C’est dans le but de renforcer la cohésion sociale au sein des communautés qui ont été affectées par les déplacements forcés, que l’ONG internationale Vétérinaires sans frontières (VSF) Belgique a initié un atelier humanitaire DGD pour les pays de l’Afrique de l’Ouest, dénommé « Programme d’appui à la construction d’un environnement propice à la paix, à la stabilité, et au développement des zones agropastorales à fort insécurité au Sahel et dans les Grands Lacs ».

L’objectif de cet atelier, selon les organisateurs, est de faciliter une exploitation rationnelle et apaisée des ressources, notamment l’eau et les pâturages, mais aussi faciliter l’accès aux soins vétérinaires des bétails des communautés qui ont été forcées de se déplacer.

Le programme va durer sur 24 mois à compter de ce jour et il vise à toucher 10 000 bénéficiaires repartis dans les trois pays que sont le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Il a été financé à hauteur de plus de 1,3 milliard de francs CFA par le royaume de la Belgique.

Hamado Ouédraogo, directeur pays VSF du Burkina

Pour Hamado Ouédraogo, directeur pays de Vétérinaires sans frontières au Burkina Faso, de façon concrète sur le terrain, ils passeront en premier lieu par l’identification des bénéficiaires. Ce travail d’identification va être mené en collaboration avec des partenaires locaux habituels de VSF au niveau des trois pays. L’organisation va aussi apporter son appui à la mise en œuvre de certaines pratiques beaucoup plus techniques car, selon M. Ouédraogo, le corps de VSF est beaucoup plus spécialisé dans la production animale et le renforcement de la cohésion sociale.

« L’importance de ce projet pour un pays comme le Burkina, c’est le renforcement de la résilience du pays qui connaît actuellement des attaques terroristes qui obligent les populations à se déplacer en tout abandonnant dans le but d’aller vers des zones plus sûres. Nous pensons donc que ce programme va apporter un soulagement à leurs souffrances », a confié M. Ouédraogo.

Photo de famille

Selon Yves Kaboré, représentant de la ministre en charge de l’action humanitaire, cet atelier viendra soulager un peu le Burkina qui est constamment frappé par les attaques terroristes.
Il affirme que le présent atelier permettra de partager avec les acteurs humanitaires et de développement les pistes de synergie au niveau du projet dans le cadre de sa contribution à la mise en œuvre des actions du volet élevage et promotion de la cohésion sociale du PNDES II.

« Je reste convaincu, au regard de la pertinence du domaine d’intervention, que ce programme permettra à nos populations d’améliorer leurs conditions de vie. Il sera un programme qui contribuera à rendre les personnes et ménages les plus vulnérables et marginalisés capables de faire face à leur besoins quotidiens et vivre dignement », a-t-il martelé.

M. Ouédraogo a traduit la reconnaissance et les encouragements du ministère en charge de l’action humanitaire aux initiateurs de ce programme et a réitéré l’engagement du gouvernement à les accompagner tout le long du processus d’application du programme.

Patricia Coulibaly (Stagiaire)
Lefaso.net