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Agroécologie : Vers la validation d’une charte de fonctionnement et de plan d’actions des acteurs

Publié le mardi 21 décembre 2021 à 19h08min

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Agroécologie : Vers la validation d’une charte de fonctionnement et de plan d’actions des acteurs

Le ministère de l’Agriculture, des aménagements hydro-agricoles et de la mécanisation a organisé un atelier dont l’objectif est de valider la charte et le plan d’actions des cadres de concertation des acteurs de l’agroécologie au Burkina Faso. L’atelier s’est déroulé ce mardi 21 décembre 2021, à Ouagadougou.

L’agroécologie est une forme d’agriculture qui permet aux différents acteurs de produire des aliments sains tout en protégeant l’environnement. Elle est née d’une volonté de réduire drastiquement l’utilisation des intrants chimiques. Le Burkina Faso veut aller à long terme vers cette transition agricole. Cependant, l’absence d’un cadre institutionnel fédérateur formel et d’un plan d’action continue, représente une contrainte majeure pour mener un plaidoyer pour l’intégration de l’agroécologie dans les politiques publiques. C’est pour y remédier que le ministère de l’Agriculture, des aménagements hydro-agricoles et de la mécanisation a organisé un atelier de validation de la charte de fonctionnement et du plan d’actions des cadres de concertation des acteurs de l’agroécologie au Burkina. Il s’est agi d’examiner et d’adopter le projet de la charte ainsi que celui du plan d’actions.

L’élaboration des documents de la charte est née du PATAE

L’élaboration de la charte entre dans le cadre du Projet d’appui à la transition agroécologique en Afrique de l’Ouest (PATAE) de la CEDEAO. « Ce sont deux documents qui ont été élaborés dans le cadre d’une étude qui a été confiée à un consultant. L’objectif pour nous, c’est de pouvoir mieux coordonner les acteurs de l’agroécologie, mettre en place un cadre dans lequel ils peuvent parler d’une même voix. Cela va aussi permettre de mieux fédérer les efforts faits dans le cadre de l’agroécologie au Burkina Faso. Il y a une multitude d’acteurs qui sont dispersés au niveau des régions, ce cadre de concertation va les réunir afin de mieux coordonner et orienter les actions, cela apporte plus d’efficacité et d’efficience », a justifié Irène Traoré, chargée d’études au ministère de l’Agriculture, des aménagements hydro-agricoles et de la mécanisation. Les participants à l’atelier sont des acteurs étatiques et non étatiques de l’agroécologie au Burkina Faso, des membres du comité technique de suivi de l’étude.

Pour Irène Traoré, l’atelier doit permettre aux acteurs de l’agroécologie de converger ensemble

Une terre et un corps sains

Le directeur en charge du développement des productions agricoles au ministère de l’Agriculture est Prosper Zemba . De son point vue, la validation de cette charte va contribuer à favoriser le développement agroécologique au Burkina Faso. Il a insisté sur le fait que les populations seront les premières bénéficiaires. « À travers cette forme d’agriculture, nous voulons à long terme réduire drastiquement l’usage des intrants chimiques ou aller à leur abandon. Ce sont des problèmes de nuisance pour l’environnement et pour la santé. Nous irons vers une transition agricole plus vertueuse et plus saine. Nous avons des acteurs qui sont organisés, ils vont fédérer leurs actions. Et certainement les activités qui sont contenues dans le plan d’action lorsqu’ elles seront déroulées vont avoir un impact dans le vécu des populations. Nous allons avoir une agroécologie développée, avec des produits sains disponibles sur le marché et cela va se ressentir sur la santé des populations et aussi, le maintien de l’environnement dans un bon état », a-t-il expliqué.

Selon Prosper Zemba, l’agroécologie est la clé pour parvenir à une alimentation et un environnement sains

Au Burkina, il existe des entreprises qui se sont spécialisées dans la production d’intrants agroécologiques. Selon des études scientifiques, les sols cultivés au Burkina Faso ressentent des signes de régression et de dégradation. L’agroécologie a été reconnue officiellement et encouragée par les textes et lois en la matière. Il s’agit de la loi Numéro 070 -2015/ CNT portant loi d’orientation agro-sylvo-pastorale, halieutique et faunique au Burkina Faso.

La photo de famille

Samirah Bationo
Lefaso.net

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