Cet atelier a pour objectif de dresser le bilan de la campagne 2021, dégager des perspectives pour mieux préparer celle de 2022. Par ailleurs, l’atelier donne l’occasion de valider et de partager les informations pertinentes et stratégiques sur la filière. Pour une meilleure intégration régionale, l’APROMAB a invité les organisations sœurs de la Côte d’Ivoire et du Mali.

Les participants

Au Burkina Faso, la filière mangue constitue l’une des filières porteuses, et une importante source d’entrée de devises pour le pays qui crée de nombreux emplois.
Comme le souligne Yaya Koné, président de l’APROMAB, l’interprofession regroupe tous les maillons de la filière mangue et, de ce fait, doit répondre aux objectifs de ses membres. Composée de commerçants et d’hommes d’affaires qui exportent vers l’Europe, ce genre d’atelier permet donc de corriger les défaillances de 2021 et de répondre au marché européen. Il s’agit de voir, selon Yaya Koné, comment avoir une campagne réussie en 2022 avec la perspective de doubler ce qui a été fait en 2021.

Yaya Koné, président de l’APROMAB

En 2021, la commercialisation de la mangue fraîche et séchée ont généré un chiffre d’affaires brut de 17 566 650 000 FCFA contre un chiffre d’affaires brut de 19 012 104 400F CFA en 2020, soit une réduction de 15,05%. Le total de mangue fraîche commercialisé en 2021 est de 80 581,765 tonnes et celui de la mangue séchée de 1984,7 tonnes.

Quant aux prévisions pour 2022, celle de la mangue fraîche est de 100 000 tonnes pour un revenu prévisionnel brut estimé à 9 031 800 000 FCFA. Celle de la mangue séchée brut est de 2211 tonnes pour un revenu prévisionnel de 8 844 000 000 FCFA.

Photo de famille

Comme difficultés rencontrées, il y a la baisse de la quantité vendue, 8 interceptions (7 par bateau et 1 par avion), le problème de mouches des fruits et les maladies du manguier, l’insécurité grandissante dans les zones de production, le coût élevé des inspections phytosanitaires, etc.

A titre de perspectives, il s’agit d’assurer la continuité dans la dynamique de la venue des vols cargo à Bobo-Dioulasso ainsi que la négociation directe avec les compagnies aériennes afin d’obtenir les meilleurs tarifs, d’augmenter les exportations de mangue séchée vers le Japon et les Etats-Unis, de faire des plaidoyers auprès de l’Etat sur la disponibilité du matériel et les produits de surveillance…

Sayouba Sawadogo, secrétaire général de la région des Hauts-Bassins

L’APROMAB est par ailleurs à la recherche de sources de financement fiables pérennes capables d’assurer sa professionnalisation rapide et son leadership et a invité ses partenaires techniques à se joindre à eux dans cette orientation.
Comme l’estime Sayouba Sawadogo, secrétaire général de la région des Hauts-Bassins, les acteurs de l’APROMAB sont en train de s’engager dans un sens d’organisation qui permet de répondre convenablement à la réussite de leur profession. En ce sens, ils saluent cette initiative.

Haoua Touré
Lefaso.net