En collaboration avec l’Institut de recherche en sciences de la santé (IRSS), le ministère de la Santé, à travers la direction générale des études et des statistiques sectorielles (DGESS), a relevé le défi de réaliser la première édition de l’enquête HHFA dans toutes les formations sanitaires du pays.

Lancée en avril 2020, l’enquête Harmonized health facility assesment (HHFA) en français évaluation harmonisée des établissements de santé, est un outil d’expertise des établissements de santé mis en place par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et ses partenaires et recommandé aux pays. Deuxième en Afrique après le Kenya et premier en Afrique francophone, le Burkina Faso a réussi à se hisser parmi les pionniers de cette approche qui évalue la formation sanitaire dans toute sa globalité.

Le secrétaire général du ministère de la Santé, Wilfried Ouédraogo

À en croire le secrétaire général du ministère de la Santé, Wilfried Ouédraogo, cette étude permettra de fournir des soins de meilleure qualité aux populations. « Nous avons initié cette étude pour pouvoir mettre à niveau, les établissements de santé que ce soit du périphérique en passant par le niveau intermédiaire, constitué des centres médicaux et des centres médicaux avec antenne chirurgicale, mais aussi par les hôpitaux régionaux ainsi que les faîtières que sont les hôpitaux de référence afin de connaître davantage quelle est la capacité de nos structures à faire face à la demande de soins qui est sollicitée par les populations, et voir aussi l’organisation qui est mise en place pour que ces structures puissent offrir les meilleurs soins de qualité au Burkina Faso. »

L’heure étant au bilan, de prime abord, il ressort que « le Burkina Faso dispose d’une très bonne couverture sanitaire et d’une très bonne disponibilité de l’offre des services de santé ». Néanmoins, certaines insuffisances résident « en matière de qualité des soins car globalement, au niveau national, moins de la moitié des établissements offrent des soins de qualité », a expliqué, Pr Seni Kouanda, investigateur principal de l’enquête.

La présente édition de l’enquête HHFA a concerné 2 757 formations sanitaires sur 3 056, évaluées autour de quatre modules à savoir la disponibilité des services de santé, la capacité opérationnelle des établissements de santé à fournir les services, la qualité des soins offerts aux patients et enfin la gestion et le financement des établissements de santé.

Pr Seni Kouanda, investigateur principal de l’enquête

Cette enquête qui s’est achevée en septembre 2021, permettra au Burkina Faso de disposer de données sur les mécanismes mis en place pour assurer les soins de qualité aux populations et par ricochet améliorer davantage la performance du système de santé en général et l’offre des soins de qualité aux patients en particulier. En effet, à travers les différents rapports, le ministère de la Santé dispose désormais d’informations sur les prestations de santé, le personnel de santé, les infrastructures sanitaires, les équipements médicotechniques et consommables, les médicaments, nécessaires pour la promotion de la santé, la prévention et la prise en charge adéquate des maladies dans toutes les formations sanitaires du pays.

Avant de clore son propos, le secrétaire général du ministère de la Santé a invité « l’ensemble des acteurs à exploiter au maximum, les résultats de cette enquête et à redoubler d’efforts pour l’amélioration du niveau des indicateurs, reflet du bien-être des populations. »

La présente étude a été rendue possible grâce à l’appui des partenaires techniques et financiers avec à leur tête l’Organisation mondiale de la santé.

Nado Ariane Paré (Stagiaire)
Lefaso.net