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Procès assassinat Thomas Sankara : Un collectif d’avocats se dit déterminé à faire jaillir la vérité

Publié le samedi 16 octobre 2021 à 23h40min

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Procès assassinat Thomas Sankara : Un collectif d’avocats se dit déterminé à faire jaillir la vérité

Le collectif des avocats de la Campagne internationale justice pour Sankara (CIJS), en présence de Mariam Sankara, était face à la presse le vendredi 15 octobre 2021, dans les locaux de l’Université Thomas-Sankara. L’objectif de cette conférence de presse, qui se tenait le jour du 34e anniversaire de l’assassinat du père de la révolution burkinabè, était de faire le point des avancées du dossier dont le procès s’est ouvert le 11 octobre 2021.

L’équipe du collectif des avocats de la Campagne internationale justice pour Sankara (CIJS) a échangé avec les journalistes sur le procès des présumés assassins de Thomas Sankara et de douze de ses compagnons. Me Anta Guissé, avocat au barreau de Paris et membre du collectif, a rappelé qu’il est très opportun d’animer une conférence de presse en ce jour du 15 octobre, date hautement symbolique, et dans une université qui porte le nom de Sankara. Parce qu’enfin, après plusieurs années de combat, le procès de l’assassinat de Thomas Sankara et de ses compagnons a commencé avec une suspension et un renvoi au 25 octobre prochain, rappelle Me Anta Guissé.

Me Anta Guissé, avocate au barreau de Paris et membre du collectif des avocats pour la Campagne internationale justice pour Sankara.

Le combat a été long, poursuit-elle, parce que tous les recours possibles ont été épuisés devant les juridictions burkinabè. Il a donc fallu aller au Comité des droits de l’homme des Nations-Unies pour que cette procédure puisse voir le jour devant les juridictions burkinabè, plus précisément devant le Tribunal militaire de Ouagadougou. Et ce n’est qu’avec le renversement de Blaise Compaoré que les procédures ont pu suivre leur cours normal.

Me Ferdinand Djammen Nzépa, avocat et membre du collectif des avocats.

Me Ferdinand Djammen Nzépa, à son tour, a précisé que le collectif d’avocats des parties civiles est là pour veiller à que le droit soit dit. Les avocats du collectif disent également espérer qu’au-delà de toutes les positions politiques, le droit et les règles du procès équitable seront respectés dans le cadre du procès à venir. Les avocats espèrent donc que les débats se feront dans la dignité, le respect de la douleur des familles.

Vue des journalistes.

Pour le collectif, le procès s’ouvre en l’absence de Blaise Compaoré et de Hyacinthe Kafando qui n’ont pas répondu aux mandats d’arrêt internationaux lancés à leur encontre. Malgré tout, ils espèrent que les débats qui s’ouvriront dans les prochaines semaines devant le Tribunal militaire vont permettre de savoir ce qui s’est vraiment passé ce fameux 15 octobre 1987 et les jours qui ont suivi.

Me Prosper Farama, avocat au barreau de Ouagadougou et membre des avocats pour la Campagne internationale justice pour Sankara.

Concernant le refus de l’enregistrement du procès, le collectif dit continuer de déplorer cette décision qui empêche la sauvegarde de ce pan important de l’histoire du Burkina pour les générations futures et les archives du Tribunal militaire. Pour Me Prosper Farama, c’est regrettable et dommage une fois de plus que le Burkina rate l’occasion de rentrer dans l’histoire.

Yvette Zongo
lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 16 octobre 2021 à 18:31, par Sapiences En réponse à : Procès assassinat Thomas Sankara : Un collectif d’avocats se dit déterminé à faire jaillir la vérité

    Qu’est-ce que la vérité ? Un dossier de cette nature avec des avocats partisans, les vérités sont nombreuses. Attendons les conclusions pour en faire une analyse pertinente à partir du délibéré.

  • Le 16 octobre 2021 à 22:34, par SOME En réponse à : Procès assassinat Thomas Sankara : Un collectif d’avocats se dit déterminé à faire jaillir la vérité

    Non credit estimate until crime que de NE pas enregistrer. Il faut absolument enregistrer can establish unemployment manoeuvre pour tuer definitivement Thomas Sankara
    SOME

  • Le 17 octobre 2021 à 10:02, par Ka En réponse à : Procès assassinat Thomas Sankara : Un collectif d’avocats se dit déterminé à faire jaillir la vérité

    ’’’’’’’’’’Les avocats du collectif disent également espérer qu’au-delà de toutes les positions politiques, le droit et les règles du procès équitable seront respectés dans le cadre du procès à venir. Les avocats espèrent donc que les débats se feront dans la dignité, le respect de la douleur des familles.’’’’’’’’’’’

    Messieurs les avocats de l’équipe du collectif des avocats de la Campagne internationale justice pour Sankara (CIJS : Si ce procès est enfin là avec la fuite de celui qui pensait qu’il était Dieu sur terre, et que lui vivant, le dossier Thomas Sankara sera qu’un torchon, il a oublié que celui qu’il a liquidé pour le pouvoir disait ’’’ qu’on n’assassine pas les idées, on combat les idées ». « Ainsi, ceux qui ont cru qu’ils pouvaient le classer dans les oubliettes en l’assassinant l’ont même grandi parce que ses idées sont devenues encore plus populaires et mondialement connues.

    Et en tant que croyant, avec ce beau dimanche jour de Dieu, je peux confirmer qu’il y a aussi une certitude divine qui dit que l’on récolte toujours sur terre ce que l’on a semé, malgré la miséricorde de Dieu et la foi après le pardon de Dieu. Si tu as semé la mort, attends-toi à la récolter aussi. C’est ainsi que Paul de Sartre le plus grand des apôtres au service de Jésus, après la persécution des disciples de Jésus eussent à payer le prix fort de ses meurtres, malgré son ardeur au service de l’œuvre de Dieu.

    Blaise Compaoré paie déjà pour ses crimes en étant en exile, et a peur de revenir dans son pays et affronter la justice. Ces fidèles collaborateurs comme E. Kaboré, et bien d’autres n’y échapperont pas, tout comme son petit frère. Il vaut mieux méditer sur ce qui t’attends, au lieu de te battre pour échapper la justice. Car, le combat pour la justice en 2021 au Burkina dont les juges militaire veulent montrer à son peuple sa crédibilité, est celui le plus difficile à mener car, on ne se bat pour personne en particulier, mais pour que la JUSTICE soit pour TOUS (sans exception).

    ’’’’’’’’’’Concernant le refus de l’enregistrement du procès, le collectif dit continuer de déplorer cette décision qui empêche la sauvegarde de ce pan important de l’histoire du Burkina pour les générations futures et les archives du Tribunal militaire. Pour Me Prosper Farama, c’est regrettable et dommage une fois de plus que le Burkina rate l’occasion de rentrer dans l’histoire.’’’’’’’’’’’’’’

    Oui maître Farama, en refusant de filmer ce procès historique pour l’histoire, et pour la future génération, comme on revois les films des jugements des tribunaux du CNR a la maison du peuple, ou le film de l’inauguration de la pédiatrie offerte par les Suisses suivi de l’interview du journaliste Jean Philipe Rapp de la RTS qui a fait le tour du monde pour la connaissance du pays des hommes intègres, c’est certain que le Burkina va perdre une occasion de montrer au monde qu’elle a tourné la page des jugements expéditifs suivi des exécutions à la sauvette du régime Blaise Compaoré : Surtout de renouveler sa dynamique de gérontocratie et de tourner le dos à la médiocrité judiciaire de 27 ans.

    Avec ce refus, on peut dire sans le confirmer, que ce procès est érigée en système par ceux qui ne veulent pas que la vérité soit connu par le monde entier, et que le droit ne soit pas dit : Et pour moi comme tant d’autres, que peut-on réellement attendre d’un procès téléguidé par un système ? La seule chose qu’on peut prévoir avec certitude, c’est que le président du Faso qui a toujours le dernier mot, surtout avec le respect de sa parole donnée, intervienne pour que dans les jours qui viennent, ce procès soit filmer et diffusé pour que le droit soit dit dans la transparence.

    • Le 18 octobre 2021 à 15:44, par Jean Michel Estord En réponse à : Procès assassinat Thomas Sankara : Un collectif d’avocats se dit déterminé à faire jaillir la vérité

      Cher monsieur, avec tout le respect, à en juger par la teneur de votre propos, que je partage en grande partie, je voudrais quand même préciser que selon moi, il ne s’agit pas de faire ici le procès d’une politique,. mais le procès de ceux qui ont éliminé Thomas Sankara. Car si nous commençons à critiquer les erreurs de la révolution, nous devrions alors expliquer comment ceux qui ont cru que cette révolution n’était qu’un changement de politique, alors qu’il s’agissait davantage d’un changement de système fondamental et radical, d’où le malentendu de certain, qui se sont arrêtés en cours de route. Et à ce sujet j’ai toujours pensé que liberté et justice ne sont guère compatibles.

  • Le 17 octobre 2021 à 15:12, par jeunedame seret En réponse à : Procès assassinat Thomas Sankara : Un collectif d’avocats se dit déterminé à faire jaillir la vérité

    Qui est-ce qui refuse cet enregistrement ? Les victimes, les accusés, les témoins, ou les juges ? Ce procès déjà non filmé, est sujet à toutes les magouilles. Messieurs les avocats, vous ne pourrez rien contre les transfigurations d’avance établies et d’office imposées au procès. Votre seul pouvoir c’était cette caméra.

  • Le 17 octobre 2021 à 20:37, par Chasseur d’insurrescrocs En réponse à : Procès assassinat Thomas Sankara : Un collectif d’avocats se dit déterminé à faire jaillir la vérité

    Ce procès est une comédie pour satisfaire les désirs de vengeance d’une certaine opinion qui a les faveurs d’une certaine presse (pas toute le presse et c’est tant mieux !).
    Quelques questions tout de même :
    - Le juge a-t-il entendu tous les bénéficiaires de la boucherie du 15 octobre 1987 y compris ceux planqués dans le système actuel ?
    - A-t-il entendu ceux que le CNR appelait anarcho-syndicalistes pour qui le 15 octobre fut une véritable délivrance ?
    - A-t-il entendu les conseillers de BC qui se sont précipités à la présidence dès le 16 octobre (conseiller juridique et autres conseillers occultes) ?
    - A-t-il entendu les inconditionnels de la révolution albanaise et autres révolutionnaires illuminés qui se prenaient pour les ayatollah de la vraie révolution ?
    - A-t-il entendu les chefs traditionnels Mossis qui avaient de très bonnes raisons d’en vouloir à TS ?
    - A-t-il entendu tous les groupuscules pseudo-révolutionnaires qui gravitaient autour du CNR ?
    Du reste, après ce procès, il va falloir faire l’inventaire de la période révolutionnaire pour solder définitivement les comptes avant d’aller à la réconciliation !
    Honte aux insurrescrocs en faso dan fani !

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