Procès Thomas Sankara et douze autres : Venu rencontrer Thomas Sankara, Bamouni Boubié assiste à son assassinat
Le caporal à la retraite Bamouni Boubié, membre de la garde présidentielle au moment des évènements du 15 octobre 1987, était le troisième témoin à la barre en cette matinée du 07 décembre 2021. En convalescence suite à un accident, il s’était rendu au conseil le 15 octobre 1987, pour rencontrer le président Sankara à la demande de celui-ci.
C’est pendant qu’assis dans la cour, il attendait la fin de la réunion du président pour se présenter à lui, qu’une 205 blanche, conduite par Hyacinthe Kafando avec Ouédraogo Arzouma dit Otis pour passager freine brusquement devant lui. Les occupants du véhicule sont descendus et ont commencé à tirer sur le garde du corps posté à l’entrée du bâtiment, puis sur le secrétariat.
Le camarade président est alors sorti de son bureau et les assaillants ont tiré sur lui ainsi que sur une autre personne que le témoin dit ne pas pouvoir identifier. Profitant de la progression du commando, Bamouni Boubié a pris la fuite en empoignant sa moto. Il dit n’avoir pas dans sa course, été inquiété par les éléments du CNEC (Centre national d’entraînement commando, ndlr).
A la question du président du tribunal de savoir pourquoi il a pris la fuite alors qu’il était de la garde présidentielle, le témoin répond en ces termes "je vous avoue que c’était la débandade".
Dans son récit, le témoin affirme que le véhicule conduit par Hyacinthe Kafando était une 205 blanche, pendant que plusieurs autres témoins soutiennent avoir vu plutôt une 504 blanche. Les avocats de la défense ont voulu avoir plus de précisions sur ce détail, mais le témoin a réaffirmé avoir vu une 205 et non une 504.
Armelle Ouédraogo
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 7 décembre 2021 à 15:36, par Zeus En réponse à : Procès Thomas Sankara et douze autres : Venu rencontrer Thomas Sankara, Bamouni Boubié assiste à son assassinat
Un détail de l’histoire, 205 ou 504 : qui peut jurer que dans de telles circonstances il ne prendrait pas un buffle pour un mouton ?
2. Le 7 décembre 2021 à 16:20, par Manuel En réponse à : Procès Thomas Sankara et douze autres : Venu rencontrer Thomas Sankara, Bamouni Boubié assiste à son assassinat
Bonjour
Plus de trente ans après ce drame, il faut reconnaître que la mémoire de certains les trahis !
205 ou 504 ou 320 !! Quelle est l’importance si ce n’est que permettre aux avocats de discuter !
Des gens sont morts un jeudi soir de l’année 1987 vers 16h ça ce sont les faits !
Le reste appartient à ceux qui veulent nous expliquer que cette barbarie n’était pas planifiée !
Plus de trente ans après, certains sont en fuite, disant que la justice de notre pays était sous ordres !
On comprend tous, seuls les lâches fuient leur pays !