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Ecole nationale de santé publique : Une convention signée avec l’Université Nazi-Boni pour l’universitarisation des offres de formation

Publié le dimanche 24 octobre 2021 à 19h05min

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Ecole nationale de santé publique : Une convention signée avec l’Université Nazi-Boni pour l’universitarisation des offres de formation

L’Université Nazi-Boni de Bobo-Dioulasso (UNB) et l’Ecole nationale de santé publique (ENSP) ont signé, le samedi 23 octobre 2021 à Bobo-Dioulasso, une convention-cadre. Cette convention est l’expression de la volonté commune des premiers responsables de l’UNB et de l’ENSP d’opérationnaliser le décret 2021-0285 portant sur l’universitarisation des offres de formation dans les écoles et centres de formation professionnelle de l’Etat.

Sur instruction du Pr Macaire Ouédraogo, président de l’Université Nazi-Boni, et du Dr Emile Paré, directeur général de l’Ecole nationale de santé publique, les équipes techniques ont proposé un projet de convention structurée en neuf chapitres, douze articles en huit pages qui a été validé par les responsables.

Ce partenariat entre l’UNB et l’ENSP couvre, entre autres, l’organisation des offres de formation selon le système universitaire, la mutualisation des infrastructures et équipements de formation, la participation de l’UNB aux activités académiques et pédagogiques de l’ENSP, la délivrance des diplômes selon les normes propres à chaque institution. Il est également prévu la mise en place d’un comité bipartite qui va se charger de la mise en œuvre et du suivi des termes de la convention.

Pr Macaire Ouédraogo, président de l’Université Nazi-Boni.

La présente convention concerne les ENSP de Gaoua, Dédougou, Banfora et Bobo-Dioulasso. Cette universitarisation va toucher deux filières : les sciences infirmières et obstétricales, et la biologie médicale. Les promotions 2021-2022 auront donc le statut d’étudiants évoluant selon le système LMD.

Comme l’a souligné le Pr Macaire Ouédraogo, président de l’Université Nazi-Boni, « nous sommes aujourd’hui dans une ère de mondialisation qui implique l’harmonisation des curricula pour faciliter la libre circulation des étudiants et des enseignants entre institutions d’enseignement. L’universitarisation de certains parcours de l’Ecole nationale de santé publique devrait permettre l’acquisition de diplômes universitaires offrant aux bénéficiaires un parchemin reconnu sur le plan international ».

Signature de la convention.

Avec le système LMD, des curricula harmonisés et des parcours bien connus, les diplômes devraient être reconnus, et les diplômés devraient bénéficier d’une facilité de mobilité. La ratification de cette convention va encore élever le niveau d’excellence et de qualité voulue par le directeur général de l’ENSP.

Le Pr Macaire Ouédraogo a félicité le directeur général de l’ENSP, Dr Emile Paré, qui s’est battu très longtemps pour l’universitarisation des offres et filières de formation à l’ENSP. C’est, dit-il, « un exploit qu’il vient de réaliser et c’est un pas important accompli par l’ENSP pour se vêtir de cette couverture universitaire. Bravo donc à l’initiateur de ce projet. Nous serons toujours à ses côtes pour l’accompagner ».

Présentation des documents signés.

De son côté, Dr Emile Paré a expliqué que depuis trois ans, son équipe et lui sont à pied d’œuvre pour l’universitarisation des diplômes de l’ENSP. Il a souligné que l’ENSP avait un avantage parce qu’elle travaillait déjà avec les universités Joseph-Ki-Zerbo et Nazi-Boni, mais de façon non-structurée. Pour le directeur général de l’ENSP, tous leurs curricula ont été mis en format LMD pour être proposés aux deux universités et, bientôt, à l’université de Ouahigouya.

Dr Emile Paré, directeur général de l’ENSP.

Les étudiants seront donc désormais formés par les enseignants des universités en ce qui concerne les matières scientifiques. Les promotions seront recrutées avec un niveau baccalauréat. Elles sortiront de l’école avec une licence en sciences infirmières, en sciences obstétricales ou en biologie. Cette licence sera reconnue partout dans le monde. Les diplômés auront la possibilité de poursuivre plus tard un master ou un doctorat en sciences infirmières.

Les participants.

Dr Emile Paré a également évoqué la réticence de certains médecins et pharmaciens à cautionner cette universitarisation parce qu’ils estiment qu’ils doivent être les seuls à porter le titre de docteur. Pourtant, dit-il, il y a bel et bien le doctorat en sciences infirmières partout dans le monde : Canada, France, Etats-Unis… Il estime donc que le Burkina Faso, au regard de ses capacités, ses ressources humaines et universitaires, doit également former des docteurs en sciences infirmières et en sciences obstétricales.

Photo de famille.

Il a également exprimé sa fierté d’avoir procédé à l’ouverture de trois écoles à Dédougou, Gaoua et Banfora dans le Grand-Ouest qui ne comptait qu’une seule ENSP à Bobo-Dioulasso. « Je suis très comblé aujourd’hui. A la fin de mon séjour à l’ENSP, je pense qu’on retiendra que Dr Paré Émile a pu le faire », a-t-il conclu.

Haoua Touré
Lefaso.net

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