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Agropastoralisme au Burkina : Les acteurs font l’état des lieux du projet MODHEM à Manga

Publié le jeudi 9 décembre 2021 à 14h00min

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Agropastoralisme au Burkina : Les acteurs font l’état des lieux du projet MODHEM à Manga

Le projet d’amélioration de la Mobilité du bétail et des revenus des agropasteurs par l’utilisation de la téléphonie mobile et de l’imagerie satellitaire au Burkina phase 2 (MODHEM+) vise à améliorer la résilience des éleveurs pasteurs et des agriculteurs face aux effets du changement climatique. Ce mercredi 8 décembre 2021 à Manga, dans la capitale régionale du Centre-sud, le comité technique de suivi (CTS) du projet s’est réuni pour faire le bilan et donner des orientations pour une efficacité de l’initiative.

C’est une deuxième phase du projet MODHEM qui a commencé en 2020. Il a pour vocation d’améliorer la productivité, les revenus, la résilience et la sécurité alimentaire des populations pastorales et agropastorales dans un contexte de changement climatique et de crise sécuritaire. En effet, ce projet a deux composantes. Une composante informationnelle financée par l’ambassade des Pays-Bas qui apporte des informations stratégiques et utiles aux agropasteurs pour améliorer leur prévisibilité. Il s’agit, entre autres, des informations sur la pluviométrie, la météo, la disponibilité du pâturage, l’emplacement des infrastructures pastorales, les conseils en agriculture et en élevage, les prix des produits animaux et des céréales. Ce volet vient de lancer un marché virtuel dénommée GARBAL YAAR qui va créer plus de débouchés pour les agropasteurs et sécuriser leurs transactions.

Le secrétaire général du ministère des Ressources animales et halieutiques (MRAH), Hervé Zoungrana, a félicité les partenaires pour leur engagement

La composante infrastructures a en ligne de mire, la réalisation d’infrastructures de facilitation de la transhumance, d’amélioration des chaînes de valeurs et les renforcements des capacités des acteurs et instances de gouvernance dans le domaine pastoral ; elle est financée par le bureau de la coopération suisse au Burkina Faso.

Ainsi, le comité technique de suivi du projet a organisé cette activité pour évaluer le bilan des activités de l’année 2021 et tracer des orientations pour, davantage impacter positivement sur le terrain.

Le chef de la coopération suisse, Jean-Michel Limat, s’est réjoui de l’évolution du projet

Une initiative saluée par le SG du MRAH

Après avoir félicité les acteurs pour leur détermination dans la conduite du projet, le secrétaire général du ministère des Ressources animales et halieutiques (MRAH), Hervé Zoungrana, a exprimé la satisfaction de son département concernant l’évolution du projet. Il a souligné l’importance du projet MODHEM+, qui de son point de vue, est une bonne opportunité pour les éleveurs et agropasteurs du Burkina. Et ce, pour la simple raison que le pays est en majorité agricole. « Notre pays a une économie qui repose sur l’agriculture et l’élevage. Le secteur agropastoral contribue pour plus de 35% au produit intérieur brut (PIB), celui de l’élevage à 18% et le secteur agropastoral emploi plus de 80% de la population active » a-t-il précisé, ajoutant que le projet MODHEM+ est venu à point nommé.

Malgré l’importance de ces chiffres, il a relevé quelques difficultés qui minent le secteur dues aux changements climatiques. Il s’agit, selon lui, de la pression grandissante sur les ressources naturelles, la faible organisation des acteurs, la réduction des espaces pastoraux et les aires de pâture, une insuffisance d’information sur la disponibilité des ressources naturelles, les obstructions des pistes de transhumance entre autres. Cette activité est une occasion, dira-t-il, de réfléchir et de donner des orientations en vue d’aplanir toutes les difficultés qui auront été relevées dans la mise en œuvre du projet.

Le comité technique de suivi va faire l’état de mise en œuvre du projet

Le chef de la coopération suisse, Jean-Michel Limat, s’est réjoui de la tenue de cette activité d’évaluation du projet. « Il est important pour nous de faire le constat de ce qui a été fait sur le terrain, quelles sont les avancées afin de mieux réussir le projet » a indiqué le porte-parole de l’un des bailleurs de fonds du projet.

En rappel, la composante infrastructures du projet couvre 20 communes réparties dans quatre régions, notamment, le Centre-sud, le Centre-ouest, le Sud-ouest et les Cascades. Elle est mise en œuvre par l’Organisation néerlandaise de développement (SNV) en collaboration avec le ministère des Ressources animales et halieutiques (MRAH) à travers sa Direction générale des espaces et des aménagements pastoraux (DGEAP).

La présente session du comité de suivi a réuni l’ensemble des acteurs intervenant dans la mise en œuvre du projet comprenant les services techniques du ministère des Ressources animales et halieutiques, les maires des communes d’intervention et les organisations pastorales. Elle a permis de présenter les activités conduites dans le cadre du projet MODHEM+ depuis le 1er janvier 2021 et de partager les contraintes rencontrées dans leur mise en œuvre afin de recueillir les propositions d’alternatives des membres du CTS pour une gestion adaptative du projet au contexte sécuritaire. Les acteurs se sont félicités du taux d’exécution qui atteint plus de 65% dans un contexte sécuritaire difficile. Ils se sont dits favorables à une relocalisation de certaines infrastructures au regard des défis sécuritaires élevés dans ces zones.

Serge Ika Ky
Lefaso.net

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