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Présidentielle 2005 : Des observateurs se prononcent

Publié le mardi 15 novembre 2005 à 09h15min

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Plusieurs institutions, ONG ... ont pris part en qualité d’observateurs au scrutin du 13 novembre. Qu’en pensent-ils ? Nous avons approché quelques-uns d’entre eux au lendemain du scrutin.

Laurent Beteille est sénateur français. Au compte de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), il est observateur de l’élections du 13 novembre. « Après avoir entendu les organisateurs (CENI, CSC) et les candidats, nous avons été attentifs au déroulement des élections, en particulier au niveau du fichier électoral. Même s’il y a quelques petits problèmes d’organisation, je ne mets pas en doute la sincérité de l’organisation de l’élections » .

Dans certains bureaux de vote, le sénateur reconnaîtra qu’il y a eu des failles énormes. Il citera le cas d’un bureau de vote où la dernière page de la liste manquait. « Il y avait un gros déséquilibre entre les moyens financiers du président et les autres candidats. A l’avenir il faudra songer à plafonner les dépenses. L’on ne doit pas non plus utiliser les moyens de l’Etat et des entreprises dans la campagne ». dira, en outre, Laurent Beteille.

L’équipe d’observateurs de la Francophonie a sillonné les régions de Fada N’gourma, Bobo-Dioulasso, Yako et Ouagadougou. Elle fera le point de la situation dans les jours à venir. Laurent Beteille a été observateur politique en Asie et est à son premier séjour en Afrique. Mais, « d’après ce que m’ont dit des candidats de l’opposition, la démocratie est en progrès au Burkina Faso » conclura le sénateur.

La Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO) a délégué six observateurs sénégalais (épaulé de six autres Burkinabè) pour l’élection du 13 novembre. « 150 bureaux ont été visités et il y a rien à dire. Tout s’est déroulé dans le calme et la discipline », dira le chef de la mission Alioune Tine. Cependant, il déplore la présence de militaire, en armes dans les bureaux de vote. Le vote de militaires en tenue n’a pas été du goût de Alioune Tine qui a vu là, un aspect qui peut influencer le vote.

« Les partis d’opposition n’ont pas de représentants dans beaucoup de bureaux de vote. Il faudrait qu’ils renforcent leurs capacités. On ne peut pas avoir une démocratie saine avec une opposition faible. », dira Alioune Tine qui a salué l’esprit civique qui a prévalu durant le déroulement du scrutin.
Il a enfin, regretté l’absence d’ONG de droits de l’homme telles le MBDHP au rendez-vous du 13 novembre. « Nous sommes à Ouaga depuis le 07 novembre et nous avons suivi un peu la campagne pas en termes de participation, mais de présence.

Tout se passait assez normalement en ce qui concerne la couverture médiatique officielle. Par contre, aux dires de certains candidats, les meetings sur le terrain n’ont pas toujours été couverts ou les reporters n y’étaient pas, ce qui était souhaité ». Tels sont les propos du chef de mission de l’Union africaine pour de l’observation l’élection du 13 novembre Théophile Nata qui est député au parlement béninois et vice-président du parlement panafricain. Cette mission a déployé des équipes de deux personnes dans les quatre (4) coins cardinaux du Burkina et à Ouaga. Ces équipes n’étant pas encore de retour ( le 14 novembre à 10 heures) aucun point n’a pu être fait.

Mais, « dans l’ensemble, tout a paru normal, mais ce n’est pas une conclusion », dira l’honorable député. « Mon impression sur le Burkina Faso est que le processus démocratique avance. L’évolution est nette de 1991 à nos jours. Il faut continuer de vivre cette expérience. La culture démocratique ne peut s’acquérir en quelques années. Chaque pays a son rythme et il faut aller vers une démocratie apaisée aux yeux de la population », conclura cette fois-ci, Théophile Nata.

La Ligue pour la défense de la justice et de la liberté (Lidejel) a, quant à elle, déployé 160 personnes sur le terrain à raison de 10 bureaux au moins par personne. Les équipes ne sont pas toutes arrivées mais dans les trois prochains jours, la mission se prononcera sur le déroulement du scrutin. De l’avis général, il ressort que l’élection s’est déroulée normalement et que l’esprit civique a prévalu.

Fernando GUETABAMBA

Sidwaya

P.-S.

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