La commémoration de la 3e édition du SM-EMI se tient à l’Institut des sciences et techniques de l’information et de la communication (ISTIC) sous le thème « L’Education aux médias et à l’information pour le bien commun ». A travers cette célébration, EducommunicaAfrik entend lutter contre la désinformation, les inégalités sociales et le discours de haine pour un développement durable.

Dans le cadre de cet événement, un point d’honneur est mis sur la santé sexuelle des filles. À cet effet, 24 jeunes filles de la commune de Ouagadougou seront sensibilisées sur la thématique « Santé sexuelle et reproductive des adolescents et des jeunes ». Selon la coordinatrice de la SM-EMI, Malika Tissologo, cette activité consiste à outiller les jeunes filles sur les bonnes pratiques en matière de santé sexuelle et reproductive.

La coordinatrice du SM-EMI, Malika Tissologo, a souhaité que les participants soient les relais de l’information au niveau de leurs communautés

Cela va leur permettre, poursuit-elle, de promouvoir leurs droits sur cette question. Le choix porté sur les filles n’est pas fortuit, à entendre la coordinatrice. Pour elle, il s’est agi, de réunir ces filles afin de leur permettre de s’exprimer librement dans l’objectif de briser le tabou autour de la question de la santé sexuelle et reproductive. « Si on les mélange avec les garçons, il n’est pas évident qu’elles puissent véritablement se libérer et faire des confidences », a-t-elle expliqué, ajoutant que les garçons seront invités pour une prochaine fois.

Le représentant du directeur général de l’ISTIC, Paul Ismaël Bicaba, s’est réjoui de l’initiative d’EducommunicAfrik. Avant de déclarer ouverte la SM-EMI, il a souligné la pertinence du thème. Car, selon lui, il est d’actualité au regard du développement des outils numériques et des réseaux sociaux. « Aujourd’hui, le contexte fait que nous parlons d’infobésité, de désinformation. Il est donc important d’enseigner les jeunes sur l’usage de ces technologies afin qu’ils ne puissent pas être des vecteurs de cette situation », a laissé entendre Paul Ismaël Bicaba.

Le représentant du directeur général de l’ISTIC, Paul Ismaël Bicaba, a salué l’initiative de EducommunicAfrik

Une panoplie d’activités au programme

En plus des ateliers sur la santé sexuelle et reproductive, sont également prévues plusieurs autres activités durant la semaine. Au menu, il y aura, entre autres, un panel ; un cross populaire ; une compétition de débats oratoires inter-établissements ; des sorties dans les organes de presse ; une campagne digitale et une compétition vidéo.

A travers ce "cocktail" d’activités, les initiateurs s’attèlent à renforcer la capacité d’accès aux médias des jeunes, à analyser et à créer des contenus médiatiques qui permettront aux citoyens de développer leur esprit critique afin de lutter contre la désinformation. C’est aussi, selon eux, une manière de répondre au défi d’accès à l’éducation aux médias au Burkina Faso.

Plusieurs activités seront menées, selon les organisateurs

C’est dans ce sens qu’EducommunicAfrik, en partenariat avec l’ISTIC et l’appui financier de la Deutsche welle akademie (DW-A) célèbrent cette troisième édition. Au demeurant, la coordinatrice a exprimé sa satisfaction concernant les deux premières éditions. « La 3e édition est le résultat des réussites des éditions passées au regard de l’engouement qu’on a » a-t-elle conclu.

EducommunicAfrik est une organisation créée en 2012 avec pour mission principale de promouvoir « l’éducation aux médias et à l’information ».

Serge Ika Ki (stagiaire)
Lefaso.net