Depuis les années 90, le Conseil national de l’agriculture écologique (CNABio) a vu le jour avec pour objectif de promouvoir l’agroécologie au Burkina Faso. Selon la vice-présidente de cette structure, l’agorécologie est une manière naturelle de produire en respectant l’environnement, la santé des personnes et en protégeant aussi les sols et la biodiversité.

Pour le CNABio, l’Agroécologie (AE) est pratiquée au Burkina Faso par bon nombres d’acteurs mais force est de constater que son application sur le terrain reste timide malgré son essor ces dernières années.

Après un processus de plus de deux ans, le comité ad-hoc pour réfléchir et proposer un projet de charte AE a présenté le document de référence et la charte pour adoption. Dans un premier temps, les acteurs de l’AE ont relu le draft de charte et document de référence avant de l’adopter.

Pour Sophie Sedgo, la vice-présidente du CNABio, tout le monde doit se référer aux présents documents.

A l’issue de cette adoption des textes, Sophie Sedgo dit espérer que tous les acteurs puissent parler désormais le même langage. « Nous sommes tous sur la même voie pour ce que nous avons défini. Nous devons comprendre que nous devons nous tenir la main pour aboutir à une agriculture qui peut donner la santé, qui peut prendre en compte l’écologie et donner un plus à l’économie de notre pays », a-t-il-indiqué.

Mandatée pour faire un état des lieux de l’agroécologie dans dix pays de l’Afrique de l’Ouest, l’Organisation des nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) accompagne le CNABio dans cette démarche d’avoir un référentiel. Il s’agit pour l’organe onusien d’asseoir un programme sous-régional de dix ans, à en croire Souleymane Traoré, expert agronome au compte de la FAO. Ce document de référence et la charte du CNABio rentrent dans le champ d’action de la FAO, car ils permettent « de parler le même langage » avec les acteurs de l’agroécologie.

Souleymane Traoré, expert agronome pour la FAO, est l’un des partenaires du CNABio présent à cet atelier.

Au cours de cet atelier, les participants ont salué la mémoire de Pierre Rhabi, le Franco-Algérien qui a contribué à l’élargissement du champ d’action de l’agroécologie au Burkina Faso dans les années 80. En effet, il a développé le Centre agroécologique de Gorom Gorom (région du Sahel) en formant et en sensibilisant des milliers de paysans et techniciens aux technologies agroécologiques.

MLC
Lefaso.net

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