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9e édition du FILEP : Construire des médias résilients face aux crises sanitaires et sécuritaires

Publié le jeudi 11 novembre 2021 à 11h28min

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9e édition du FILEP : Construire des médias résilients face aux crises sanitaires et sécuritaires

Le lancement officiel de la 9e édition du Festival international de la liberté d’expression et de la presse (FILEP) a eu lieu à Ouagadougou, le mercredi 10 novembre 2021. Il sera animé par 9 panels en rapport avec le journalisme.

« Notre joie est grande d’autant plus qu’il y a encore quelques semaines, nous nous posions des questions sur la tenue ou non de cette édition du FILEP, tant l’horizon nous paraissait incertain. Mais grâce à l’engagement d’hommes et de femmes déterminés à tenir coûte que coûte ce rendez-vous, nous y voilà et ce malgré les contextes sécuritaires, sanitaires et sociologiques difficiles que connaît le Burkina ». C’est lors de son allocution que le président du comité d’organisation du FILEP, Sidiki Dramé, a tenu ces propos.

Ce sont plus de 200 participants venus d’Afrique et d’ailleurs qui assistent à cette grande messe du journalisme. Les journalistes étant des témoins de leur époque, le thème retenu pour cette édition répond au contexte qui prévaut : « Au carrefour des crises sanitaires, sécuritaires, politiques et des mutations technologiques, construisons des médias résilients au service des citoyens africains ».

Le présidium de la cérémonie d’ouverture

Siriki Dramé a rappelé que les médias font face à de multiples défis. « Notre festival se tient cette année dans un contexte de double crise sécuritaire et sanitaire rendant l’exercice du journalisme périlleux. Nous évoluons dans une Afrique où les crises politiques et institutionnelles remettent en cause les acquis démocratiques chèrement conquis par les peuples organisés. Le FILEP se tient dans un contexte où les journalistes, à travers l’Afrique, continuent de travailler dans la peur, menacés par certains despotes déguisés en démocrates. Nous tenons le FILEP 2021 dans un contexte où les tenants des pouvoirs économiques entendent définir les contenus médiatiques à la place des professionnels. Le FILEP se tient au moment où certains journalistes sont trainés à longueur de journée dans les palais de justice et jetés en prison juste pour avoir dénoncé la mal gouvernance dont souffrent la plupart de nos pays », s’est-il indigné.

A droite, Sidiki Dramé, président du comité d’organisation du FILEP

Le FILEP, c’est le colloque international, un concours d’exposition de photos, de caricature et de dessins de presse. Le club de la presse spécial FILEP, la soirée gala de récompense des journalistes d’investigation...

Treize prix seront remis à des journalistes qui se sont démarqués par leurs articles. Il s’agit du Prix africain du journalisme d’investigation Norbert Zongo (PAJI-NZ). Il y a également une journée de mémoire, où les festivaliers iront se recueillir sur la tombe de Norbert Zongo. Le FILEP, c’est aussi un moment de détente avec la journée sportive et touristique.

A droite Latif Coulibaly, conférencier du panel d’ouverture

La conférence inaugurale

Pour planter le décor, le premier panel s’est tenu juste après l’ouverture. La thématique abordée a été « Face aux crises multidimensionnelles et mutations technologiques, quels médias pour l’Afrique ? ». Le panel a été animé par Latif Coulibaly, doyen de la presse sénégalaise. Il a affirmé que la crédibilité des journalistes était mise à rude épreuve. Cela à cause de la situation de précarité dans laquelle les journalistes africains se retrouvent. N’empêche, Latif Coulibaly leur a demandé de faire preuve de plus de rigueur dans la quête et le traitement de l’information. Pour lutter contre cette précarité financière, il a proposé une injection financière des investisseurs. Pour lui, les médias sont rentables lorsqu’il y a des fonds consistants. Le conférencier a souligné que les médias ont contribué à la lutte pour des acquis démocratiques en Afrique.

Les participants à la cérémonie d’ouverture

Etait présent à la cérémonie d’ouverture, le ministre de la communication et des relations avec le parlement, porte-parole du gouvernement, Ousséni Tamboura. M. Tamboura a signifié que les journalistes étaient des pions essentiels pour le maintien de la démocratie.

Le président de l’Assemblée Nationale(AN), Alassane Bala Sakandé, préside le FILEP. Il a été représenté par son vice-président, Dramane Nignan. Il a notifié que les journalistes étaient à l’épreuve de la crise sanitaire et sécuritaire. D’où l’importance de la tenue du FILEP. « Nous attendons des recommandations. Nous serons aux côtés des journalistes pour faire entendre ces recommandations au niveau africain, sous régional et pourquoi pas dans le monde » a-t-il promis.
Le festival prendra fin le 13 novembre 2021 à Ouagadougou.

Samirah Bationo
Lefaso.net

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