« Ce que je peux vous dire et connaissant très bien le dossier, c’est qu’il n’y a aucun souci du côté des prévenus que j’ai pu défendre aujourd’hui », a souligné Me Paré.

« La contrebande de carburant certes elle est interdite. Mais vous avez vu des prévenus aujourd’hui qui ont dit soit “nous reconnaissons les faits” soit “nous ne les reconnaissons pas” », a-t-il renchéri.

Puis avance l’explication suivante : « Le recel de carburant suppose qu’il y ait une infraction principale, la contrebande elle-même. Et que celui qui reçoit le fruit de cette contrebande ait la pleine connaissance que le carburant qui lui est fourni provient de cette dernière »

Et Me Paré de clarifier qu’il est du rôle du Parquet de prouver au terme de l’audience que ces clients sont bel et bien coupables de recel de carburant.

Il va plus loin en affirmant ceci : « Ce qu’il se passe, c’est qu’il y a des petites stations services (d’une capacité de 2000 à 3000 litres) dans la périphérie de Ouagadougou. Et quelqu’un constate à un moment qu’elles fonctionnent par fluctuation (tantôt ouvertes tantôt fermées). Et cette personne demande s’il s’agit d’un problème d’argent ou de ravitaillement ? Pour ce qui concerne mes clients c’est essentiellement un problème de ravitaillement auprès des sociétés ou des marketeurs", fait-il savoir.

Me Paré poursuivra en évoquant également le problème de liquidité vu que ses clients ont aussi été approchés avec des propositions de leur offrir du carburant à “bon prix” (la marge de bénéfice étant de 5 ou 10 francs CFA de plus que d’habitude) et à crédit.

« Voici d’où est-ce qu’est venue l’infraction selon le Parquet pour ce qui concerne mes clients », a-t-il indiqué.

Lefaso.net