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Lutte contre le cancer de l’utérus : L’ONG Jhpiego plaide pour l’implication des partenaires de Bobo-Dioulasso

Publié le jeudi 2 décembre 2021 à 16h30min

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Lutte contre le cancer de l’utérus : L’ONG Jhpiego plaide pour l’implication des partenaires de Bobo-Dioulasso

L’ONG Jhpiego a organisé ce jeudi 2 décembre 2021 à Bobo-Dioulasso, une rencontre de plaidoyer avec les responsables de l’hôpital de jour du CHUSS (Centre hospitalier universitaire Souro Sanou), des associations REVS PLUS et ESPOIR ET VIE et des leaders communautaires sur la mise en œuvre du projet SUCCSESS (Scale up cervical cancer elimination with secondary prévention strategy") ou « étendre l’élimination du cancer du col de l’utérus par une stratégie de prévention secondaire ».

Cette rencontre a pour objectifs d’élaborer une stratégie de plaidoyer pour la prise en charge des lésions précancéreuses du col de l’utérus.
Elle vise par ailleurs à décrire les mesures prises pour impliquer les parties prenantes dans la planification et la mise en œuvre du projet, à montrer comment s’est traduit l’engagement des parties prenantes, à partager les enseignements tirés du processus d’implication des parties prenantes.

Les participants

L’OMS a lancé en 2019 l’initiative mondiale pour l’élimination du cancer du col de l’utérus d’ici 2030. C’est pour contribuer à l’atteinte de cette vision que Unitaid a financé le projet SUCCESS au Burkina Faso depuis 2019 afin de répondre aux besoins de santé publique et aux obstacles liés à l’accès des femmes à des services de prévention secondaire du cancer du col de l’utérus.
L’objectif est de dépister 40 000 femmes âgées de 25 à 55 ans par le test HPV dont 26 000 personnes vivant avec le VIH.

Photo de famille

Il est à noter que la gratuité de la prise en charge ne concerne que l’étape de la prévention secondaire qui consiste à dépister les lésions précancéreuses et donc éviter qu’elles n’aillent au stade du cancer. Mais au stade du cancer, elle est à la charge de la patiente avec un accompagnement du gouvernement selon le degré.
Ce projet est mis en œuvre par le ministère de la Santé et Jhpiego en consortium avec Expertise France et l’Union internationale contre le cancer (UICC) pour une durée de trois ans, soit de 2019-2022.

L’engagement de ces parties prenantes devrait permettre l’adhésion et le soutien du ministère de la Santé qui a pris le lead dans tout le processus de mise en œuvre du projet. Cet engagement devrait aussi permettre de rester en contact avec toutes les parties intéressées, de consolider les efforts pour établir des relations durables avec les communautés affectées, les autorités gouvernementales et d’autres parties prenantes et de garantir la constance dans les engagements pris y compris le partenariat et la mobilisation des ressources.

Dr Linda Traoré, médecin gynécologue, responsable du projet SUCCESS à Jhpiego

Selon Dr Linda Traoré, médecin gynécologue responsable du projet SUCCESS à Jhpiego, le vaccin contre le virus HPV à la base du cancer du col de l’utérus et pris en charge par le gouvernement sera bientôt disponible au Burkina. Toutes les jeunes filles de 9 à 14 ans n’ayant jamais eu de relation sexuelle pourront se faire vacciner gratuitement pour être protégées contre le virus HPV. Elle souligne cependant que les femmes ayant déjà eu des rapports sexuels, âgées entre 25 et 55 ans, doivent plutôt faire le dépistage de lésions précancéreuses pour la recherche du virus HPV et la prise en charge éventuelle.

Elle a invité les participants à avoir plus de motivation pour qu’ensemble, ils puissent combattre le cancer du col de l’utérus pour éviter qu’il ne prenne de l’ampleur et à donner l’information aux patientes sur l’existence du cancer du col de l’utérus.
Elle a également souhaité que la lutte continue au-delà du projet qui prend fin en 2022 avec son appropriation par le ministère en continuant le dépistage pour éviter que le cancer ne gagne du terrain au pays car, dit-elle, « c’est un cancer évitable qui peut être éliminé ».

Madjata Sanon/Koné, attachée de santé en soins obstétricaux et gynécologiques CMA Dô

Selon Madjata Sanon/Koné, attachée de santé en soins obstétricaux et gynécologiques au CMA Dô, des agents du CMA ont bénéficié d’une formation sur le dépistage et le traitement des lésions précancéreuses depuis le mois de juin 2021, à travers le projet SUCCESS. [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Haoua Touré
Lefaso.net

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