confié que :"C’EST BIEN DE CONSEILLER. MAIS QUAND TU EST CONSCIENT QUE TES CONSEILS NE SERVENT A RIEN, SINON QU’ILS DÉRANGENT PLUTÔT, SI TU ES VRAIMENT SAGE, TU DOIS TE TAIRE ET OBSERVER LA SUITE. CAR SI TU INSISTE, TU DEVIENS RIDICULE". fin de citation.
Et c’est ce qu’on peut constater actuellement.
La "véritable révolution" que Monsieur Le Ministre des transports a tant prôné depuis 2017 n’est toujours pas visible.
Prenez n’importe quel axe routier du BURKINA pour constater les surcharges et les chargements RIDICULES qui passent devant les agents du "CONTRÔLE ONASER".....
Ils doivent être bien riches maintenant ces gens là.
Nous osons espérer que Monsieur Le Premier Ministre aura un œil sur ce Ministère car ces comportements, c’est aussi du terrorisme.
Le Ministère des Infrastructures et les Maires des Communes Urbaines comme Ouaga et Bobo ont leurs parts de responsabilités :
Routes nouvellement bitumées sans AUCUN MARQUAGE ;
La Police qui ne fait pas son travail de sensibilisation des usagers de la route, encore moins la répression des cas extrêmes ;
Le code de la route qui est bafoué même par les mêmes policiers ;
DANS UN PAYS SANS LOIS COMMENT PEUT-ON ESPÉRER BIEN VIVRE ?
C’est là où je suis tenté de rejoindre l’internaute "Ahmed".
7. Le 27 décembre 2021 à 20:31, par HUG En réponse à : Accidents de la route au Burkina : 956 personnes décédées entre janvier et novembre 2021, selon le directeur général de l’ONASER
Le probleme dans ce pays est que beaucoup n aiment pas la verité dans ce pays.Sinon comment vendre une moto neuve sans casque ? Moi j ai perdu un parent par accident cette année.Et en plus certaines sociétés de transport roule a vive allure, font des depassement en agglomeration sans etre inquieté .
8. Le 30 décembre 2021 à 06:07, par zombre En réponse à : Accidents de la route au Burkina : 956 personnes décédées entre janvier et novembre 2021, selon le directeur général de l’ONASER
ONASER n’es fait pas son travail, je suis chauffeur routier international, y’a trop des points barre a vous situez, mais tous simplement je vais vous montrer l’un de votre plus grave erreur. C’est les lignes de la route les peintures qui est tracé sur la route c’est effacer revoyez ça, entre koupela Ouaga on n’es vois plus rien comme ligne sur la route et c’est dangereux sa provoque l’accident surtout la nuit