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Environnement au Burkina : Validation d’un plan stratégique 2021-2025 pour révolutionner le secteur agro-sylvo-pastoral

Publié le mardi 7 décembre 2021 à 18h19min

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Environnement au Burkina : Validation d’un plan stratégique 2021-2025 pour révolutionner le secteur agro-sylvo-pastoral

Les ministères en charge de l’eau et de l’assainissement, de l’agriculture et des aménagements hydro-agricoles se sont réunis, ce mardi 7 décembre 2021 à Ouagadougou pour valider le plan stratégique national d’investissement agro-sylvo-pastoral en abrégé PSNIASP. La cérémonie d’ouverture des travaux a été présidée par Salif Ouédraogo, ministre de l’agriculture et des aménagements hydro-agricoles.

D’un coût global de 1 571 milliards de FCFA, ce nouveau référentiel vient opérationnaliser la politique sectorielle de production agricole, pastorale, halieutique et faunique du Burkina Faso.

Pour le président de la cérémonie, ce document (guide) qui a été élaboré avec l’implication des acteurs du monde rural, des partenaires techniques et financiers, va contribuer à accroître la productivité et réduire l’incidence de la pauvreté en créant environ 125 000 emplois.

A cet effet, M. Ouédraogo a fait remarquer que « le secteur de la production agro-sylvo-pastoral devra contribuer, entre autres, à relever le taux de couverture des besoins céréaliers de 104% en 2020 à plus de 120% en 2025, à réduire l’incidence de la pauvreté en milieu rural de 51,1% en 2018 à moins de 48,7% en 2025, à assurer une évolution de la productivité du secteur primaire de 413 000 FCFA en 2020 à 535 000F CFA en 2025. »

Salif Ouédraogo, ministre de l’agriculture et des aménagements hydro-agricoles

D’une durée de quatre ans (2021-2025), le PSNIASP sera financé à hauteur de 51% par le budget de l’État, 11% du privé et 38% des partenaires techniques et financiers.

Une fois validé, ce plan stratégique viendra remplacer le Programme national du secteur rural (PNSRII). Cela, pour doter le secteur d’un nouveau cadre de planification des actions de développement pour la période 2021-2025. Pour valider ce projet de document, les groupes d’acteurs vont l’examiner dans la forme et dans le fond.

Par ailleurs, de nouveaux défis sont à relever afin de réussir une véritable transformation du secteur Production agro-sylvo-pastoral (PASP) qui assure la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations. Ainsi, en dépit des efforts accomplis et des énormes potentialités dont regorge le secteur PASP, le constat indique la prédominance d’une agriculture de subsistance, une faible productivité des exploitations, une faible compétitivité des produits, une agro-industrie embryonnaire.

Une vue des participants

C’est pourquoi, soutient le ministre « le PSNIASP met au centre de ses priorités le développement d’un secteur agro-sylvo-pastoral, faunique et halieutique productif et résilient, davantage orienté vers le marché, soutenu par la gestion durable des ressources naturelles et des actions d’atténuation et d’adaptation aux effets néfastes des changements climatiques. »

Dans ce cadre, l’ensemble des actions fortes à mettre en œuvre dans le secteur va concerner, entre autres, la maîtrise de l’eau, la sécurisation foncière en milieu rural, l’amélioration de la santé et de la productivité animale, l’accroissement de la production et de la productivité des ressources forestières et fauniques, le développement des infrastructures. Il s’agira également de l’amélioration de l’accès aux financements et aux marchés, du renforcement des capacités des acteurs, de la valorisation des résultats de la recherche agricole...

Le chef de la coopération suisse et représentant des partenaires techniques et financiers, Jean Michel Limat, a réaffirmé leur engagement à se tenir auprès du gouvernement burkinabè pour la mise en œuvre de ce projet. A l’entendre, une fois ce document validé, il va servir de boussole pour les acteurs de sorte à œuvrer davantage pour l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire et pour générer des emplois pour les acteurs ruraux.

Jean-Michel Limat, chef de la coopération suisse et représentant des partenaires techniques et financiers

Le ministre de l’agriculture et des aménagements hydro-agricoles a, avant de clore ses propos, salué les efforts consentis par l’équipe technique nationale pour la production de ce référentiel 2021- 2025, aux acteurs non étatiques pour leur mobilisation et leurs contributions et aux partenaires qui œuvrent inlassablement à leurs côtés pour un secteur performant et plus résilient.

Enfin, il a invité les participants à examiner sans complaisance les orientations stratégiques du projet de document, ses dispositions de mise en œuvre et de suivi-évaluation, le financement ainsi que les impacts attendus. Tout cela afin de dégager des mesures et des actions devant permettre de renforcer les performances du secteur production agricole, pastoral, halieutique et faunique au pays des hommes intègres.

Dofinitta Augustin Khan
Lefaso.net

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