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Restructuration des zones non loties à Saaba : Les populations demandent l’allègement des conditions

Publié le lundi 22 novembre 2021 à 22h00min

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Restructuration des zones non loties à Saaba : Les populations demandent l’allègement des conditions

L’association "Viim Na Yi Néeré" a organisé un meeting dans l’après-midi du dimanche 21 novembre 2021 à Saaba pour demander au gouvernement d’alléger les conditions de restructuration urbaine en faveur des habitants de la commune.

L’association "Viim Na Yi Néeré" estime que, jusqu’à présent, les informations sur la restructuration des zones à habitat spontané portées à leur connaissance ne sont pas claires. Elle juge que les prix des parcelles de 150 m2 fixés à 1 200 000 francs CFA pour celles situées en bordure des voies et 700 000 francs pour toutes les autres ne sont pas à la portée du citoyen lambda.

La superficie de 150 m2 proposée aux populations est également décriée car elle ne pourrait selon l’association, permettre à une famille de s’épanouir dans un tel espace. « On ne peut pas demander à un chef de famille qui a du mal à joindre les deux bouts au quotidien de débourser 1 200 000 francs ou 700 000 francs CFA pour acquérir une parcelle. Nous sommes contre ce projet simplement parce qu’il n’arrange pas les populations de la commune de Saaba », a affirmé le deuxième vice-président de l’association "Viim Na Yi Néeré", Zakariyaou Daouda Maïga.

Quelques participants au meeting initié par l’association "Viim Na Yi Néeré" sur la restructuration des zones non loties à Saaba

Pour lui, tout dirigeant qui refuse de se préoccuper des besoins vitaux des populations vulnérables peut être considéré comme étant un impérialiste. D’où leur rassemblement pour dénoncer ces prix et demander aux habitants de ne pas se laisser faire.

« Tant que des solutions idoines n’auront pas été trouvées pour soulager les résidents de la commune de Saaba, nous demeurons contre ce projet de restructuration », clame Daouda Maïga.

Il propose que l’on permette aux propriétaires des parcelles situées aux abords des voies n’ayant pas les moyens de construire un R+3 selon les recommandations du programme de restructuration de pouvoir les vendre au lieu de vouloir imposer aux intéressés des conditions qui sont au-delà de leurs capacités.

Zakariyaou Daouda Maïga, deuxième vice-président de l’association “Viim Na Yi Néeré”

« S’ils veulent vraiment aider les gens, qu’ils dégagent les voies, installent l’électricité, et viabilisent la zone. Une fois que cela est fait, qu’ils demandent à chacun d’aller au guichet unique du cadastre pour payer ce qu’il doit en fonction de la dimension de son terrain afin d’en obtenir les documents », suggère M. Maïga.
L’association "Viim Na Yi Néeré" demande au gouvernement de bien vouloir recevoir les populations concernées par la restructuration pour leurs proposer une formule adaptée à leurs capacités.

Les femmes présentent au meeting sur la restructuration des zones non loties à Saaba initié par l’association "Viim Na Yi Néeré"

« Nous aimerions que l’on puisse nous permettre d’acquérir les parcelles à des montants allant de 50 000 à 100 000 francs CFA par exemple et que les modalités de paiement soient sur une durée un peu longue parce que vous connaissez aujourd’hui les réalités du citoyen lambda burkinabè. Ce n’est pas de gaieté de cœur que nous vivons en zone non lotie dans des maisons de seize tôles mais c’est parce que nous n’avons pas les moyens, plaide Daouda Maïga.

« Pour un salarié qui reçois 35 000 ou 50 000 francs CFA en fin de mois, comment peut-il subvenir aux besoins de sa famille tout en faisant des économies qui puissent lui donner la capacité d’acheter une parcelle de 700 000 ou 1 200 000 francs CFA ? », s’est interrogé M. Maïga.

Concernant la superficie de 150 m2 retenue pour le programme de restructuration, l’association estime qu’il s’agit d’un projet de construction d’immeubles, pendant que le ciment et les matériaux coûtent très chers.

Elle recommande de ce fait que l’on puisse revoir la dimension des terrains à 240 ou 250 m2 en vue de favoriser l’épanouissement des familles.

Hamed NANEMA
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 22 novembre 2021 à 19:53, par hummm En réponse à : Restructuration des zones non loties à Saaba : Les populations demandent l’allègement des conditions

    Hum chers parents soyons réalistes. Combien coute un lot de 150 m2 non amenagé actuellement dans la zone de SAABA concernée par la restructuration pour que vous demandiez a acheter la parcelle amenagée de même taille à 50.000 FCFA ?

  • Le 23 novembre 2021 à 09:09, par Wendmi En réponse à : Restructuration des zones non loties à Saaba : Les populations demandent l’allègement des conditions

    Ce n’est pas simple ! Tu trouves que 150 m2 est petit que tu veux au moins 240 m2 et du même coup tu trouves que 700 000 à 1 200 000 est trop élevé pour les parcelles. Tu demandes à ce que les coûts soient revus à la baisse pour se situer autour de 50 000 à 100 000 fcfa. Tu demandes également que ceux qui sont en bordure des voies puissent revendre leur parcelle car le plan d’urbanisation proposé dépasse les capacités des populations.
    Soyons un peu réalistes ! Dans nos quartiers non lotis, il est difficile au regard souvent de la promiscuité qu’un ménage dispose au-delà de 150 m2. L’espace est déjà limité et tu veux que l’on puisse donner 240 à 250 m2 comme en zone normalement lotie. Je pense que ta requête créera plus de soucis pour les populations que de bienfaits.
    Ta proposition de permettre aux gens de vendre leurs parcelles situées aux abords des voies n’est pertinente. Vendre et allez où ? Il vaut mieux demander à ce qu’on n’oblige pas les gens à construire des R+3 parce que le souci premier dans ces zones là est d’avoir un logement. D’ailleurs, pas mal de problèmes dans les zones non loties sont dus au fait que des individus ont ce malin plaisir de vendre des parcelles loties dont ils ont été attributaires pour s’y retrouver.
    Quant aux coûts des parcelles, je suis tout à fait d’accord qu’il faut les revoir à la baisse afin de permettre aux populations bénéficiaires d’avoir un toit assez décent parce qu’il sera difficile de débourser 700 000 à 1 200 000 et également trouver des ressources pour la construction des habitats.

  • Le 23 novembre 2021 à 09:43, par pazisse né wendé En réponse à : Restructuration des zones non loties à Saaba : Les populations demandent l’allègement des conditions

    soutient à Maiga.Un montant entre 50 000 f et 100 000 f .Nous n’avons rien et les affaires sont très moux.

  • Le 23 novembre 2021 à 09:58, par da sie En réponse à : Restructuration des zones non loties à Saaba : Les populations demandent l’allègement des conditions

    Vraiment quand c’est vous qui vendez , c’est a 1.000.000 voire 1.500.000 CFA. et maintenant que c’est au tour de l’autorite on veut que ce soit a 50.000 voire 100.000 CFA. Je suis completement pour l’aggrandissement des parcelles,mais pour les prix je reste sans voix a moins d’opter pour des tarifs sociaux et formellement interdire la vente des dites parcelles.

  • Le 23 novembre 2021 à 11:40, par TERMINATOR En réponse à : Restructuration des zones non loties à Saaba : Les populations demandent l’allègement des conditions

    Si les problèmes soulevés sont pertinents pour certains, notamment les 700.000 et 1.200.000 FCFA, la superficie par exemple ne l’est pas quand on connaît les constructions dans les zones non loties. On va trouver l’espace oû pour faire plus que ça. En plus de cela il faut tirer leçons de cette situation pour comprendre qu’on ne vit pas avec 7 enfants voir plus sur une superficie de 150m2 et vouloir se sentir à l’aise, il faut donc limiter le nombre d’enfants.

  • Le 23 novembre 2021 à 15:14, par Pananayé En réponse à : Restructuration des zones non loties à Saaba : Les populations demandent l’allègement des conditions

    bravo à l’association pour cette analyse, ce na pas simple vu que les gens sont très nombreux dans les zones non lotis, il serait difficile de trouver des parcelles de 240 m2 pour satisfaire toute la population. Quant aux coûts des parcelles, je suis tout à fait d’accord qu’il faut les revoir à la baisse afin de permettre aux populations bénéficiaires d’avoir un toit assez décent parce qu’il sera difficile de débourser 700 000 à 1 200 000 et également trouver des ressources pour la construction des habitats.

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