Depuis 2015, avec la détérioration de la situation sécuritaire au Burkina, plus de 1,4 millions de personnes ont été forcées de quitter leur foyer d’origine. À en croire le HCR, cette situation a fait du Burkina Faso, l’un des pays où la crise de déplacement grandit le plus vite au monde. Et c’est fort de ce constat que le Haut-commissariat des nations unies pour les réfugiés a entrepris de passer d’une planification annuelle à une planification pluriannuelle de ses activités pour le Burkina Faso.

« Cette transition vers un cycle pluriannuel, correspond à la demande des différents acteurs et permettra de garantir un financement plus stable, améliorant ainsi la prévisibilité, la continuité et la pérennité des interventions du HCR », a laissé entendre le représentant de l’UNHCR, Abdouraouf Gnon- Konde.

« En passant dès 2022, d’une planification annuelle à une planification pluriannuelle, le HCR espère devenir une organisation plus efficiente et plus efficace », dixit le représentant de l’UNHCR, Abdouraouf Gnon- Konde.

Cette programmation pluriannuelle des opérations permettra, entre autres, « d’aligner les cycles de planification du HCR avec les plans et priorités de développement nationaux ; de combler le fossé entre les acteurs humanitaires et de développement, d’accroître le soutien aux personnes déplacées de force et aux apatrides et de garantir un financement plus stable, améliorant ainsi la prévisibilité des interventions. »

Le HCR estime que c’est avec une réponse qui implique tous ses partenaires, avec à leur tête le gouvernement du Burkina Faso au niveau central, régional, et local, qu’il pourra aider les communautés relevant de sa compétence, renforcer leur protection et trouver des solutions durables à leurs problèmes.

Le ministère en charge de l’action humanitaire exprime sa satisfaction à l’endroit de cette nouvelle stratégie

Le ministère en charge de l’action humanitaire, représenté par Seydou Soulama, n’a pas manqué d’exprimer ses attentes. « Nous espérons que la stratégie permettra de retrouver la route de la victoire face aux déplacements forcés aux défis de la cohésion sociale et de la coexistence pacifique », a-t-il dit.

Cette stratégie correspondra à la période 2022-2025 et sera mise en œuvre dès janvier prochain. Elle se concentrera autour des axes principaux, à savoir le renforcement des capacités nationales, le développement des partenaires, la recherche de solutions durables et le maintien d’une capacité opérationnelle, pour accompagner les organes étatiques.

Nado Ariane Paré (stagiaire)
Lefaso.net