Présidentielle 2005 : Du côté de Bobo
La ville de Sya n’a pas connu hier une ambiance particulière en cette journée électorale. Ce qui ne veut pour autant pas dire que ses habitants sont demeurés indifférents à cette élection présidentielle. Loin s’en faut.
Car dès les premières lueurs du jour, certains bureaux de vote étaient déjà pris d’assaut par des militants qui avaient inscrit l’accomplissement de leur devoir civique dans leurs priorités du jour. Si fait que moins d’une heure après l’ouverture des bureaux, des urnes étaient presqu’à moitié pleines.
C’est ce que nous avons pu constater dans des secteurs comme Lafiabougou, Sikasso Cira, Accart-Ville et Bolomakoté. Au bureau de vote n° 04 du secteur n°08 par exemple, se trouvaient alignées une vingtaine de personnes avec, dans le rang, le commandant de la deuxième région militaire qui venait d’arriver sur les lieux. Vêtu d’une simple chemise, d’un pantalon et d’un bonnet blanc, le colonel Oumarou Saïdou a dû patienter comme tous les autres avant de pouvoir accomplir son devoir civique".
Je suis venu plus tôt accomplir mon devoir civique afin de pouvoir me libérer pour d’autres obligations professionnelles", nous a-t-il confié avant de se mettre au volant de son véhicule 4x4. Et le moins que l’on puisse dire est que cette affluence matinale témoigne de l’intérêt que les populations, mais aussi les autorités, accordent à ce scrutin présidentiel. Ainsi, au bureau de vote n°02 du secteur n°05, le président du Conseil économique et social (CES), monsieur Thomas Sanou, a accompli son devoir civique.
A sa suite, le gouverneur de région, Mathieu Bêgbrigda Ouédraogo, et son épouse ont aussi fait un tour dans l’isoloir avant de déposer leur bulletin dans l’urne. Dans l’ensemble, tout s’est bien déroulé à Bobo-Dioulasso et jusqu’au moments où nous tracions ces lignes, aucun incident majeur n’était à signaler. Sauf que devant certains bureaux, les esprits s’échauffaient par moment en raison de la lenteur du processus.
Ce qui est dû, selon le président du bureau de vote n°1 du secteur n°08, monsieur Baba Sidibé, à la non-maîtrise de la procédure du vote par certains électeurs à qui il fallait tout expliquer et réexpliquer. Et tout cela, sous les regards des représentants des partis politiques, mais aussi des observateurs étrangers présents dans certains bureaux à Bobo-Dioulasso.
Jonas A. Kaboré
L’Observateur Paalga