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Bobo-Dioulasso : Les acteurs du ministère de l’Éducation formés en gestion des finances publiques

Publié le lundi 20 décembre 2021 à 12h00min

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Bobo-Dioulasso : Les acteurs du ministère de l’Éducation formés en gestion des finances publiques

Le ministère de l’Éducation nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales (MENAPLN) a organisé, le samedi 18 décembre 2021 à Bobo-Dioulasso, une formation des acteurs dudit ministère sur la gestion des finances publiques.

Cette session de formation entamée pour une durée de six jours (du 16 au 21 décembre 2021) est placée sous le thème "Gouvernance financière des structures déconcentrées du MENAPLN : rôle et responsabilités des acteurs".

La restitution des premiers travaux a été faite en présence du ministre de tutelle, Pr Stanislas Ouaro. Le ministre a par ailleurs été félicité pour sa reconduction à la tête du ministère de l’Éducation et a également été encouragé à relever les défis.

Cet atelier a réuni tous les directeurs régionaux, provinciaux de l’éducation qui sont des ordonnateurs délégués de budgets. Etaient également présents la direction générale du Trésor et de la comptabilité publique, la direction générale du budget, la direction générale du contrôle des marchés publics et des engagements financiers, tous ceux qui ont la gestion des fonds au niveau central et déconcentré... Il s’est agi de travailler à lever les goulots d’étranglement pour faire en sorte que la gestion financière des fonds délégués au ministère en charge de l’éducation soit performante et efficace.

Les participants

La nécessité de cette rencontre est née du fait qu’au niveau des structures déconcentrées, il y avait une confusion des rôles entre les acteurs financiers, ce qui paralysait le fonctionnement des structures.

Selon le ministre de l’éducation, Pr Ouaro, l’objectif était de travailler à ce que tout le monde comprenne les différents pans de la gestion financière, les différentes procédures pour éviter qu’en fin d’année, un ministère à la recherche de ressources pour des investissements et pour son fonctionnement ne se retrouve à reverser des fonds, à rembourser des fonds dans le cadre d’un audit.

Il indique que ce sont les fonds des partenaires techniques et financiers de même que les fonds de l’Etat qui font l’objet de l’audit de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat. C’est dit-il « un ministère extrêmement sensible et si un certain nombre d’actes ne sont pas posés, ça peut déstabiliser le système et provoquer des remous sociaux qui ne sont pas de nature à favoriser la paix dans notre pays. Donc cette session de formation est la bienvenue et était essentielle ».

Pr Stanislas Ouaro, ministre de l’éducation

Apports des ministères de l’économie et de la sécurité

À l’issue de l’atelier, un rapport sera fait au ministre de l’économie à l’effet de lui demander certaines dérogations le cas échéant et certains accompagnements.
Un rapport sera aussi fait en lien avec la question sécuritaire car dans certaines localités où le ministère de l’éducation est représenté, il n y a plus de service de l’économie les agents étant partis au regard du contexte sécuritaire. Par contre les directions déconcentrées du ministère en charge de l’éducation sont présentes et donc la gestion des fonds cause problème car il y a le besoin du visa du contrôleur financier, de la signature d’accompagnement du responsable budgétaire sur place mais qui ne sont pas là. Toutes ces difficultés rendent difficile la gestion budgétaire du MENA.

Il y a également la question des codes du circuit intégré de la dépense qui sont des codes attribués aux agents assermentés et choisis pour pouvoir mener certaines opérations mais le changement des hommes à certains postes cause problème. Ces personnes doivent être désactivées du circuit de sorte à récupérer leurs codes, générer de nouveaux codes et les donner à ceux qui viennent d’être responsabilisés à cet effet.

Les défis du ministère de l’Éducation

Le ministre a cité comme défi du système éducatif en premier, celui de l’éducation en situation d’urgence à savoir, pouvoir donner une éducation aux élèves déplacés et aussi le défi de réouverture des établissements scolaires fermés. Mais le ministre rassure qu’à la date d’aujourd’hui ils ont ré ouvert près de 196 établissements scolaires, délocalisé une centaine d’établissements, réinscrit plus de 100 000 élèves depuis le début de la rentrée sur 400 000 et le défi reste de pouvoir trouver une solution pour les autres.

Pr Stanislas Ouaro, ministre de l’éducation

Le second défi est celui de la bonne gestion des ressources qui sont allouées car les ressources se font rares.

Le troisième défi consiste à faire en sorte que les fonds obtenus par le ministère de l’éducation soient bien gérés mais aussi de travailler à mobiliser davantage de ressources. Il souligne en ce sens que des négociations sont en cours sur de nouveaux projets au niveau du système éducatif. C’est le cas du projet de réalisation de classes pré fabriquées, déplaçables pour faire face à l’afflux des élèves en lien avec la question sécuritaire. La construction de 6 nouveaux lycées scientifiques régionaux dans les régions qui n’en avaient pas sera également bientôt lancée avec le défi de réouverture du lycée Philippe Zinda Kaboré en lycée scientifique d’excellence à la rentrée d’octobre 2022.

Haoua Touré
Lefaso.net

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