LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Agriculture : Les textes d’application de la loi encadrant la gestion des pesticides en validation

Publié le samedi 25 décembre 2021 à 12h00min

PARTAGER :                          
Agriculture : Les textes d’application de la loi encadrant la gestion des pesticides en validation

Le Burkina Faso dispose depuis 2017 d’une loi portant contrôle de la gestion des pesticides. L’absence de textes d’application, entravait la mise en œuvre probante de cette loi. Pour y remédier, la Direction générale des productions végétales (DGPEV) a conduit un processus d’élaboration et de pré-validation de textes d’application de la loi 026-2017/AN portant contrôle de la gestion des pesticides au Burkina Faso. Afin de permettre aux acteurs impliqués dans la gestion des pesticides de s’approprier les projets de textes et de les valider, un atelier s’est tenu les 16 et 17 décembre 2021 à Ouagadougou.

L’utilisation des pesticides chimiques dans le domaine agricole, connaît plusieurs limites. En effet, on note que la grande majorité des distributeurs de pesticides chimiques utilisés ne disposent d’aucune autorisation pour une commercialisation sur le territoire national comme l’exige la règlementation en la matière. Il en est de même, souligne le directeur de cabinet du ministère de l’Agriculture, Boukary Ouédraogo, de l’emploi des pesticides non homologués de même que le non-respect des doses, des délais avant récoltes ainsi que les mesures d’hygiène pendant les applications des pesticides et l’usage détourné de ces produits restent courants.

Toutes ces mauvaises pratiques sont dommageables aussi bien aux utilisateurs que sont les producteurs et aux consommateurs qui courent des risques d’intoxication alimentaire comme ce fut le cas à Didyr dans le Centre-ouest, à Pouytenga dans la région du Centre-est, à Gourcy dans la région du Nord et à Kpwélé dans la région du Sud-ouest.

Boukary Ouédraogo, directeur de cabinet du ministère de l’Agriculture

Pour assurer une meilleure utilisation des pesticides, le Burkina Faso s’est doté depuis 2017 d’une loi encadrant la gestion de ces produits chimiques.

Toutefois, sur une vingtaine de textes prévus, seulement 04 décrets sont adoptés et appliqués à ce jour. Une situation qui entrave fortement l’efficacité des services de contrôle dans leurs activités régaliennes. Le processus d’élaboration des textes d’application entrepris par la DGPEV, a permis de rédiger et de pré-valider dix arrêtés et un décret portant autorisation de perception des recettes au profit du budget de l’État.

Le présent atelier, va permettre à l’ensemble des acteurs impliqués dans la gestion des pesticides dans notre pays, d’apprécier et d’apporter des amendements et suggestions afin d’améliorer le contenu des textes avant qu’ils ne soient introduits dans le circuit d’adoption.

La validation ainsi que l’adoption des textes réglementaires de la loi 026-2017/AN du 15 mai 2017 permettra selon Boukary Ouédraogo, de combler la situation de vide juridique existant, protéger l’ensemble des acteurs du secteur des pesticides afin qu’ils mènent légalement et sereinement leurs activités, mieux réprimer la fraude des pesticides et améliorer l’apport du secteur au budget national.

Harouna Zoundi, président du conseil d’administration de la Société coopérative des commerçants d’intrants et de matériels agricoles au Burkina Faso

De l’avis de Harouna Zoundi, président du conseil d’administration de la Société coopérative des commerçants d’intrants et de matériels agricoles au Burkina Faso, les textes d’application de la loi 026-2017/AN viennent à point nommé, au regard des désagréments engendrés par la mauvaise gestion des pesticides ou l’utilisation des pesticides non homologués. La faîtière étant chargée de conseiller et sensibiliser les distributeurs, l’application de cette loi vient donner selon lui un coup de fouet à leurs missions, il soutient que l’adoption de ces textes, va aider à la professionnalisation des distributeurs. "Nous sommes conscients de la dangerosité de ces pesticides que nous vendons, donc nous devons accompagner les distributeurs. Cela va aider à protéger les clients que sont les producteurs ainsi que les consommateurs", fait-il remarquer.

Armelle Ouédraogo/ Yaméogo
Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 27 décembre 2021 à 22:19, par Dibi En réponse à : Agriculture : Les textes d’application de la loi encadrant la gestion des pesticides en validation

    On est fatigué de dénoncer les faits et actes de corruption, d’incompétence et d’irresponsabilité des élites politiques et cadres administratives et techniques de notre pays et des gouvernants chargés de le diriger.
    Ces dénonciations devraient être instruites par des journalistes d’investigation critiques, courageux, scientifiquement cultivés et engagés auprès de nos populations.
    Au lieu de cela, ce travail est laissé aux forumistes du Fasonet qui critiquent et expriment leur écœurement devant l’incompétence et l’indifférence de nos élites au pouvoir ; et c’est bien triste, car la vocation de la presse ne se limite pas à faire des comptes-rendus de galas ou de réunions d’ONG à Ouagadougou.
    Parlant par exemple des engrais et pesticides, le ministère de l’agriculture a perdu la main et tout sens d’appui critique et informé à l’égard de la paysannerie abandonnée aux mains d’agents incompétents et marchands de défoliants et pesticides de tous les dangers contre les sols, la santé humaine et animale, et le saccage de l’environnement (flore et faune naturelles) sous nos yeux, pour peu qu’on voyage dans nos campagnes.
    Par les moyens de la corruption, d’un manque d’encadrement raisonné quant à l’emploi des intrants agricoles, des tonnes et des tonnes de défoliants violents et de pesticides-hors normes sont déversés dans les champs.
    Importés de Chine, d’Asie , de Turquie ou d’ailleurs sans contrôle, probablement et certainement interdits en Occident ou ailleurs en Asie, ces produits mortels pour les sols, l’herbe, la végétation, les hommes, les animaux, les insectes pollinisateurs ou tout être vivant nécessaire à la biodiversité, ces produits dis-je, sont répandus en masse dans les champs et jardins ; contaminant tout : les sols et les eaux pluviales et souterraines.
    C’est comme tout le reste dans un pays sans vision, ni tête. Rien que des ventres, où la corruption et l’incompétence tuent !
    Ni au Ministère de l’Agriculture, ni au Ministère de l’Environnement, il n’y a aucune conscience éclairée relative à ces questions ! Ou alors ces gens ferment les yeux sur des pratiques de pollution criminelle d’écocide systémique véritable.
    Et que peut faire Lassina Zerbo dans une telle pétaudière, un tel merdier ? Rien voir avec sa vie à Vienne / à Ouaga !!
    Na an lara, an sara !
    La patrie ou la mort !

  • Le 28 décembre 2021 à 01:44, par Dibi En réponse à : Agriculture : Les textes d’application de la loi encadrant la gestion des pesticides en validation

    On est fatigué de dénoncer les faits et actes de corruption, d’incompétence et d’irresponsabilité des élites politiques et cadres administratives et techniques de notre pays et des gouvernants chargés de le diriger.
    Ces dénonciations devraient être instruites par des journalistes d’investigation critiques, courageux, scientifiquement cultivés et engagés auprès de nos populations.
    Au lieu de cela, ce travail est laissé aux forumistes du Fasonet qui critiquent et expriment leur écœurement devant l’incompétence et l’indifférence de nos élites au pouvoir ; et c’est bien triste, car la vocation de la presse ne se limite pas à faire des comptes-rendus de galas ou de réunions d’ONG à Ouagadougou.
    Parlant par exemple des engrais et pesticides, le ministère de l’agriculture a perdu la main et tout sens d’appui critique et informé à l’égard de la paysannerie abandonnée aux mains d’agents incompétents et marchands de défoliants et pesticides de tous les dangers contre les sols, la santé humaine et animale, et le saccage de l’environnement (flore et faune naturelles) sous nos yeux, pour peu qu’on voyage dans nos campagnes.
    Par les moyens de la corruption, d’un manque d’encadrement raisonné quant à l’emploi des intrants agricoles, des tonnes et des tonnes de défoliants violents et de pesticides-hors normes sont déversés dans les champs.
    Importés de Chine, d’Asie , de Turquie ou d’ailleurs sans contrôle, probablement et certainement interdits en Occident ou ailleurs en Asie, ces produits mortels pour les sols, l’herbe, la végétation, les hommes, les animaux, les insectes pollinisateurs ou tout être vivant nécessaire à la biodiversité, ces produits dis-je, sont répandus en masse dans les champs et jardins ; contaminant tout : les sols et les eaux pluviales et souterraines.
    C’est comme tout le reste dans un pays sans vision, ni tête. Rien que des ventres, où la corruption et l’incompétence tuent !
    Ni au Ministère de l’Agriculture, ni au Ministère de l’Environnement, il n’y a aucune conscience éclairée relative à ces questions ! Ou alors ces gens ferment les yeux sur des pratiques de pollutions criminelles d’écocide véritable.
    Et que peut faire Lassina Zerbo dans une telle pétaudière, un tel merdier ? Rien à voir avec sa vie à Vienne / ou à Ouaga !!
    Na an lara, an sara !
    La patrie ou la mort !

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Ouagadougou : Des voleurs appréhendés au quartier Somgandé