Les Organisations de la société civile (OSC) au Burkina Faso contribuent à accroître la culture de la veille citoyenne et à développer l’esprit de redevabilité au niveau des élus, à travers les nombreuses initiatives qu’elles développent dans les différents domaines. Toutefois, la viabilité et la durabilité de nombreuses initiatives de la société civile demeurent toujours problématiques. Il en découle une faiblesse des capacités de plusieurs acteurs de la société civile dans les domaines du management et la gestion des OSC, la conceptualisation des projets et initiatives, etc.

Afin de surmonter ces faiblesses, Diakonia (ONG internationale suédoise basée à Stockholm et présente dans 30 pays dans le monde, dont neuf en Afrique), a initié et mis en place, depuis quelques années, un programme et des activités de renforcement des capacités au profit des acteurs de la société civile.

Remise de diplôme à l’un des apprenants.

Ce renforcement de capacités se fait à travers des formations axées sur plusieurs thématiques dont le leadership, la rédaction de projets, l’élaboration de plans stratégiques, le management et la gestion des organisations professionnelles, le management et la gestion des projets, les techniques de communication et de promotion, le réseautage.

Un taux de succès de 90%

Après avoir suivi une formation du 19 avril au 21 mai 2021, ce sont 45 apprenants sur 50 qui ont été admis à l’issue des évaluations, soit un taux de succès de 90%. « C’est un motif de satisfaction pour nous de mettre à la disposition des structures, des compétences qui vont contribuer à améliorer le management interne, pour plus d’impact dans les réalisations », a déclaré la présidente de l’ONG Diakonia au Burkina, Nadine Koné. Elle a aussi exhorté chaque nouveau diplômé à user de ses nouvelles connaissances pour apporter de réels changements dans sa structure de provenance.

La présidente de l’ONG Diakonia au Burkina, Nadine Koné.

L’Université de l’unité africaine, sollicitée pour les formations, a aussi conseillé les nouveaux diplômés. « Ce n’est pas parce que vous avez reçu une formation que vous devez vous reposer sur vos lauriers. On doit se former continuellement, et le terme formation continue en dit long. Cela veut dire qu’il faut se mettre à jour et continuer de se mettre à jour », a laissé entendre Alioune Benga, directeur général de l’université.

Pour l’occasion, les apprenants ont remercié l’ONG Diakonia pour la formation dont ils ont bénéficié, et ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre les différentes connaissances acquises. Les apprenants, par la voix de leur représentante, Fatoumata Bancé, ont dit espéré que les responsables de leurs OSC vont leur permettre d’appliquer et d’expérimenter ce qu’ils ont appris afin qu’ils voient ce que cela pourra apporter à leurs entreprises.

La représentante des apprenants, Fatoumata Bancé.

Les nouveaux diplômés en ont profité pour formuler des doléances à l’endroit des organisateurs. « Il faut noter qu’il y a une mobilité de personnel au niveau des OSC, et ce n’est pas évident que les 45 diplômés soient toujours dans leurs OSC d’origine (…) Je pense donc que, pour les prochaines fois, au lieu de former une seule personne, il serait bien que ce soit deux ; une de l’équipe opérationnelle et une de l’équipe du conseil d’administration. De telle sorte qu’à n’importe quel moment, il y ait une personne présente dans l’entreprise qui possède les compétences », a formulé Fatoumata Bancé.

Le sort des cinq apprenants n’ayant pas eu la chance de réussir aux évaluations n’est pas encore fixé. Mais les discussions vont bientôt être entamées pour savoir si une session de rattrapage sera organisée ou si ces derniers devront attendre la formation prochaine.

Nado Ariane Paré (Stagiaire)
Lefaso.net