Le matériel et les équipements médicaux jouent un rôle essentiel dans le dépistage, le diagnostic et le traitement des problèmes sanitaires auxquelles font face les populations. L’avènement de la maladie à coronavirus et le point fait après analyse de la situation dans les hôpitaux dans le cadre de la lutte contre cette pandémie a révélé un certain nombre d’insuffisances incluant les équipements, le matériel médicotechnique et la disponibilité de l’oxygène pour une meilleure prise en charge des affections respiratoires, a relevé le secrétaire général du ministère de la Santé, Dr Wilfrid Ouédraogo.

L’amélioration de la santé des populations est un pilier important de la politique du Président du Faso, a rappelé le SG du ministère de la santé

Le covid-19 a démontré, plus que jamais, la nécessité impérieuse de renforcer les structures de soins en équipements et matériels -dont l’oxygène- pour améliorer la qualité de la prise en charge des patients. « Nous savons qu’il existe un gap. Il faut davantage préciser les différents matériels qui manquent afin que l’on puisse, avec le partenaire, arriver à le combler par un processus qui permettra à ce que les plateaux techniques puissent être mis à niveau pour pouvoir offrir des soins de qualité aux populations », a déclaré Dr Ouédraogo.

C’est dans ce contexte que le partenariat entre l’ONG PATH et le ministère de la Santé à travers la direction générale de l’office des soins (DGOS) s’est développé pour la mise en œuvre du processus d’identification des gaps en équipements, en matériels et en oxygène pour la prise en charge des affections respiratoires, y compris le covid-19.

L’accès aux dispositifs médicaux pour la santé maternelle néonatale se situant au cœur des mêmes enjeux, une approche commune combinant ressources humaines et financières, et favorisant les synergies pour une meilleure complémentarité des interventions a été conjointement proposées par PATH et la DGOS. Ce projet, identifié comme une priorité par le ministère de la Santé, concernera tous les niveaux de soins du système de santé et s’articulera autour de trois principales étapes.

Les participants ont posé pour la postérité

La première phase évoquée par Dr Wilfrid Ouédraogo se rapporte à la préparation. Cette phase, qui est en cours, a permis l’élaboration d’une liste de matériel médicotechnique et d’équipements par niveau de soins pour la prise en charge des infections respiratoires y compris le covid-19 et pour la santé maternelle et néonatale. Elle a aussi permis l’élaboration d’outils de collecte de données pour permettre de faire un diagnostic réel de la disponibilité et de l’accès des populations aux dispositifs nécessaires pour leur prise en charge.

La deuxième étape qui se rapporte à la phase d’identification des gaps permettra de collecter, analyser, synthétiser les données afin d’identifier ces gaps en termes de matériel médicotechnique et d’équipements dans un échantillon représentatif de formations sanitaires, a souligné Dr Ouédraogo.

Quant à la troisième étape, elle est en lien avec la mobilisation des ressources.
Intervenant depuis près de 40 ans dans plus de 70 pays, l’ONG PATH travaillera en partenariat avec le ministère de la Santé et l’ensemble des parties prenantes issues du secteur privé et de la société civile à l’identification des initiatives et investissements les plus susceptibles d’améliorer l’accès aux dispositifs médicaux.

La représentante de lONG PATH a flicité le ministre en charge de la santé pour les efforts déployés en vue du lancement du présent projet

Pour Basilia Coéfé/Nitiéma, l’appui de l’ONG, avec le financement de la Fondation Bill et Melinda Gates, illustre son engagement à accompagner le département de la santé pour adresser ces questions d’accès aux équipements, relever les défis qui y sont associés et ainsi, promouvoir le renforcement de la qualité des services pour la prise en charge des affections respiratoires y compris le covid-19.

Cependant, seule, elle ne pourra pas combler tous les gaps. C’est pourquoi Mme Coéfé en appelle à une réelle mobilisation des partenaires pour combler les gaps qui seront identifiés sur le terrain et assurer un plateau technique suffisant pour la prise en charge des patients ayant des affections respiratoires y compris ceux souffrant du covid-19 et pour la santé maternelle néonatale. A terme, le projet produira des données factuelles utiles au plaidoyer.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net