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Sécurité au Burkina : L’OIM renforce les capacités opérationnelles et techniques de la police des frontières

Publié le samedi 30 octobre 2021 à 18h38min

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Sécurité au Burkina : L’OIM renforce les capacités opérationnelles et techniques de la police des frontières

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM), en collaboration avec la Direction générale de la police nationale, a organisé, du 26 au 29 octobre 2021, une formation technique au bénéficie des agents de sécurité travaillant au niveau des frontières cibles du projet, et au niveau central. Cette activité s’inscrit dans le cadre du projet conjoint « Renforcer la sécurité des frontières au Burkina » financé par les gouvernements allemand et français. La cérémonie de clôture a été présidée par le conseiller technique du ministre de la Sécurité, le colonel-major Georges Compaoré.

Cette session de formation a réuni à la fois des agents de la police nationale, de la gendarmerie nationale, des douanes, des eaux et forêts des régions de l’Est, du Sahel, du Centre-Est et du Centre-Ouest. Il s’est agi de les outiller en matière de coopération policière dans la lutte contre la criminalité transnationale organisée.

Et pour ce faire, sept communications ont été livrées aux participants par des experts de l’OIM et de la Direction générale de la police nationale. Ces présentations ont porté, entre autres, sur les concepts de migration et de gestion intégrée des frontières, les opérations aux frontières, la collecte et l’analyse de données sur les migrations, la gestion humanitaire des frontières, la fraude documentaire, les techniques de profilage, d’entrevue et d’enquête.

La cheffe de mission s’est rejouie de la participation des agents de police aux échanges au cours de la formation

Pour donner plus de profondeur à la discussion, les participants ont partagé leurs expériences avec les experts sur la coopération policière telle que pratiquée dans les postes frontaliers de police. Dans l’ensemble, cette session a été fortement suivie par les participants. « Il y a eu une appropriation forte. Les participants ont pu nous délivrer ce qu’ils ont fait pendant ces quatre jours. On peut prévoir que la suite va bien se passer », a déclaré la cheffe de mission de l’OIM, Aïssatou Guissé Kaspar.

Exprimant leurs sentiments à la clôture des travaux, les participants, via leur représentant, Yemien Ouanhindouba, commissaire principal de police, chef de poste de la police frontière de Dakola, ont renouvelé leur gratitude à l’OIM et à leurs formateurs qui leur ont permis d’acquérir de nouvelles connaissances qu’ils promettent de mettre en pratique pour le rendement quotidien en matière de sécurisation des frontières.

Le représentant des participants n’a pas caché sa satisfaction d’avoir pris part à cette session

Dans le souci de réussir leurs multiples missions aux frontières, ils ont formulé des recommandations. Entre autres, le commissaire principal de police a cité le partage d’informations entre les services frontaliers, la franche collaboration avec les acteurs intervenant dans la gestion des frontières, l’initiation de cadres permanents de concertation entre les acteurs intervenant aux frontières -c’est-à-dire population et forces de défense et de sécurité-, la relecture des textes relatifs à la migration et l’institutionnalisation de cadres de concertation directe entre les acteurs des frontières. Comme recommandation, ils ont également souhaité la pérennisation de l’accompagnement de l’OIM au ministère de la Sécurité.

Présidant la cérémonie de clôture, le conseiller technique du ministre de la Sécurité, le colonel-major Georges Compaoré, a relevé que cette formation entre en droite ligne avec « la nouvelle stratégie nationale de sécurité visant à réorganiser et à sécuriser les forces de défense et de sécurité afin qu’elles soient les plus proches possible de leurs missions opérationnelles, mais aussi du renforcement de leurs compétences ».

Les participants ont posé pour la postérité

Naturellement, il a, au nom du gouvernement, remercié l’OIM pour avoir permis la tenue de cette formation. Il a dit aussi merci à la République fédérale d’Allemagne et à l’ambassade de France au Burkina pour les multiples appuis techniques et financiers dont le gouvernement a toujours bénéficié dans le cadre de la lutte contre l’insécurité.

« Depuis un certain temps, nous sommes confrontés à des attaques terroristes. L’une des faiblesses est la porosité de nos frontières. Je pense qu’avec la connaissance et le savoir dont les participants ont bénéficié, nous serons à même de renforcer nos capacités de lutte au niveau de nos frontières aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur, et aussi pouvoir collaborer avec les populations qui vivent tout au long des frontières », a indiqué le conseiller technique.

5-L’ambassadeur de la république Fédérale d’Allemagne (deuxièème à partir de la gauche)

La présente session de formation s’inscrit dans le cadre d’un projet conjoint mis en œuvre par l’OIM depuis 2020 avec le financement des gouvernements allemand et français intitulé « Renforcer la sécurité des frontières au Burkina ».

Présent à la cérémonie de clôture, l’ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne, qui avait à ses côtés le représentant de son homologue français, a affirmé qu’une gestion efficace des frontières est un élément clé pour lutter contre la menace du terrorisme et du crime organisé. Puis de conclure en ces termes : « Un personnel de police bien formé et une coopération entre toutes les agences concernées est très important pour une gestion efficace des frontières ».

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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