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Santé reproductive et planification familiale : Les acteurs francophones ouest-africains se concertent à Ouagadougou

Publié le mercredi 15 décembre 2021 à 12h05min

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Santé reproductive et planification familiale : Les acteurs francophones ouest-africains se concertent à Ouagadougou

Ouagadougou abrite du 13 au 16 décembre 2021, la Réunion annuelle du Partenariat de Ouagadougou (RAPO). Cet évènement rassemble les neuf pays ouest-africains francophones. La RAPO vise à favoriser l’accès à la planification familiale et le développement de la santé reproductive. La cérémonie officielle d’ouverture s’est tenue le mardi 14 décembre 2021.

« La planification familiale en contexte de crise humanitaire : Préparation, réponse et résilience », c’est le thème retenu pour la 10e année consécutive de la Réunion annuelle du Partenariat de Ouagadougou (RAPO). Initiée depuis Ouagadougou, cette rencontre réunit chaque année les acteurs des neuf pays ouest-africains francophones. Il s’agit du Burkina Faso, du Mali, du Niger, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal, de la Guinée Conakry, du Togo, du Bénin, de la Mauritanie. L’objectif affiché est de positionner la planification familiale au centre de l’autonomisation des femmes et des filles pour un développement harmonieux et durable des Etats membres de la RAPO.

Auguste Kpognon, le représentant résidant de l’UNFPA au Burkina

Argentina Matavel Piccin est la directrice régionale de l’UNFPA (le Fonds des Nations unies pour la population). N’ayant pas pu effectuer le déplacement, c’est le représentant résidant de l’UNFPA, Auguste Kpognon, qui a prononcé son discours. « Les pays du Partenariat de Ouagadougou ont engrangé des progrès notables en matière d’expansion des offres et services de planification familiale et d’accroissement de leurs utilisations. La sous-région a connu l’une des augmentations les plus rapides de l’utilisation des méthodes modernes de contraception dans les régions en développement. Toutefois, nous ne devons pas perdre de vue le chemin qui nous reste encore à faire pour parvenir à la révolution contraceptive prônée par les pays membres du Partenariat. En effet, l’indice synthétique de fécondité des pays du Partenariat de Ouagadougou est encore de 5,4 enfants, ce qui est très élevé. Plus de 64% de la population de la sous-région a moins de 25 ans et le taux de grossesse chez les adolescents est deux fois plus élevé que la moyenne mondiale. Plus d’une fille sur 10 âgée de 15 à 19 ans a déjà accouché. Cette situation a des répercussions sur les taux de mortalité maternelle, néonatale et infantile qui sont parmi les plus élevés au monde. Elle n’est pas également idéale pour permettre aux pays d’aspirer à exploiter le dividende démographique dans un avenir proche », résume M. Kpognon.

Les participants à la cérémonie

Les avantages de la planification familiale, selon Charlemagne Ouédraogo

Le pays d’honneur de cette 10e édition est le Burkina Faso, qui a co-organisé l’évènement. C’est le ministre de la santé, de l’hygiène publique et du bien-être, le Pr Charlemagne Ouédraogo, qui a déclaré l’ouverture officielle de la RAPO acte 10. Il a signifié que le Burkina a obtenu de bons résultats en la matière depuis son intégration dans ce partenariat.

Pr Charlemagne Ouédraogo, ministre de la santé, de l’hygiène publique et du bien-être

« Au Burkina Faso, nous nous réjouissons parce que nous avons pu améliorer notre prévalence contraceptive qui est passée à 32%. Nous sommes contents de cette adhésion du Partenariat de Ouagadougou qui nous a permis de capitaliser l’expérience des uns et des autres, mais aussi de mobiliser de nombreux partenaires autour du Burkina Faso pour faire en sorte que la planification familiale soit l’une des meilleures stratégies d’investissement dans le capital humain. Grâce à la planification familiale, nous avons pu réduire de façon importance la mortalité maternelle et néonatale. Nous avons pu réduire les grossesses non désirées et celles chez les adolescentes. Nous avons pu améliorer la vie des familles et l’autonomisation des femmes / et ou des jeunes filles. Aujourd’hui, nous ne pouvons pas construire le développement économique et social du Burkina Faso sans investir dans la planification familiale », s’est exprimé Charlemagne Ouédraogo. Pour cette célébration des 10 ans de la RAPO, le ministre a signifié que les Etats feront le bilan des années écoulées et dégagerons les perspectives. L’unité de coordination du Partenariat de Ouagadougou compte parmi ses sources de financements, la Fondation Bill et Melinda Gates.

La RAPO se tient également en vidéo-conférence

La Réunion annuelle du Partenariat de Ouagadougou (RAPO) se tient en présentielle et par vidéo-conférence.

Samirah Bationo
Lefaso.net

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