Après avoir été contraint d’abandonner sa famille à Dar Salam, Walter doit renouer avec sa femme Esther et sa fille Sylvia, 17 ans plus tard. Cette famille est appelée à vivre dans une pièce dans le quartier modeste de Brooklyn (New York, USA) dans des conditions contraires à celles qu’on peut imaginer d’une personne qui vit aux Etats-Unis d’Amérique. Walter doit se rapprocher de sa fille qu’il n’a pas vu grandir. Sa passion pour la danse sera le lien qui va lui faciliter la tâche.

Présente à cette projection de film, la réalisatrice Ekwa Msangi est revenue sur la genèse de ce film. « Farewell Amor » est l’histoire de son oncle qui vivait aux Etats-Unis d’Amérique. « Mon oncle a été séparé pendant 24 ans de sa famille qui était en Tanzanie », a relaté la réalisatrice américaine d’origine tanzanienne.

La réalisatrice Ekwa Msangi est une Américaine d’origine tanzanienne

Selon Ekwa Msangi, il y a beaucoup de messages dans ce film. « Dans une famille, c’est l’amour », a-t-elle précisé. Malheureusement, deux semaines avant cette projection, son oncle a tiré sa révérence.

Venu du Cameroun, Anurin Nwunembou, acteur de cinéma et cinéphile à cette projection, donne son appréciation. « C’est un très bon film. Ce qui m’a beaucoup marqué, c’est la narration. C’est bien aligné, malgré les allers-retours de la réalisatrice. C’est un film que tous les Africains de la diaspora et même en Afrique doivent regarder parce que les valeurs de la famille et les challenges économiques, les effets de la guerre, etc., y sont relatés ».

Grâce à la danse, Walter a pu gagner l’estime de sa fille Sylvia

« Farewell Amor » est un film de 101 minutes en anglais (sans sous-titrage) et il a été réalisé en 2020. Il est en compétition officielle dans la catégorie long métrage. C’est le premier long métrage d’Ekwa Msangi. Elle a écrit et réalisé plusieurs séries dramatiques pour le compte de diffuseurs grand public au Kenya et en Afrique du Sud, notamment « The agency ».

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net