Burkina/Gouvernance : « Nous irons un jour au ministère de la Défense, à la Présidence pour contrôler », promet le procureur général près la Cour des comptes
Par une conférence de presse qu’elle a animée ce lundi, 20 décembre 2021 à Ouagadougou, la Cour des comptes est revenue sur le contenu de son rapport de l’année 2020.
Le rapport de 208 pages est subdivisé en quatre parties. La première est composée des activités juridictionnelles. La deuxième partie, l’assistance au parlement. La troisième consacre les activités de contrôle et la quatrième partie est dévolue à la certification et l’opinion.
Sur les activités juridictionnelles de la Cour des comptes, le président par intérim de l’institution, Justin Jean-Baptiste Bouda, a expliqué que l’institution a rendu dix arrêts définitifs portant apurement administratif des comptes de gestion des comptables principaux de l’Etat de 1984 à 2000, des Etablissements publics de l’Etat (EPE) de 2000 à 2008 et des Collectivités territoriales de 1963 à 2000.
« Cet apurement a été autorisé par l’Assemblée nationale par la loi 031-2016/AN du 27 octobre 2016. Il en est résulté 2 810 comptes de gestion jugés, des décharges et des quitus de gestion de 478 comptables. C’est une des particularités de l’année 2020 », soutient Justin Jean-Baptiste Bouda, principal animateur de la conférence.
Sur un tout autre volet, relatif aux activités de contrôle, la Cour des comptes a mené l’audit de performance du dispositif de déclaration d’intérêt et de patrimoine piloté par l’Autorité supérieur de contrôle de l’Etat et de la lutte contre la corruption (ASCE-LC) pour les exercices 2016 à 2018.
- Le Procureur général près la Cour des comptes avec à sa droite, la coordonnatrice du Service d’information du gouvernement (SIG), Mafarma Sanogo.
Dans le document, on peut lire le contrôle effectué par l’institution au Centre hospitalier régional de Tenkodogo, portant sur les exercices 2016 à 2019. Il ressort de l’état de mise en œuvre des recommandations antérieures du Centre hospitalier régional de Tenkodogo que 30 recommandations sur 37 ont été exécutées, trois sont en cours et quatre n’ont pas encore été exécutées.
La Cour des comptes dit avoir constaté, entre autres, une faible responsabilisation des acteurs doublée d’une absence de formalisation des procédures, l’absence d’une cartographie des risques, des contrôles insuffisants, une faible communication avec les usagers et le personnel, insuffisances dans les inventaires des stocks de médicaments.
C’est pourquoi l’institution recommande-t-elle entre autres au président du Conseil d’Administration d’établir, chaque année, un contrat d’objectifs avec le directeur général du Centre hospitalier régional de Tenkodogo ; au directeur général dudit centre de santé, de procéder à la nomination des chefs de service au niveau de la direction de contrôle interne ; élaborer chaque année, des lettres de mission des directeurs ; élaborer un manuel des procédures de gestion administrative comptable et financière pour le Centre hospitalier régional de Tenkodogo et élaborer un document de politique qualité.
La Cour des comptes a l’obligation de suivre les recommandations et de dresser un rapport de mise en œuvre de ces recommandations. « Nous sanctionnons des comptables qui ne fournissent pas leurs comptes à temps, ceux qui ne sont pas comptables et font le travail de comptable, nous sanctionnons les fautes de gestion (toute personne qui s’écarte des règles de droit en matière de marché publique) », expliquent les responsables de la Cour.
- Pour la première fois, la Cour des comptes tient sa conférence de presse au SIG
A en croire ses responsables, la Cour des comptes a compétence pour contrôler toute structure qui détient de l’argent public. « Nous irons un jour à l’Assemblée nationale, au ministère de la Défense, à la Présidence pour contrôler. Nous irons n’importe où, nous avons cette compétence », promet Mathieu Kohio, procureur général près la Cour des comptes.
La Cour des comptes est également revenue sur le contrôle des partis politiques qui reçoivent des subventions de la part de l’Etat pour leurs missions d’animation de la vie politique et d’éducation du peuple. « A cet effet, on distingue deux sortes de subvention : la subvention hors campagne et la subvention pour les campagnes politiques. Ces subventions sont encadrées par une loi et par un décret et doivent être dépensées à des fins utiles. Ces partis politiques ont l’obligation de déposer un rapport financier de la somme (perçue), au plus tard six mois après. Ce rapport est déposé à la Cour des comptes qui est habilitée à contrôler comment le parti a utilisé l’argent. Si le rapport n’a pas été déposé au délai indiqué, la Cour peut sanctionner le parti, en le privant de la subvention. (…). Si les partis utilisent aussi l’argent dans des dépenses non éligibles, la cour demande le remboursement de cette somme », a rappelé le procureur général près la Cour des comptes, Mathieu Kohio, citant des partis politiques déjà sommés de rembourser des sommes dépensées dans des lignes non-prévues par la loi.
Téléchargez ici le rapport 2020 de la Cour des comptes
O.L
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 21 décembre 2021 à 02:38, par Le Burkinabé indigné En réponse à : Burkina/Gouvernance : « Nous irons un jour au ministère de la Défense, à la Présidence pour contrôler », promet le procureur général près la Cour des comptes
Du bruit pour rien. Ce gars là il aime faire du bruit et le malin seulement. Vous dites que vous irez un jour à la présidence du Faso. Il fallait y aller et venir nous en parler après au lieu de dire que vous allez y aller. Allez-y on va voir ! Espèce de populiste. Commencez par l’audit de l’acquisition des hélicoptères de guerre que le PF a fait acquérir auprès d’un certain truand trafiquant d’armes et autres dans le marché noir. C’est tout frais et ça sent la surfacturation, le détournement et l’acquisition d’hélicots de qualité très douteuse.
Si par miracle vous allier à la présidence du Faso pour un contrôle, épousseter pour le peuple la caisse noire noire du PF ainsi que les frais de mission du PF et de sa femme. Il pourrait y avoir double emploi. J’ai mon cousin qui sort avec le PF à chaque fois que celui-ci a une mission à l’extérieur du pays et ce, pour payer les frais d’hôtel, de transport, de restauration du PF et de ses invités. Alors, que fait-il avec ses frais de mission qui sont sensés prendre en charge les frais d’hôtel, de transport et de restauration.
Qu’est-ce que vous attendez aussi pour contrôler l’armée ? Vous refuser d’aller au charbon et vous nous pomper l’air. Vous savez bien que c’est là-bas qu’il faut aller rapidement en ces temps qui courent où les commandes publiques passées par l’armée pour l’acquisition d’armes
Par ailleurs, il faut vite contrôler la gestion du Président de l’Assemblée nationale, quand on sait que le budget de ladite assemblée a explosé et que ledit président président distribue à tour de bras de l’argent et fait réaliser des infrastructures au profit de ses électeurs, pardon, au profit de populations alors que ce n’est pas le rôle de l’assemblée de réaliser des ouvrages pour les gens.
Au lieu de brasser le vent, vous feriez mieux de faire ce qu’on vous demande de faire ci-dessus !!!
Le 21 décembre 2021 à 08:13, par kwiliga En réponse à : Burkina/Gouvernance : « Nous irons un jour au ministère de la Défense, à la Présidence pour contrôler », promet le procureur général près la Cour des comptes
@Le Burkinabé indigné
Mais enfin, puisqu’on vous dit qu’ont été apurés "des comptes de gestion des comptables principaux de l’Etat de 1984 à 2000, des Etablissements publics de l’Etat (EPE) de 2000 à 2008 et des Collectivités territoriales de 1963 à 2000.", vous voyez bien que tout est clair.
Non, bien entendu je plaisante, enfin, je ris jaune.
Je prendrai un certain plaisir à poursuivre votre longue liste par des Seydou Zagrè et autres détourneurs de fonds, mais hélas, la liste ne pourrait jamais être exhaustive.
Espérons tout de même, que la fameuse opération "mains propres" incriminera autre chose que l’hôpital régional de Tenkodogo...?
2. Le 21 décembre 2021 à 07:02, par Yangouba En réponse à : Burkina/Gouvernance : « Nous irons un jour au ministère de la Défense, à la Présidence pour contrôler », promet le procureur général près la Cour des comptes
Les rapports que vous déposez chaque année ont servi à quoi ? Moi personnellement je ne cherche plus à connaître les suites réservées à ces rapports. Les Gars ont fait la politique pour de l’argent et non pour la population.
3. Le 21 décembre 2021 à 08:54, par Tagrou En réponse à : Burkina/Gouvernance : « Nous irons un jour au ministère de la Défense, à la Présidence pour contrôler », promet le procureur général près la Cour des comptes
Monsieur le Burkinabè indigné, apparemment, vous n’êtes pas différent d’un " brasseur d’air".!
Courage à vous.
4. Le 21 décembre 2021 à 08:58, par À qui la faute ? En réponse à : Burkina/Gouvernance : « Nous irons un jour au ministère de la Défense, à la Présidence pour contrôler », promet le procureur général près la Cour des comptes
Pourquoi vous attendez plus de 6 ans pour aller un jour... Là vous informez vos camarades bandits d’organiser les chiffres avant votre semblant de contrôle
5. Le 21 décembre 2021 à 12:24, par Un Burkinabê En réponse à : Burkina/Gouvernance : « Nous irons un jour au ministère de la Défense, à la Présidence pour contrôler », promet le procureur général près la Cour des comptes
Les contrôles devaient commencer par :
1- Présidence du Faso de 1960 à 2020
2- Assemblée Nationale de 1960 à 2020
3- Partis politiques ODP/MT et CDP
4- 1er Ministère de 1960 à 2020
5- Les autres institutions (CES, Armées, etc...)
6- Le PDDEB
6. Le 21 décembre 2021 à 13:01, par Yadega En réponse à : Burkina/Gouvernance : « Nous irons un jour au ministère de la Défense, à la Présidence pour contrôler », promet le procureur général près la Cour des comptes
Il y a des moments où l’on se demande si allé faire de longues études est bénéfique pour ce pays. Les intellectuelles sombrent plus dans l’ignorance que les autres.
Il y a des moments où il vaut mieux être ignorant.
La foi est une bénédiction de Dieu. Après chaque prière, je demande à Allah de m’éloigner des mauvaises personnes, de m’éloigner du haram et surtout me protéger des esprits maléfiques qui gangrènent notre société.
Tu as bossé dur. Tu obtiens de gros diplômes. Tu fréquente de grandes écoles. Tu prends part à de grandes conférences et colloques. Tout ça pour venir te laisser emporter par les vagues de la facilité. Pour ceux ne sont pas croyant je comprends. Mais les autres...vous irez tous en enfer sans visa.
Comment on peut être aussi sombre ?
Laurent BADO a eut raison sur toute la ligne. Ils ne pensent qu’à bouffer, à bouffer. De pauvres types !!!!!
Les êtres humains sont pathétiques !!!!
7. Le 21 décembre 2021 à 22:48, par Thién En réponse à : Burkina/Gouvernance : « Nous irons un jour au ministère de la Défense, à la Présidence pour contrôler », promet le procureur général près la Cour des comptes
Ce monsieur est un fanfaron qui est arrivé à ce poste sans mérite particulier...!
Il n’est pas un exemple et il gesticule dans croire à ce qu’il dit !
L’ ASCE a été à la présidence depuis sans faire du bruit ! Pourquoi la Cour des comptes doit elle parler avant d’agir ?
Juste du bruit pour justifier l’existence de la Cour des comptes !
Quant à l’Assemblée, monsieur le procureur sait qu ’il n’y a pas accès et se chatouille simplement pour rigoler !
Quelle comédie dans ce pays !