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Tentative manquée de putsch : Le FFS stigmatise la justice burkinabè

Publié le vendredi 16 janvier 2004 à 05h44min

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Le mercredi 14 janvier 2003, le Front des forces socialistes (FFS) s’est entretenu avec la presse à la Maison de la presse Mohamed Maïga. Des échanges qui ont porté essentiellement sur la détention de Norbert Tiendrébéogo, président du parti par la gendarmerie nationale.

N. Tiendrébéogo

Le 20 octobre 2003, le président du Front des forces sociales (FFS), Norbert Tiendrébéogo était entendu et retenu par la gendarmerie nationale dans le cadre de la tentative déjouée de putsch. Près de trois mois après, les membres du parti sortent de leur silence pour dire leur "indignation" face à ce qu’ils ont appelé "manipulation et instrumentalisation de la justice par le pouvoir".

Brice Yogo, 2e vice-président et animateur de la conférence dit ne pas comprendre le refus par la justice de mettre en liberté provisoire, M. Tiendrébéogo alors qu’il offre toutes les garanties. "Visiblement le pouvoir de la IVe République ne pouvant plus s’adonner aux exécutions extra-judiciaires, a opté de liquider subtilement ses adversaires" a-t-il martelé.

Le parti a également évoqué l’état de santé de son président qu’il dit dégradant. Et contrairement aux dires du procureur général qui soutient que les détenus sont suivis médicalement et que "la justice prend en charge les dépenses relatives à leur santé", M. Yogo réfute cela et dénonce le retard même dans les consultations médicales. Exhibant des factures, il a donné la "preuve" que c’est la famille de Norbert Tiendrébéogo qui a supporté les frais médicaux et non la justice.

Un comportement jugé "injuste" par le parti, surtout que le contrat de travail de Norbert Tiendrébéogo a été suspendu à la SGB-B. A ce sujet, Souleyman Karambiri 4e vice-président du FFS a soutenu que "tout a été machiné et orchestré par le pouvoir pour briser la carrière prometteuse de M. Tiendrébéogo. Et la SGB-B aussi a joué le jeu".

Mais comment se porte le parti aujourd’hui avec l’absence de son président ? "Très bien", a répondu le conférencier. Selon lui, cette situation a contribué à raffermir les liens et la cohésion entre les membres du parti. Du reste, Norbert Tiendrébéogo reste le président du FFS et "il n’existe aucune velléité de s’accaparer du poste "vacant" contrairement à ce que l’on pourrait penser" a conclu M. Yogo.

Pauline KABORE
Sidwaya

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