Le Programme de développement stratégique de l’éducation de base (PDSEB) est sur le point d’être effectif. Les travaux de la 1e session du comité national de pilotage du projet ont été validés. Il s’agit d’un nouveau référentiel pour l’éducation au Burkina Faso. La couverture englobe l’année 2021 à 2025. Des suggestions ont été faites pour améliorer l’efficacité du projet dans sa phase pratique.

« On souhaite que ce plan permette de relever les défis qui se posent au système éducatif d’ici 2025. La mise en œuvre a commencé en 2021. La nécessité d’avoir un nouveau plan autour duquel tous les intervenants en matière d’éducation vont s’aligner s’est présentée. Nous avons un plan sectoriel de l’éducation et de la formation parce que les lois de notre pays en matière de prospective et de développement ont organisé les différents textes. On a un plan sur dix ans et on a ensuite des plans stratégiques. Nous avons élaboré un plan stratégique de développement de l’éducation de base et de l’enseignement secondaire cette fois-ci en apportant des innovations et en prenant en compte le contexte d’urgence lié à la crise sécuritaire et sanitaire. Il y a la nécessité de renforcer la digitalisation et le dialogue que nous organisons très bien au niveau central et déconcentré », a expliqué le ministre de l’éducation nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales, Stanislas Ouaro.

Stanislas Ouaro, ministre de l’éducation nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales

Il a rappelé que ce projet est accompagné de son plan d’action. Pour plus d’inclusion, ce plan a fait l’objet de validation au niveau des régions. Pendant les tournées régionales, les documents ont été examinés. Les rencontres dans les régions ont permis, selon ses propos, d’enrichir davantage le document avant la présentation au niveau central. La prochaine étape sera de le transmettre à la commission nationale de planification et de développement. Elle examinera et donnera son avis. Une fois cet exercice terminé, le plan sera officiellement adopté par le gouvernement burkinabè.

Le ministère espère que le PDSEB permettra de booster la qualité de l’éducation proposée au Burkina

Une mobilisation de fonds colossaux

Ce plan coutera 2 906 milliards de francs CFA sur les cinq ans. C’est environ 600 milliards de francs CFA par an. Selon le ministre, les ressources seront mobilisées à temps. Même si dans les projections, 50 milliards de francs CFA sont à rechercher. Il est essentiellement financé par l’Etat. Les partenaires techniques et financiers y ont apporté également un appui.

Pour le chef de file des partenaires techniques et financiers dans le secteur de l’éducation, Joseph Senninger, il était nécessaire de coordonner les acteurs. « Plusieurs partenaires appuient le gouvernement et particulièrement le ministère de l’Éducation nationale. Ce sont des partenaires Etatiques comme le Luxembourg, le Canada ou la Suisse, etc… Mais aussi plusieurs ONG, ce qui fait une multitude d’acteurs qu’il faut coordonner pour qu’ils parlent d’une seule voix et que l’appui soit coordonné et cohérant. Il s’agit maintenant de récolter et de synthétiser les différents ajouts et commentaires pour en faire une seule version », a-t-il expliqué.

Joseph Senninger, chef de file des partenaires techniques et financiers

Le ministère souhaite que le Programme de développement stratégique de l’éducation de base (PDSEB) contribue à la lutte contre l’ignorance et à la promotion de l’alphabétisation au Burkina Faso.

BS
Lefaso.net