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Soumane Touré : "Mathématiquement, le second tour est inévitable"

Publié le lundi 14 novembre 2005 à 08h35min

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Il était 9h 40 lorsque notre équipe de reportage est arrivée au domicile du candidat du PAI, Soumane Touré, qui devait accomplir son devoir civique à 10h à l’école Wemtenga, au secteur 29 de Ouagadougou. A 10h 30, il était toujours dans son salon. Nous demandons alors à son directeur de campagne les raisons du non-respect de l’heure communiquée à la presse.

Il nous informe que le directeur de la TNB, Yacouba Traoré, leur a demandé de retarder l’échéance pour permettre à son équipe de reporters d’arriver sur les lieux. Il fallait patienter encore une vingtaine de minutes.

Le "général" Soumane Touré, comme l’appellent ses proches, sort enfin. Puis, c’est le départ pour l’école de Wemtenga, située à quelque 800 m de son domicile. Soumane Touré se présente au bureau de vote n°36. Une jeune fille, membre du bureau de vote, prend ses pièces et cherche en vain son nom sur la liste.

Le patron du PAI réagit : "...Mais je suis candidat. Je peux voter partout au Burkina...". "Aucun problème, nous le savons", répond Joseph Sawadogo, le président de ce bureau. Après avoir accompli son devoir, le "général" demande aux membres du bureau de vote pourquoi il y a une croix sur les bulletins au lieu d’une signature en bonne et due forme. "Le CDP, dit-il, peut en faire autant et procéder à des prévotes"

Joseph Sawadogo indique que c’est en fait la signature de sa collègue Konvelbo Adélaïde. A sa sortie, Soumane a affirmé être venu expressément au bureau n°36 (au lieu du n°7 où figure son nom) pour voir le comportement de ses membres.

Concernant le scrutin, il dit être confiant pour la suite. "Seulement, indiqua-t-il, il y aura deux types de résultats : les suffrages réellement exprimés et les résultats qu’on prépare pour proclamer Blaise Compaoré vainqueur".

Il s’attaqua, au passage, à la CENI, dont les représentants à Ouahigouya auraient remis les formulaires des mandats aux structures de son parti pour photocopie. Il a affirmé, par ailleurs, que de sources dignes de foi, "des électeurs du CDP ont voté à Ouagadougou puis se sont embarqués pour le faire une seconde fois dans la capitale du Yatenga".

Les entretiens avec la presse finis, le candidat du PAI, conduit par son fils aîné, appelé "commandant", fonça en ville et plus précisément en banque, selon son directeur de campagne. Nous repartons à son domicile pour l’attendre.

Dès son retour, des journalistes de la radiotélévision camerounaise (CRTV) se présentent pour l’interviewer. L’entretien a duré une trentaine de minutes et a porté évidemment sur le déroulement de la campagne, l’élection proprement dite et son organisation par la CENI.

Soumane Touré, comme à son habitude, a fustigé tout le processus et a souligné que "Malgré la pagaille organisée, Blaise ne peut être mathématiquement élu au premier tour si on se réfère aux résultats de 1998 et au nombre de candidats à cette élection".

Quelques instants après le départ de nos confrères camerounais, le secrétaire général du PAI reçoit un coup de fil de l’ancien ministre des Sports, Toundoum Sessouma, depuis le Kénédougou. Celui-ci lui annonce que tout s’y déroule normalement. Aussitôt après lui, il reçoit un autre appel téléphonique de Gaoua.

Aux environs de 13h, Soumane Touré nous fausse compagnie sans crier gare. A 13h 20, nous suivons le journal télévisé de la TNB dans son salon. Nous resterons là jusqu’à 14h 15 mn sans le voir avant de rejoindre notre salle de rédactions.

Adama Ouédraogo Damiss

Observateur Paalga

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