Organisé par l’UCP- PACAO, en collaboration avec la grappe huilerie de Bobo-Dioulasso, cette session de formation vise à outiller les techniciens des huileries sur les techniques de trituration et d’extraction de l’huile de coton et la valorisation des produits des déchets. En effet, le Burkina Faso fait face à une faible compétitivité de ses entreprises, d’où l’initiative du PACAO et l’Union Européenne pour soutenir l’effort des États dans ce sens. Au Burkina Faso, le PACAO intervient dans trois filières qui bénéficient de son appui : ce sont les huileries et dérivés du coton, le miel et dérivés et les services solaires.

Hubert T Ouédraogo, ingénieur en agro-technologie et génie des procédés alimentaire, formateur

Au dire du formateur, Hubert T Ouédraogo, ingénieur en agro-technologie et génie des procédés alimentaires, il s’agira durant ces cinq jours de formation, de faire d’abord l’état des lieux de ce que font les différents techniciens dans leurs raffineries et d’y apporter des critiques constructives. Ensuite, les participants seront formés sur les règles en matière de santé et de sécurité ; sur la sélection des intrants, sur le raffinage et la structuration. Les techniciens seront enfin formés sur les techniques de valorisation des résidus des produits de l’huile de coton. « Quand on parle de produits alimentaires, on parle aussi de norme et de qualité de chaque produit. La norme ne s’adapte pas au fabricant mais plutôt le contraire car la norme est unique. Il faut donc faire converger les pratiques afin de se conformer à la norme », a-t-il signifié.

Seydou Namanégué, chef de projet PACAO-BF

Cette session de formation, qui se veut inclusive et participative, verra la participation de douze techniciens et responsables d’usine. Selon Seydou Namanégué, chef de projet PACAO-BF, la nécessité de cette formation des techniciens découle des études diagnostics qui ont permis de déceler certaines failles dans la production des unités. « C’est dans le but de renforcer les capacités des unités de production d’huile au Burkina Faso que le programme accompagne les huileries à travers cette formation. Cette formation va leur permettre d’être plus compétitifs à travers la qualité des produits qu’ils vont mettre à la disposition des consommateurs », confie-t-il. De ce fait, il espère qu’au sortir de l’atelier, les participants puissent assimiler correctement les modules dispensés afin de les répercuter au niveau de leurs structures d’origine pour améliorer la production en qualité et en quantité.

Moctar Salamatao, secrétaire général de la grappe huilerie de Bobo-Dioulasso

Cet atelier entre dans le cadre des 92 activités planifiées dans le Plan de travail annuel budgétisé (PTBA) 2021 élaboré et adopté en décembre 2021. A en croire Moctar Salamatao, secrétaire général de la grappe huilerie, le PACAO a permis la formation de plusieurs acteurs de la filière de l’huilerie et du coton. Il s’agit, entre autres, de promoteurs, de techniciens, de raffineurs, de laborantins et même de l’administration. Il conseille aux participants de garder les contacts et de partager entre eux leurs expériences pour rendre plus compétitif le Burkina Faso.

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Prince Omar
Lefaso.net