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Présidentielle 2005 : La campagne électorale du CDP a coûté 983 millions de F CFA

Publié le lundi 21 novembre 2005 à 08h57min

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Salif Diallo, directeur de la campagne de Blaise Compaoré

24 heures après la proclamation des résultats provisoires à l’issue desquels Blaise Compaoré a été élu président avec 80, 30% des voix, son parti, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) a tenu une conférence de presse le 19 novembre à son siège.

Au centre du débat, l’élection présidentielle du 13 novembre 2005 et la mise en œuvre du programme du CDP pendant les cinq années à venir.

Cette conférence de presse dont l’objectif a été d’échanger sur l’élection présidentielle et les stratégies du CDP pour le quinquennat à venir a été animée par le directeur national de la campagne présidentielle du CDP, Salif Diallo.

Il a été assisté du président du parti, Roch Marc Christian Kaboré.
Au regard de la victoire provisoire de Blaise Compaoré avec 80, 30% des voix, Salif Diallo a invité « les candidats malheureux à plus de lucidité et à surtout opérer des auto-ajustements politiques et respecter les décisions souveraines du peuple ».

Le directeur national de la campagne présidentielle du CDP a souligné que l’élection de Blaise Compaoré est due d’une part, à son bilan positif sur le plan politique, économique et social. D’autre part, selon Salif Diallo, le succès du candidat du CDP est lié au fait qu’il a ratissé large car 28 partis et plus de cinq mille associations ont appuyé sa candidature.

A l’endroit de ceux qui ont crié à une fraude massive lors de l’élection du 13 novembre 2005, Salif Diallo a répondu que le CDP n’a pas eu besoin de frauder pour sa victoire et que l’élection a été propre et transparente. Pour ce qui est du bilan financier, le directeur national de la campagne présidentielle du CDP a affirmé que son parti a dépensé 983 millions de F CFA.

Une façon pour lui de démentir les propos de ceux qui ont fait croire que la campagne électorale de Blaise Compaoré a nécessité plus d’un milliard de F CFA. A la question du partage du pouvoir entre le CDP et l’ADF/RDA, Roch Marc Christian Kaboré a fait savoir qu’il n’y a pas lieu de se précipiter et que la décision revenait à Blaise Compaoré.

Toujours à propos de la même question, Salif Diallo a été clair : « l’ADF/RDA a dit qu’elle soutenait Blaise Compaoré et non le CDP, il appartiendra donc à Blaise Compaoré de décider en temps opportun ». Quant aux femmes dont la mobilisation a été décisive pour l’élection du candidat du CDP, Salif Diallo a soutenu que pendant le quinquennat à venir, la dimension genre sera renforcée car selon une citation qu’il a empruntée à Blaise Compaoré : « si la société burkinabè doit être émancipée, cela passe par l’émancipation des femmes ».

La non participation de cinq villages dans le département de Fada N’Gourma à l’élection pour des raisons techniques a été regrettée par Salif Diallo. Le président du CDP, lui, a salué tous les candidats qui ont pris part à l’élection du 13 novembre 2005 car dit-il : « Cela a permis de consolider la culture démocratique au Burkina ».`

De son point de vue, avant de crier à la disproportion des moyens, les différents candidats devraient travailler à avoir des bases solides avant de prétendre diriger le Burkina. Le taux de participation à l’élection du 13 novembre 2005 est de 57, 5% et les adversaires de Blaise Compaoré réunis ont totalisé 19, 70% des suffrages exprimés. Le CDP, par la voie de son président Roch Marc Christian Kaboré s’est engagé à soutenir son candidat Blaise Compaoré pour les défis à venir.

Ali TRAORE (trarore_ali2005@yahoo.fr)
Sidwaya

P.-S.

Voir notre dossier :
Présidentielle 2005

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