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Filière manioc : Le projet de valorisation de la filière officiellement lancé

Publié le vendredi 29 octobre 2021 à 20h50min

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Filière manioc : Le projet de valorisation de la filière officiellement lancé

Pour booster la filière manioc, un projet de Valorisation de la filière manioc dans les Hauts-Bassins (VAFIMA) a été lancé ce jeudi 28 octobre 2021 à Bobo-Dioulasso.

Mis en œuvre par le Projet d’agriculture contractuelle et transition écologique (PACTE), le projet VAFIMA a pour objectif de contribuer à l’amélioration des capacités organisationnelles, techniques et financières des producteurs et d’améliorer la transformation du manioc.

Le projet met en relation 500 producteurs bénéficiaires directs issus de cinq coopératives de production de manioc et l’entreprise AFA industries, spécialisée dans la transformation du manioc en produits dérivés.
D’un coût de 645 307 094 francs CFA, dont 517 979 000 en subvention directe et 127 328 093 de contribution des bénéficiaires, l’objectif du projet VAFIMA est de vendre 34 240 tonnes de tubercules de manioc à l’entreprise AFA industries durant trois ans, de juin 2021 à décembre 2023.

Le site de production d’attiéké de AFA industries

AFA industries, producteur d’attiéké et dérivés, a accepté le principe de l’agriculture contractuelle avec les coopératives de producteurs à travers des actes d’engagements cumulés d’achat de 34 240 tonnes de manioc auprès des coopératives de producteurs de manioc dans un partenariat gagnant-gagnant.

Le projet interviendra dans trois communes à savoir celles du Houet, de Toussiana et de Karangasso Vigué, dans les localités de Kimidougou, Karangasso-Vigué, Toussiana, Dougoufiguisso et Panamasso.
Pour faciliter sa mise en œuvre, le projet bénéficie de l’appui financier de la KFW, de l’AFD, de l’Union européenne et du gouvernement burkinabè à travers le ministère de l’Agriculture.
En rappel, c’est à la faveur de l’appel à projet n°2 lancé par le PACTE en 2020 sur l’agriculture contractuelle, que le bureau d’études SAVANE CONSEIL, en collaboration avec ses partenaires, a présenté un dossier sur la production et la transformation du manioc dans les Hauts-Bassins.

Photo de famille

Ce projet d’agriculture contractuelle de mise en relation acheteur/vendeur devrait donner une dynamique de développement à la filière manioc dans la province du Houet. Dans ce projet, AFA industries est l’acheteur principal et les cinq coopératives, les vendeurs.

Le projet vient renforcer le potentiel agro-industriel de la province à travers l’amélioration de la transformation du manioc et la mise en marché de l’attieké de qualité dont l’Alimentaire du Faso (AFA industries) est le bénéficiaire.
Le haut-commissaire du Houet, Lamine Soulama, a, au nom du gouvernement, félicité ce projet qui vient en appui aux producteurs et félicité cette initiative contractuelle.

Lamine Soulama, haut-commissaire de la province du Houet

Selon Ben Yaya Ouattara, chef du projet VAFIMA, la logique du projet étant de faire des contrats à chaque début de campagne, cela donne de l’assurance au producteur car ce qui sort de son champ sera directement acheté. Cela donne également de l’assurance au transformateur car ses besoins en matières premières seront comblés à tout moment.

Gérard Sanou, président de l’Union provinciale des producteurs de manioc du Houet, a, de ce fait, salué cette initiative car la filière manioc est une filière très porteuse qui, jusque-là, n’avait pas bénéficié d’un plan de développement assez pertinent comme VAFIMA qui travaille avec les producteurs, réfléchit et planifie avec eux. Il a formulé comme attentes un cadre sain pour les affaires des producteurs car une chose est de produire, mais une autre est de bien vendre. Il a également souhaité la réalisation de plans de développement partenaires dans le cadre de la promotion de cette filière car la filière manioc est celle qui sans conteste crée de nos jours le plus d’emplois.

Gérard Sanou, président de l’Union provinciale des producteurs de manioc du Houet

En exemple, une petite unité de transformation de manioc en milieu rural peut employer au minimum 40 personnes payée chacune à 750 francs par jour. Le président sollicite l’obtention des intrants à travers un marché maitrisé où le prix ne varie pas d’un commerçant à un autre car cela fausse leurs comptes d’exploitation. Il souhaite aussi la réalisation d’exploitations aménagées et irriguées de manioc qui leur permettrait de raccourcir le cycle de manioc de 12 à 8 voire 6 mois pour ravitailler permanemment les transformateurs. [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Haoua Touré
Lefaso.net

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