« Feathers », c’est l’histoire d’une mère dévouée corps et âme à son mari et ses enfants. Elle est enfermée dans un quotidien monotone, rythmé de tâches banales et répétitives, elle se fait aussi petite que possible. Un simple tour de magie tourne mal pendant l’anniversaire de son fils de quatre ans, son fils aîné. Le mari sera transformé en un poulet et c’est le début d’une avalanche de catastrophes qui s’abat sur cette famille. Luttant pour sa survie et celle de ses enfants, elle devient, peu à peu, une femme indépendante et forte.

Avec son nourrisson en main, cette femme surmonte les difficultés au quotidien

Chaque levée du soleil, elle affronte la vie pour assurer la pitance de sa famille. Refoulée par moments parce qu’elle est une femme, donc jugée non apte à exercer certaines tâches, elle ne se décourage pas. Un jour, elle repart à nouveau dans un commissariat pour déclarer la perte de son mari et on lui présente un homme qui a perdu ses capacités physiques et psychologique. Et il s’agit de son mari. Elle décide de le ramener à la maison et de prendre soin de lui en même temps que du poulet. Avec trois enfants (tous moins de dix ans), un homme et un poulet à charge, la corvée est insupportable. La femme prend la résolution de tuer son mari (par asphyxie) et le poulet...

Lise-Laure Etia, journaliste à TV5 Monde

Après avoir suivi le film, Lise-Laure Etia, journaliste à TV5 Monde, donne sa réaction. « C’est un film qui m’a plu. J’ai beaucoup aimé les cadrages. C’est un film dur, certes, mais qui montre la réalité de certaines mères africaines qui portent courageusement leurs familles ».

Ce film de 112 minutes est en compétition pour l’Etalon d’or de Yennenga. C’est le tout premier long métrage du réalisateur et scénariste égyptien Omar El Zohainy. Tourné en 2021, « Feathers » a remporté le grand prix de la 60e semaine de la critique au festival de Cannes.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net