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Election présidentielle, côté communication et information : Mention Bien pour le CSC

Publié le jeudi 17 novembre 2005 à 05h27min

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Luc Adolphe Tiao, président du CSC

Le Conseil supérieur de la communication a fait un point de presse, le 15 novembre dernier, à son siège sur la couverture médiatique du scrutin du 13 novembre 2005. Le point a été donc fait sur le contrôle du pluralisme et de l’équilibre de l’information dans les médias privés et publics de la ville de Ouagadougou.

« Je tire trois leçons majeures (de la couverture médiatique de l’élection présidentielle). Premièrement, les Burkinabè ont à l’unanimité reconnu que les médias étaient et demeurent un puissant outil de consolidation de la démocratie ; deuxièmement, la ferveur du débat démocratique constaté à l’occasion du scrutin doit être constamment entretenue même en période non électorale dans les médias publics ; troisièmement, le Conseil supérieur de la communication, malgré quelques insuffisances, a joué en toute impartialité, sa partition.

Sa crédibilité s’en trouve renforcée dans l’opinion ». Telles sont les conclusions de M. Luc Adolphe Tiao au sortir du scrutin du 13 novembre dernier. Le président du Conseil supérieur de la communication a salué le professionnalisme des médias tant publics que privés qui ont œuvré à un bon déroulement médiatique de la campagne présidentielle.

L’institution avait établi un programme d’émissions dites parrainées qui ont consisté en l’organisation de l’égal accès des différents candidats aux médias audiovisuels publics. Chaque candidat bénéficiait donc de 60 minutes à la RTB, cinq minutes aux éditions de 13 heures, 15 minutes à la TNB et de deux passages en langues nationales, toujours sur les antennes de la TNB.

Pour la radio nationale cinq minutes aux éditions de 13 heures et deux passages de cinq minutes à la radio rurale. 45 minutes de débat radiotélévisé intitulé « Au cœur de la présidentielle » et enfin, trois (3) publications et une interview dans les colonnes des Editions Sidwaya. En termes de bilan, le décompte final du taux d’occupation des médias audiovisuels publics donne « Me Bénéwendé Sankara premier 103, 80 %.

Il est suivi des candidats Blaise Compaoré : 98, 80 %, Laurent Bado : 90, 30 %, Ram Ouédraogo 89, 4 % ... et au dernier rang, Nayabtigungu Congo Kaboré : 49, 48 %. Quant aux Editions Sidwaya, le taux d’occupation varie entre 0 % (Clément Dakio) et 100 % (Laurent Bado, Philippe Ouédraogo, Soumane Touré, Bénéwendé Sankara, Ram Ouédraogo et Blaise Compaoré).

De la suppression de passages

Le Conseil supérieur de la communication a aussi procédé à des suppressions de passages de certains messages. Ces passages incriminés concernaient, pour la plupart, des éléments injurieux, diffamatoires, ethnicistes et attentatoires à l’unité nationale. Ainsi donc, les candidats Norbert Tiendrébéogo, Nayabtigungu Congo Kaboré, Bénéwendé Sankara, Philippe Ouédraogo, Soumane Touré ont été concernés par ces suppressions. Dans les médias publics (audiovisuel) les candidats ont bénéficié de temps d’antenne et de parole variant entre 1 heure 4 minutes 32 secondes (N. Congo Kaboré) et 28 heures 41 minutes 40 secondes (Blaise Compaoré). Blaise Compaoré est venu aussi en tête dans les médias privés (audiovisuels) avec 19 heures 24 minutes 30 secondes.

En presse écrite privée, il a obtenu 63 pages contre 22 pour M. Sankara, 16 pour Ali Lankoandé et 14 pour Nobert Tiendrébeogo. Cette occupation constatée de l’espace médiatique public et privé est selon Luc Adolphe Tiao, le résultat de la « taille des candidats ou des formations politiques qui les soutiennent ou des stratégies adoptées par ceux-ci. En tout état de cause, cette élection a été un bon point pour le renforcement de la démocratie et des organes de presse de notre pays.

Fernando GUETABAMBA

Sidwaya

P.-S.

Voir notre dossier :
Présidentielle 2005

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